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RCA: le sport et la culture réunissent musulmans et chrétiens une semaine avant Ramadan à Bangui

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AA/ Bangui/ Sylvestre Krock

 

 

Plus d’un millier de spectateurs venus des huit arrondissements de Bangui, capitale centrafricaine, ont suivi samedi une grande manifestation sportive et culturelle à laquelle ont pris part musulmans et chrétiens, une semaine avant Ramadan.

A l’initiative des « Ambassadeurs de la paix », un match de football accompagné d’autres activités  sportives et culturelles a eu lieu à l’école Koudoukou, en plein KM 5 dans le 3ème arrondissement deBangui.

« Les Ambassadeurs de la paix » est une organisation centrafricaine fondée par le député Anatole Koue qui oeuvre depuis le début de la crise pour la cohésion sociale. Cette organisation regroupe  musulmans et chrétiens et dispose de quelques quatre cents adhérents à ce jours.

Football, musique et danses traditionnelles ont meublé cette manifestation qui a mobilisé un grand nombre de participants et de spectateurs relevant de toutes les communautés.

« Ce rendez-vous sportif et culturel vise plus de cohésion sociale, à l’approche du mois de Ramadan en République centrafricaine, plus particulièrement au niveau de Bangui. Nous revenons de très loin. Il ne faut pas baisser les bras pour ensuite chasser le démon qui a pénétré notre pays », a déclaré samedi à Anadolu le président de l’organisation « Les Ambassadeurs de la paix »,  Anatole Koué.

Il a, en outre, souligné l’importance de rapprocher les populations du reste des arrondissements à celles du 3e arrondissement, majoritairement musulmanes, pour un meilleur approvisionnement en nourritures et autres besoins vitaux lors du mois du jeûne.

«  Le message pourrait aisément passer à travers le football et les activités artistiques et culturelles auxquelles vous assistez», a déclaré à Anadolu M.Koué.

Algoni Hissen, Conseiller à la Mairie du 2ème arrondissement, lui, a salué l’initiative insistant sur l’importance de son timing. « A la différence des autres actions menées en faveur de la cohésion sociale dans notre arrondissement, celle qui nous réunit ce jour, se tient à pratiquement une semaine avant le début du mois du jeûne. C’est une occasion pour rappeler une énième fois à tous les Centrafricains que nous devons oublier tout ce qui s’est passé pour nous tourner vers le futur et préparer un bon avenir à nos enfants, à partir de l’expérience douloureuse que nous avons connue avec cette crise. »

Parlant économie, Apollinaire Yamba, 2ème Adjoint au Maire du 2e arrondissement, a indiqué que le choix du 3ème arrondissement pour abriter cette manifestation était motivé par des raisons économiques, outre sa portée politique et sociale : « Ce n’est un secret pour personne que le 3ème arrondissement est le poumon économique de notre pays. D’où la nécessité de le réinsérer dans le cycle économique. »

Après les violences et les exactions enregistrées depuis la fin de 2013 en raison du conflit intercommunautaire opposant Séléka (groupes politico-militaires de confession musulmane) et anti-Balaka (milices chrétiennes) depuis la fin de 2013, la RCA a enregistré ces derniers temps une certaine stabilisation et s’apprête à organiser  ses élections présidentielles et législatives dans les mois à venir.


08/06/2015
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En Centrafrique, Oscar Ouedraogo, Casque bleu, travaille à réformer la gestion des prisons

 

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NEW YORK, 27 May 2015

 

A 35 ans, c'est la première fois qu'Oscar Ouedraogo est déployé dans le cadre d'une mission de maintien de la paix des Nations Unies. Ce Burkinabé, officier pénitentiaire au sein de la Mission intégrée multidimensionnelle de stabilisation des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA), est arrivé le 20 septembre 2014 à Bangui, la capitale centrafricaine.

Au Burkina Faso, Oscar Ouedraogo, qui est originaire de la ville d'Ouahigouya, au nord, travaillait dans l'administration pénitentiaire de son pays depuis huit ans. Il a notamment été directeur- adjoint de la prison de la capitale Ouagadougou, pendant environ deux ans.

« La volonté de travailler au sein d'une opération de maintien de la paix est née de mon expérience dans mon pays », a-t-il expliqué dans un entretien téléphonique avec le Centre d'actualités de l'ONU, à quelques jours de la Journée internationale des Casques bleus, qui sera célébrée le 29 mai.

