IXTRA-CHRIST LOGANGA, ANCIENNE TECHNICIENNE DE SURFACE DE LA FOMAC, LICENCIEE, CONTINUE DE RECLAMER SES DROITS
Agée de moins trente cinq (35) ans, mère de deux (2) enfants, Ixtra-Christ Loganga a été embauchée à la FOMAC en 2008 en qualité de Technicienne de Surface (Ménagère). Elle a été licenciée en 2011 sans une raison fondée. Cette jeune femme centrafricaine a expliqué au journal « Centrafric Matin » les dures réalités qu’elle a vécu dans cette base militaire où elle fut employée.
Elle a d’abord fait savoir que trois (3) fois dans le mois de février ( le 03, le 17, et le 19) 2010, elle a été battue par un militaire du contingent tchadien de la FOMAC, du nom de Mahamat. Elle a dénoncé le non accès de PCRL (Personnel Civil à Recrutement Local) à l’eau minérale, au petit déjeuner y compris le transport, les soins médicaux. Seuls ceux qui travaillent dans la soirée peuvent prétendre bénéficier du transport. Et d’ajouter, elle a fait savoir que les militaires ont l’habitude de battre le Personnel Civil à Recrutement Local (PCRL) comme bon leur semble. Ils l’ont harcelée sexuellement et quelques mois plus tard, certains l’ont accusée d’être séropositive et l’ont contrainte d’aller faire son test du Vih/Sida. Mais, ce qu’elle ne digère pas, c’est le fait de le licencier verbalement sans être dédommagée. Et que plusieurs PCRL ont été remerciés de cette manière. En plus, on ne leur avait pas délivré un Certificat de Travail.
Entretemps, pendant toutes les périodes qu’elle a travaillé dans cette base militaire, elle n’était pas reconnue par la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS). Ses congés n’étaient pas payés. Elle fait savoir en outre que chaque Etat-major a ses règles de fonctionnement qui ne répondent pas à la réalité préétablie. Même les accidents au lieu du travail à l’époque ne sont pas payés.
En fait, elle a subi une période d’essai de travail du 12 juillet au 31 août 2008 avant d’être embauchée en qualité du Personnel Civil à Recrutement Local.
Son salaire mensuel dès l’embauche était de 35000FCFA, puis 43.629FCFA. Ce salaire était augmenté à 70.000FCFA. Mais trois (3) mois plus tard, le salaire s’est rabaissé à 35000FCFA. Entretemps, elle s’était rendue à l’évidence que l’employé retire une somme sur son salaire pour verser à l’ACFPE, chose étonnante.
Elle continue de réclamer ses droits.
La FOMAC s’est transformée en MISCA le 19 décembre 2013. Elle a mené des démarches avec son avocat mais aucune solution n’a été trouvée. La MINUSCA a pris le relais de la MISCA, pour elle, elle pense que la continuité exige. Et, vu sa condition difficile d’existence, elle ne demande qu’aux nouvelles autorités de MINUSCA de lui rendre justice. Ne fut-ce que pour ses droits légaux et dommages intérêts (1- Indemnités compensatrices des congés de préavis. 2- Indemnités compensatrices de congés non pris. 3-Indemnités de licenciements. 4- Remboursements des retenus non versés à la CNSS et l’ACFPE, plus dommages d’intérêts.)
Pour cette femme, ancienne Personnel Civil à Recrutement Local (PCRC), ce n’est qu’une revendication légitime par rapport au service effectué et rendu à un moment donné à cette institution et que conformément aux lois de travail du pays (RCA) elle doit bénéficier de ses droits légaux.
Si jusqu’ici, nous n’avons pas réussi à rencontrer le chef de Service du personnel et le chef de service du contentieux de ladite institution, nous comptons les rencontrer pour avoir leur point de vue.
( Affaire à suivre )
Par Jacques-Oscar YOUMERE
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