CENTRAFRIQUE NEWS EXPRESS

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RCA : La situation sécuritaire interpelle la jeunesse, entre temps l’économie s’effondre

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Une accalmie règne depuis ce lundi matin à Bangui après les tirs d’armes lourdes et automatiques qui ont été entendus la nuit dans certains quartiers. On ignore jusqu’à présent l’origine de ces tirs.

Toutefois, nos envoyés spéciaux ont constaté, ce matin, une reprise plus accentuée que les jours précédents. Au centre-ville, plusieurs administrations sont ouvertes ; cependant d’autres sont restées fermées. Au pk 12, le transport en commun a repris. Selon l’envoyé spécial, on peut apercevoir des taxis, des bus et de taxi-motos. Ce matin, a-t-il ajouté, les éléments français de l’opération Sangaris ont repris leur place sur la barrière du Pk 12.

La paix en RCA, la jeunesse centrafricaine s’investit. Le Conseil National de la Jeunesse a échangé ce matin avec les leaders des ONG de la jeunesse des 8 arrondissements de Bangui sur la question. 

Objectif, mettre en place des comités de pairs éducateurs  pour la paix dans ces secteurs afin de sensibiliser la population. 

Pour Fernand Mandé Ndjapou, président du Réseau national des ONG de la jeunesse aux droits de l’homme, le pays est au fond du gouffre, les jeunes doivent prendre leurs responsabilités. 

Dans le Mbomou, les habitants de la sous-préfecture de Gambo et ses environs s’inquiètent de l’insécurité qui mine la région. Le passage de certains éléments de l’ex-coalition rebelle Séléka à Gambo, située à 75 kilomètre de Bangassou, a perturbé la quiétude de la population. Selon notre correspondant à Bangassou, des crépitements d’armes continuent de se faire entendre. Cette préoccupation a été émise au cours d’un échange qui a réuni le comité de médiation du Mbomou, présidé par l’Abbé Alain Bissialo, les notables et les autorités administratives. Des jeunes mal intentionnés se prêtent à des cas de braquages, de vandalisme et de vols. A titre d’illustration, le 1er décembre 2013, des hommes armés non identifiés ont assassiné le responsable sous préfectoral de la Croix Rouge de Gambo.

Au sujet de cette crise qui perdure en Centrafrique, un groupe d'opposants tchadiens, réunis à Paris le vendredi 3 janvier 2014, demande le retrait des troupes tchadiennes du pays et souhaite que la France « lâche » enfin, selon eux, l'encombrant allié Idriss Déby. Selon eux, le chaos qui règne en Centrafrique porte un nom,  celui du président tchadien, Idriss Déby. 

Ces opposants estiment que le nœud de la crise centrafricaine ainsi que sa solution se trouvent à N'Ndjamena au Tchad. Le professeur Facho Baalam, leader du Rassemblement National Tchadien, explique qu'aujourd'hui, en République centrafricaine, « 12 entités militaires sont commandées par des Tchadiens et des Soudanais et reçoivent directement leurs ordres d'Idriss Déby ».

De son côté, l’Union européenne précisera son engagement militaire en Centrafrique dans quinze jours. Les « 28 », qui ont acheminé leur aide humanitaire, constituent le premier bailleur du pays. Les ministres européens des affaires étrangères pourraient statuer sur l’implication militaire de l’Union européenne en Centrafrique lors de leur réunion du 20 janvier, à Bruxelles. 


Catherine Ashton, la haute représentante pour les affaires étrangères, doit présenter les options civiles et militaires d’une éventuelle mission européenne. Compte tenu des réticences de nombreux États membres à envoyer des troupes, elle pourrait prendre la forme d’une formation aux forces de sécurité centrafricaines, à l’instar de l’action de l’Union Européenne au Mali.

La détérioration de la situation sécuritaire en Centrafrique a des conséquences sur l’économie du district congolais du Sud Ubangi qui partage une longue frontière avec ce pays. Les commerçants centrafricains, camerounais et soudanais qui s’approvisionnent en marchandises dans les marchés de la région se font plus rares. Ces commerçants étrangers achètent du café, de l’huile de palme, du cacao et du caoutchouc auprès des paysans d’Elaka, Zambie, Dongo et Bobito.

 

Radio Ndéké Luka



06/01/2014
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