« L'objectif des opérations de maintien de la paix, c'est de contribuer à donner le sourire à des peuples en difficulté. Et je pense que nous qui avons l'opportunité d'avoir une certaine paix, il est de notre devoir d'œuvrer à apporter ce sourire-là, cet espoir-là à d'autres peuples », a-t-il ajouté.

Suite à plusieurs années de crise, la plupart des institutions carcérales en République centrafricaines ont été détruites. Sur une soixantaine de prisons qui existaient avant le conflit, seules deux sont aujourd'hui fonctionnelles.

« La situation de crise a créé un certain besoin de justice au sein de la population centrafricaine et pour répondre à ce besoin de justice il faut que les tribunaux soient fonctionnels, il faut que les prisons soient aussi fonctionnelles », a déclaré Oscar Ouedraogo.

A titre d'exemple, la « maison centrale » de Ngaragba, à Bangui (principale prison de la capitale centrafricaine), compte actuellement près de 700 détenus pour une capacité d'accueil de 400 places.

Quant à l'administration pénitentiaire centrafricaine, elle compte un peu moins de 100 employés pour l'ensemble pays. Ces derniers ne sont pas suffisamment formés et équipés, et la sécurité dans les prisons est assurée par l'armée, notamment la Garde républicaine.

Dans le cadre de la restauration de l'état de droit en République centrafricaine, la MINUSCA s'efforce d'élaborer et de mettre en œuvre, en étroite collaboration avec les autorités centrafricaines et ses partenaires, une stratégie en vue d'une démilitarisation progressive des centres de détention.

A l'échéance 2018, l'objectif est de former 2.000 agents pénitentiaires supplémentaires pour que les prisons centrafricaines soient gérées par un corps professionnel.

Oscar Ouedraogo travaille au sein de l'équipe chargée des ressources humaines de l'unité des affaires pénitentiaires, au sein de la Section des affaires judiciaires et pénitentiaires de la MINUSCA.

Son équipe s'efforce de mettre en place un système de gestion rationnelle du personnel du système pénitentiaire centrafricain et à définir le prototype d'agent pénitentiaire souhaité, « qui connaît les règles qu'il faut observer en vue d'assurer les droits les plus élémentaires des personnes détenues ».

Une des leçons tirées de son expérience au Burkina Faso, c'est que les prisons ne doivent pas être considérées comme des « oubliettes » mais des endroits permettant aux détenus de s'amender pour mieux se réinsérer ensuite dans la société, où ils peuvent être utiles. D'où l'importance d'avoir des agents pénitentiaires bien formés, afin que les détenus soient bien traités.

« Ce sont des êtres humains qui ont droit à la dignité, qui ont droit au respect », a-t-il insisté.

Au-delà de ce qu'il peut apporter en matière professionnelle, Oscar Ouedraogo estime que travailler au sein de la MINUSCA est « une expérience vraiment exaltante » qui a lui permis d'apprendre beaucoup.

L'officier pénitentiaire de l'ONU, Oscar Ouedraogo, dans l'annexe de la Maison centrale de Ngaragba au Camp Roux, à Bangui, en République centrafricaine. Photo : MINUSCA

Il a ainsi appris à s'adapter à certaines nuances linguistiques et culturelles dans un pays où le français, tout comme au Burkina Faso, est l'une des langues officielles.

« Il m'est arrivé à plusieurs reprises dans mes échanges avec ceux avec qui je travaille qu'on n'arrive pas à bien se comprendre », a-t-il expliqué. « Au fil du temps, je me suis rendu compte qu'une expression peut vouloir dire autre chose en fonction de l'environnement, en fonction du milieu d'où nous venons », a-t-il ajouté.

« Par exemple, quand quelqu'un vous dit ‘je ne vous écoute pas bien', cela veut dire ici ‘je n'ai pas saisi ce que vous avez dit'. Je comprenais que la personne ne m'accordait pas l'attention suffisante que j'attendais d'elle », a-t-il noté.

