CENTRAFRIQUE NEWS EXPRESS

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FAUT-IL ENCORE DONNER LA PRESIDENCE DE LA RCA A UN NECESSITEUX ET AUTRE CHERCHEUR DE FORTUNE ?

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Par Julien BELA

 

La gouvernance en Centrafrique a toujours été le dénominateur de tous les maux qui gangrènent la RCA. De Patassé à Bozizé en passant par Djotodia et Catherine Samba Panza, il n’y a que des circonstances qui ont favorisé l’accession à la magistrature suprême de l’Etat. Les élections démocratiques ne peuvent être tronquées. Un tronc d’arbre pourri dans l’eau ne peut se transformer en crocodile. La bonne gouvernance ne s’improvise pas. Les systèmes de gouvernance en Centrafrique sont montés en épingle sur une fondation tribale, clanique, régionale. Depuis que le virus du tribalisme ronflant a fait irruption dans le champ politique centrafricain, c’est un véritable cancer pour la gouvernance. Bozizé a inauguré une gestion purement familiale, père, mères, fils, neveux, cousins, grandes mères. L’Etat est devenu une entreprise privée familiale.


Les partis politiques, aucun n’est structuré de nature à jeter les bases de la bonne gouvernance. Ce sont des « groupements d’intérêt politique ». Or, l’initiation à la gouvernance, commence au sein des partis politiques. Les groupements politiques en RCA ne remplissent pas les critères d’un parti politique. Les militants ne le sont que de nom, ignorant royalement ce que c’est qu’un parti politique, son fonctionnement, sa devise, son idéologie et sa tendance. Il n’y a pas de parti politique en RCA. De sorte que, une fois au pouvoir, il n’y a ni cadres, ni personnes ressources appropriées. Les nominations se font au hasard, à la tête du client. C’est au pouvoir de l’Etat qu’on pille le trésor public, la vache à lait de tous les temps pour s’enrichir, avoir une maison, avoir plusieurs voitures, sur le dos du contribuable.


Les Centrafricains ne doivent plus accorder leurs suffrages aux nécessiteux. Quand les « leaders politiques » ne sont pas au pouvoir pour piller, ils sont aussi démunis que les rats d’église. Ils cherchent les nominations, rasent les murs de la présidence minée par le tribalisme. Beaucoup sont passés par le pouvoir sans avoir un toit propre à eux, véritables sans domicile fixe (SDF). La RCA a battu le record d’anciens chefs d’Etat, d’anciens Premiers ministres et un océan d’anciens ministres. Aucun n’a pris des initiatives de création d’entreprise. Une fois limogé, il croise les bras pour attendre une autre nomination, soit il trompe les populations pour devenir député et c’est l’unique navette en RCA depuis l’indépendance du pays, (ministre ou député). Alors que le pays a plus besoin de chefs d’entreprises, d’inventeurs, de créateurs. Les chefs d’entreprises en RCA ne rêvent que d’être ministre, au lieu de s’imposer sur la scène économique nationale, sous régionale et internationale. Personne ne caresse un tel rêve. Tout le monde veut être ministre. Il n’y a personne pour transformer le pays. Ministre, on pèse sur les projets de développement, les financements sont détournés, aucun projet n’a reçu de satisfecit en RCA. Le système reposant sur une fondation tribaliste, clanique, l’impunité est royale, c’est le cas le plus flagrant de Bozizé et sa famille. Faut-il encore accorder son suffrage aux nécessiteux pour les mettre au pouvoir ?


Le peuple centrafricain doit être lucide lors des élections d’août 2015. Un homme, Gaston Mandata Nguérékata qui est en mesure de payer les salaires des fonctionnaires sans être au pouvoir, sur les fonds acquis à la sueur de son front. Il distribue des médicaments et un important lot de matériel chirurgical dans les hôpitaux pour soulager ses compatriotes. Gaston Mandata Nguérékata se dit « travailleur social humanitaire », une grande première dans l’histoire de la RCA depuis la période de colonisation. Nguérékata, un Centrafricain comme les autres, met son argent au service de ses compatriotes, sans être au pouvoir, sans être ministre. Il est professeur agrégé de mathématique, parmi les sommités des mathématiques au monde. Il est difficile de trouver son égal en Afrique. Il aurait dû se couler la belle vie aux Etats-Unis, mais la déliquescence de son pays, l’a obligé à venir mettre la main à la pâte. Il a choisi d’investir dans le social humanitaire pour contrecarrer la catastrophe humanitaire qui se profile à l’horizon en RCA. Voilà l’homme qui peut être un bon candidat à la présidence de la République. L’argent, il en a déjà et n’a pas besoin de réseaux mafieux pour piller son pays.



30/06/2014
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