CENTRAFRIQUE NEWS EXPRESS

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CENTRAFRIQUE: ASSURER LA SECURITE DU TERRITOIRE

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10 SEPTEMBRE 2013 |  PAR JOSEPH AKOUISSONNE

 

Il faut cesser de biaiser, de louvoyer, de donner le sentiment de rester impuissant. Il faut prendre le buffle par les cornes, le terrasser et le soumettre aux lois de la République.

          Les mutins de la Séléka, qui défient, depuis quatre mois, le Gouvernement de la Transition, sont majoritairement des étrangers frontaliers de la République Centrafricaine. Ils ne sont mus que par l’appât du gain. Ce sont des mercenaires. Pour ces rufians, la Centrafrique est un butin de piraterie. Tant que cesdesperados n’auront pas la prime de leur besogne, qu’ils croient mériter, le peuple centrafricain subira longtemps leur sauvagerie sanglante.

          S’il n’agit pas tout de suite, le gouvernement de transition risque d’y laisser des plumes et de perdre toute légitimité face aux citoyens centrafricains. Car la population, lessivée par les viols, les exécutions sommaires, les pillages et les profanations des lieux de culte chrétien, va basculer dans l’autodéfense. Et ce sera le surgissement de groupes de citoyens armés, qui se constitueront pour défendre leur patrie et leur sécurité. C’est une légitimité républicaine.

          La genèse de cette configuration calamiteuse pointe déjà à l’horizon enchevêtré  du pays. Dans certains quartiers de Bangui et en province, des symptômes inquiétants de guerre civile ont  commencé à se profiler. C’est une sommation sans frais que le peuple lance à l’actuel  président  de transition, Michel Djotodia. Il faut qu’il réagisse avec poigne face à la menace de la Séléka. La crédibilité de son gouvernement dépend largement de sa capacité à rétablir rapidement la sécurité sur tout le territoire centrafricain.

 

          L’opinion internationale observe la Centrafrique avec une grande inquiétude. Les investisseurs, perplexes, attendent l’assurance d’une sécurité pérenne. Beaucoup de ceux qui opèrent déjà sur place ont ralenti leurs activités ou plié bagages.

          Michel Am-Nodroko Djotodia, qui fut, ne l’oublions pas, président de la Séléka, doit montrer qu’il n’a plus rien à voir avec cette nébuleuse violente, qui, maintenant, le défie. Il doit réaffirmer la prééminence des F.A.C.A. (Forces Armées Centrafricaines), expurgées de leurs éléments comploteurs et revanchards. Pour beaucoup de Centrafricains, le gouvernement de transition s’est rendu complice des dérives sanglantes de laSéléka. Dernièrement, 40 de ses membres, coupables de crimes, ont été appréhendés. Ils portent tous des patronymes à consonance arabo-tchadienne ou soudanaise. On a appris, par la suite, que nombre d’entre eux ont été libérés…

 

          Il faut cesser de donner cette impression d’impuissance. Il faut dire aux membres de la Séléka qui font partie de la C.N.T. qu’ils doivent prouver leur nationalité centrafricaine et agir avec vertu dans l’intérêt de la nation. Il faut effacer tout soupçon de vassalisation de la Centrafrique à Idriss Déby Itno, président du Tchad. Les Centrafricains attendent les signes forts d’une véritable gouvernance du pays, menée par et pour eux. L’essor du pays dépend de cette clarification. La confiance de la population ne reviendra que si la Séléka ne terrorise plus nos villes et nos campagnes. La sécurité est le premier droit du citoyen.

 

          Que la République Centrafricaine marche, désormais, sur  le chemin tracé par le premier président qu’elle s’est choisi, Barthélémy BOGANDA, à l’aube de la renaissance de l’Oubangui-Chari.

 

A.    DE KITIKI

 

(9 septembre 2013)

 




10/09/2013
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