 


SOURCE Centre d'actualités de l'ONU


30/05/2015
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CENTRAFRIQUE: Fin du forum de Bangui mais les inquiétudes demeurent

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Par Joseph Akouissonne

 

 

« PLUS JAMAIS ÇA

Puissent la force du patriotisme et l’intérêt suprême de la Nation l’emporter ! Que la fierté d’être Centrafricain devienne la première préoccupation des filles et des fils du pays des Bantous ! Le Forum de Bangui vient de s’achever. Il fut un peu chaotique. Mais en même temps, porteur d’immenses espoirs ! Une population écœurée par la succession des crises sanglantes et des martyres a été écoutée. Les Centrafricains se sont parlé. Des décisions importantes ont été prises. Même si l’épineuse et essentielle question du sort qui doit être réservé aux responsables de la dérive sanglante du pays a été passée sous silence, l’espoir est là. A portée de main. Aux Centrafricains de s’en saisir ! D’ailleurs, ils se sont déjà manifestés, spontanément, brandissant la Flamme de la paix aux cris de : « Plus jamais ça ! » Oui, plus jamais ça ! Plus jamais les luttes fratricides sanglantes. Plus jamais le tribalisme, le régionalisme et le népotisme. Plus jamais les enrichissements illicites. Les régions oubliées. Les populations abandonnées. Plus jamais un système scolaire et universitaire en déshérence. Une jeunesse sacrifiée, désemparée. Plus jamais une agriculture, pourtant riche et nourricière, en perdition. Un système de santé défaillant qui laisse les malades agoniser dans des hôpitaux transformés en mouroirs. Plus jamais un état en déliquescence, otage d’une mauvaise gouvernance récurrente. Livré aux étrangers par ses propres fils, pour de minables appâts. Aujourd’hui, le Centrafrique est à la croisée des chemins : soit les responsables politiques et les groupes armés font preuve de maturité et transforment le pays en un modèle de bonne gouvernance et de démocratie. Soit, mus par des instincts incurables de prédation, ils conduisent à nouveau le Centrafrique dans les abysses…

Même si le Forum n’a pas tenu toutes ses promesses, même si les résultats peuvent paraître maigres, la volonté de bâtir une Nouvelle République Centrafricaine apaisée et réconciliée doit dominer les débats qui vont se poursuivre. Car les Centrafricain en ont plus qu’assez que leur beau pays, si richement doté par la nature, passe pour prisonnier de ses vieux démons. Le temps de ceux qui pensent que le pouvoir est au bout du fusil est désormais révolu. Le peuple exigera que ses choix, conquis démocratiquement au fond des urnes, soient respectés. Car le citoyen centrafricain d’aujourd’hui n’est pas celui d’hier. Il tient à traduire par son vote sa quête de démocratie et de justice. Tous les assoiffés de pouvoir qui complotent à l’intérieur comme à l’extérieur contre leur propre pays doivent donc s’attendre à être impitoyablement rejetés.

 

INQUIÉTUDES

Certains de ces professionnels de la politique et certains groupes armés, appuyés par des mercenaires, se sont livrés à des oukases, au risque de faire capoter le Forum. Leurs revendications partisanes étaient bien loin des préoccupations du peuple. Ne renonceront-ils jamais à leurs combinaisons politiciennes et à leur soif d’un pouvoir juteux ? Ne sentent-ils pas le souffle du peuple, qui va les emporter s’ils s’obstinent à l’ignorer et à l’exploiter ? Mais les groupes armés n’ont toujours pas déposé les armes. Il va être difficile de les amener à le faire. Ils ont incorporé de force des enfants et recruté des mercenaires, auxquels ils ont promis qu’on leur attribuerait la nationalité centrafricaine et qu’ils bénéficieraient du dispositif Désarmement Démobilisation et Réinsertion (D.D.R.). C’est inacceptable ! Ces groupes armés et leurs mercenaires n’ont apporté que du sang et des larmes en Centrafrique. Ils sont responsables de milliers de morts. De milliers d’enfants traumatisés, de femmes et d’adolescents violés, de déplacés de l’intérieur, de Centrafricains musulmans ayant dû fuir leur pays. Il faut qu’ils répondent de leurs forfaits. Le peuple l’exige. On ne peut pas, au nom de la réconciliation, souscrire à n’importe quoi.

Le Conseil National de la Transitions et le gouvernement doivent se montrer fermes et appliquer la loi. La clameur de ceux qui réclament, à cor et à cris, la démission de la Présidente de Transition et de son Gouvernement, cache mal leur ambition incommensurable de prendre le pouvoir de gré ou de force. Mais, dans l’état où se trouve actuellement la République Centrafricaine, le Gouvernement de Transition est un moindre mal. Pour l’instant, c’est la seule structure qui confère à la République centrafricaine le statut d’état, reconnu par la communauté internationale. Cette reconnaissance est vitale pour le redémarrage de l’économie du pays. Et il faut bien reconnaître que le financement des prochaines élections présidentielles et législatives ne se fera pas sans l’assistance de la communauté internationale. Il faut donc, impérativement, soutenir et mettre en œuvre les recommandations du Forum de Bangui. Mêmes incomplètes, les résolutions du dialogue inter-centrafricain ont tous les aspects de la dernière planche de salut pour ce pays abîmé. Faisons taire, pour l’instant, les critiques négatives. Ce qu’il faut maintenant, c’est œuvrer pour la réussite des prochaines élections. La crédibilité de la R.C.A. est en jeu. La communauté internationale, inquiète, observe attentivement ce qui est en train de se passer au pays des Bantous.

ALLA GBOU NI NGANGOU. ALLA ZIA NI A TI PEPE ! (Tenez bon. Ne laissez pas tomber !)

 

 

A. DE KITIKI


17/05/2015
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RCA : Catherine Samba Panza appelle à ne plus »replonger dans l’abîme

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La Présidente de Transition en Centrafrique, Catherine Samba Panza, a appelé, lundi à Bangui ses compatriotes à faire de leur propre affaire le processus électoral, soulignant que sa non candidature à la présidentielle ne l’empêchera pas de veiller à  »une bonne organisation des élections » afin d’éviter à son pays de ‘’replonger dans l’abîme ».
 "La Transition est le fruit d’un compromis national et international. Tout doit être mis en œuvre pour qu’au mois d’août, un gouvernement démocratique soit né. Comme je ne suis pas candidate, je veillerais sur une bonne organisation des élections pour nous éviter que le pays ne replonge dans l’abîme. Le processus électoral est l’affaire de tout le monde », a dit Catherine Samba-Panza, à l’ouverture des travaux du forum national de réconciliation de Bangui.

‘’Les images de la société centrafricaine ont été ternies dans le monde par des actes barbares, il faut profiter du forum pour montrer au monde que c’est d’un peuple digne », a-t-elle préconisé avant de souligner que ‘’le forum n’est ni un tribunal populaire ni un cadre de calcul politicien pour distribuer des primes à l’impunité. Les participants doivent avoir une pensée profonde envers les victimes afin de dégager des perspectives prometteuses pour des enfants, femmes centrafricaines ».

Insistant sur le sens de la rencontre, la présidente centrafricaine a affirmé que celle-ci était ‘’un cadre intégrateur sociologique, politique, pour proposer des solutions innovatrices pour un pays moderne. C’est une occasion de mûrir les questions qui nous opposent et divisent pour une nouvelle République Centrafricaine ».

Auparavant, le Président congolais Denis Sassou-Nguesso, médiateur international de la crise, s’était réjoui du privilège qu’il avait de s’adresser ‘’en Centrafrique, au cœur de l’Afrique, pays de rêve de Barthelemy Boganda, sans calcul, avec humilité ». ‘’Je ne suis pas un donneur de leçons, mon pays a connu les mêmes difficultés que le vôtre »,, a-t-il dit avant d’ajouter : ‘’je vous parle en citoyen d’Afrique, fils d’Afrique centrale, voisin, frère, ami et le vrai ».

Pour Denis Sassou Nguessou, ‘’le chemin de la paix est long et ardu mais le succès est à la porté des Centrafricains parce que tous ont la volonté d’arriver à la paix car la dynamique de la paix et d’unité est avec le peuple qui l’a exprimé à travers la consultation populaire à la base organisée en prélude au forum »

’Le forum sera une occasion de mettre à profit la population dans l’application effective de l’accord de cessez-le-feu de Brazzaville, de refonder les Forces armées centrafricaines et la nation centrafricaine mais de mettre en place le Désarment, la Démobilisation et la Réinsertion (DDR) des ex combattants. C’est une occasion de recherche de thérapies susceptibles de conjurer le démon de la division et de la guerre en Centrafrique », a dit Denis Sassou Nguesso, selon qui ‘’La priorité de la transition est l’organisation des élections dans le délai prévu, car il faut que tout le monde respecte les textes qui régissent la transition, c’est souvent au port que les bateaux chavirent ».

A l’ouverture des travaux qui ont démarré avec deux heures de retard sur le programme officiel au Conseil national de transition, beaucoup d’orateurs se sont succédé à la tribune, à l’image du maire de Bangui, Hyacinthe Wodobodé, des enfants en femmes de Centrafrique qui ont tous délivré des messages de paix.

La communauté internationale, à travers plusieurs institutions, a aussi délivré son message. Ainsi, l’union africaine a relevé tous les efforts qu’elle a faits pour ramener la stabilité en Centrafrique avant d’appeler les Centrafricains a profiter du forum pour tourner la page de l’instabilité.

Pour le représentant des Nations Unies en Centrafrique, le général Babacar Gaye, ‘’les Centrafricains sont en face de multiples choix et défis. Mais les élections générales s’imposent comme l’unique voie dans un proche avenir pour un retour définitif à la paix en Centrafrique ».

Le Premier ministre tchadien a lu le discours du Président Idris Déby, Président de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), disant notamment aux Centrafricains que le forum était ‘’une occasion de faire la différence avec les autres dialogues qui ont déjà eu lieu. C’est l’occasion de créer les conditions économiques, sécuritaires, politiques en vue d’un retour à la paix par les élections démocratiques ».

 

 

Signature : APA

04/05/2015
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Les syndicats appellent à une revalorisation des salaires -

République Centrafricaine  - Les responsables syndicaux centrafricains ont appelé le gouvernement à procéder à une revalorisation des salaires dans la fonction publique, dans leurs messages à l’occasion de la célébration, vendredi, de la fête du travail.

 

 

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Dans leurs messages relayés par les médias nationaux, les responsables syndicaux ont qualifié ''d'insignifiants'' les salaires des fonctionnaires centrafricains, au regard du coût de vie élevé introduit par la crise militaro-politique qui a déchiré le pays.

Les produits de première nécessité se font rares parce que la circulation n'est pas libre sur les voies. Les barrières illégales, l'insécurité ont contribué à la dégradation de la situation économique du pays si bien que les travailleurs n'arrivent plus à vivre de leurs gains. 

''Si les magistrats et les policiers se sont mis en grève pour réclamer du gouvernement la régularisation de certaines de leurs primes et indemnités, c'est qu'il y a un malaise dans la fonction publique centrafricaine que le gouvernement doit essayer de comprendre et tenter de lui trouver des solutions, afin que le mouvement ne fasse tache d'huile parmi les autres catégories des fonctionnaires'', a remarqué Daniel Guetoro, un responsable syndical.

Faute d'argent, les responsables de la transition en Centrafrique ne peuvent remplir leurs obligations régaliennes. Le gouvernement prend parfois prétexte de la crise pour ne pas donner suite aux revendications des travailleurs. 

Les autorités centrafricaines ont également une forte tendance à se reposer sur la communauté internationale qui paie les salaires d'une partie des fonctionnaires centrafricains.

Faute de subvention de l'Etat mais aussi à cause de l'insécurité qui prévaut dans le pays, les centrales syndicales centrafricaines n'ont organisé aucune manifestation pour célébrer la fête du travail qui s'est limitéE à une cérémonie de remise des décorations. 

Au moins cinq cents travailleurs ont été décorés à la tribune officielle sur l'avenue des Martyrs à Bangui où se déroule généralement le traditionnel défilé de la fête du travail.

 

APA News


02/05/2015
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Une cinquième radio confessionnelle communautaire en Centrafrique

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Le ministère centrafricain de la Communication a accordé l’autorisation d’émettre à une nouvelle radio confessionnelle, radio Maria, basée à Bimbo, une banlieue située au sud de Bangui.Radio Maria devient ainsi la cinquième radio gérée par l’Eglise catholique en Centrafrique o๠chaque diocèse dispose d’une radio communautaire.

La convention autorisant les émissions de la nouvelle radio a été signée, samedi à  Bangui, par le ministère de la Communication et la présidente de l’association radio Maria de Centrafrique, Dr Marthe Kikima.

La nouvelle radio entend contribuer, comme le font déjà  au quotidien plusieurs autres médias, à  la sensibilisation sur la cohésion sociale, au retour de la paix et à  la pacification du pays.

Le forum national de réconciliation, qui s’ouvre à  Bangui en mai prochain, dispose ainsi d’un nouveau média pour relayer ses travaux auprès de la population.

Radio Notre Dame, basée au centre ville, près de la cathédrale immaculée conception, a été la première radio confessionnelle à  émettre dans la capitale centrafricaine, en 1994.

 

 

Signature : APA

25/04/2015
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Les problèmes de la République centrafricaine vus par ses habitants

BAORO, 9 avril 2015 (IRIN)

 

La salle était comble. Tout le monde voulait parler, ce qui n’est pas surprenant après des années d’un conflit ethnique et religieux qui a fait des milliers de morts en République centrafricaine (RCA). 

Après avoir été ignorés toute leur vie, les citoyens ordinaires de la RCA ont finalement eu la parole et profité de cette occasion unique de dire ses quatre vérités au pouvoir en place.

À Baoro, une ville de la préfecture de Nana Mambéré, à 400 kilomètres au nord-ouest de la capitale Bangui, c’est le ministre de la Communication, Victor Wake, qui représentait ce pouvoir. Chaque intervention était ponctuée par des applaudissements et des youyous.

 

 

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M. Wake, le ministre de la Communication, présidait la consultation de Baoro


De nombreux participants ont rappelé les horreurs dont a souffert la ville sous l’occupation des rebelles de la coalition Seleka qui a renversé le président François Bozizé en mars 2013 et est resté au pouvoir pendant dix mois.

« Il y a eu des violences ici et des exactions perpétrées par des ex-selekas qui ont causé la mort de 163 personnes dont 30 femmes et 10 enfants », a dit un homme qui s’est présenté comme secrétaire des groupes d’autodéfense de la ville.

« On a incendié des maisons ici, même la mienne. Nous avons dénombré 1586 maisons brulées. Mais rien n’a été fait pour les victimes ici », a-t-il ajouté.

« Quand les sekelas sont arrivés, ils m’ont menacé et je me suis réfugié en brousse. Je buvais de l’eau sale. Je suis tombé malade et j’ai été évacué dans un hôpital à Bangui pour deux mois », a relaté un autre intervenant.

« J’ai terminé mes études depuis 19 ans, mais je n’ai pas été intégré dans la fonction publique pendant tout ce temps. Je cultivais mon champ et j’élevais des bêtes. Les selekas sont venus, ont incendié mon champ et confisqué toutes mes bêtes. Ici à Baoro, beaucoup de maisons ont été incendiées, mais les propriétaires n’ont reçu aucune aide. C’est triste. C’est ce que nous voudrions que vous [disiez] à la présidence. »

Depuis fin janvier, des réunions comme celle-ci, appelées consultations populaires à la base, se sont déroulées dans les 16 préfectures de la RCA, ainsi que dans des pays voisins comme le Cameroun, le Tchad et les deux Congo, où quelque 190 000 Centrafricains ont trouvé refuge. 

Ces consultations ont été organisées en vue du Forum de Bangui pour la réconciliation nationale, qui devrait avoir lieu du 27 avril au 4 mai et dont le but est d’aboutir à un nouvel accord de paix consolidé et de déterminer les critères d’éligibilité pour les élections prévues cette année.  

 

 

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Photo: Crispin Dembassa-Kette/IRIN

Les habitants de Baoro ont rempli la salle pour faire entendre leurs préoccupations




« Monsieur le ministre, le chômage bat son plein ici à Baoro, les jeunes trainent dans la ville sans rien faire. Faites venir des ONG ici pour embaucher nos jeunes », a dit une intervenante.

« Deuxièmement, la sécurité. Les gendarmes et policiers n’ont pas de moyens pour travailler, même pas de moto pour circuler. Pensez à doter les forces de sécurités d’au moins un véhicule », a-t-elle ajouté.

Le Forum de Bangui réunira des représentants de la population choisis lors des consultations populaires, des chefs des groupes armées, des autorités de transition et des partis politiques, ainsi que des membres influents de la société civile.

L’agitation politique constante en RCA est directement attribuable aux défaillances du système de gouvernance et à l’incapacité à assurer les services essentiels et la sécurité pour la majorité de la population, notamment dans les régions les plus isolées et les plus marginalisées sujettes à une opposition armée.

M. Wake a expliqué que les consultations avaient pour objectif de « donner aux populations la parole, encourager tout le monde à se vider, à livrer ses craintes et ses espoirs, à identifier les défis à relever et recueillir leurs propositions de sortie de crise définitive ».

Les habitants de Baoro ont bien profité de cette rare occasion de dire les choses telles qu’elles sont et ont donné un sombre aperçu des maux du pays et des besoins urgents de la majorité de sa population.

Un autre intervenant a dénoncé le sentiment d’impunité et appelé à reconstruire la prison de la ville.

« [Il faut] armer les FACA (Forces armées centrafricaines), la police et la gendarmerie pour la sécurité [de] notre localité. Il faut aussi [soutenir] notre hôpital [avec] des médicaments et [du] personnel compétent », a-t-il dit.

« Je demande au gouvernement de construire un centre de développement agricole dans notre localité, [de soutenir] les agriculteurs et les éleveurs en nous donnant des crédits et subventions. Il faut aussi [soutenir] les jeunes en leur fournissant des activités génératrices de revenus », a dit un autre intervenant.

Les doléances de la population sont à peu près les mêmes dans tout le pays, à en croire les restitutions des consultations présentées récemment au siège du Parlement provisoire de la RCA à Bangui.

Les préoccupations de la population « tournent autour de l’impunité, de la sécurité, de la satisfaction des besoins essentiels, de la coexistence pacifique entre communautés, de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale », a déclaré le général Babacar Gueye, envoyé des Nations Unies en RCA, à l’ouverture de la séance des restitutions à Bangui.

Dans la préfecture du Haut-Mbomou, à l’est du pays, « La population […] s’est dite abandonnée à la merci des groupes rebelles [tels que] l’Armée de résistance du Seigneur [un groupe rebelle d’origine ougandaise] de Joseph Kony et les Peuls armés actifs dans la localité », a dit Bernadette Gambo, facilitatrice de la consultation locale.

« La population nous a parlé aussi des enlèvements d’environ 2000 enfants emportés par des rebelles sud-soudanais. Les parents réclament le retour de leurs enfants et sollicitent la sécurité dans leur localité », a-t-elle souligné.

La ministre de la Réconciliation, Jeanette Détoua, a conduit les consultations en République démocratique du Congo, où se sont réfugiés 75 000 Centrafricains.

« [Nos] compatriotes en RDC ont demandé à ce que les ex-présidents [François] Bozizé et [le chef de la Seleka Michel] Djotodia reviennent au pays demander pardon au peuple, car ces derniers sont responsables de la cause de cette division entre le peuple centrafricain. Ils ont demandé également que ceux qui ne sont pas centrafricains et qui sont venus […] diviser le pays soient rapatriés », a-t-elle dit.

La RCA a déjà essayé d’arriver à la réconciliation en impliquant les hauts fonctionnaires, les chefs de parti, la société civile et les commandants rebelles dans les pourparlers de paix, mais l’espoir demeure que le résultat de cette initiative soit différent.

« Les précédents processus avaient toujours privilégié les acteurs politico-militaires au détriment des victimes innocentes de ces crises », a dit la présidente intérimaire Catherine Samba Panza. 

Le directeur Afrique du Programme des Nations Unies pour le développement, Abdoulaye Mar Dieye, a salué cette nouvelle démarche lors d’une visite récente en RCA : « Les solutions de paix et de développement résident dans les populations. Si on les écoute, on peut trouver des solutions. »

Les anciens rebelles de la Seleka s’étaient tout d’abord ouvertement opposés aux consultations publiques, mais ils pourraient être en train de se laisser convaincre par l’idée.

« Cinq préfectures sur seize ont connu des résistances des groupes armés [et les facilitateurs] sont revenus sur Bangui », a dit Mme Detoua, la ministre de la Réconciliation.

À Kaga-Bandoro, dans le centre du pays, les rebelles ont brièvement pris en otage le préfet de la région et le maire de la ville qui venaient de Bangui pour organiser ces consultations. À Bambari, ils ont chassé toute une équipe de facilitateurs. 

Toutefois, après négociations avec les rebelles, les consultations ont fini par se dérouler avec succès dans ces deux localités.

Tout le monde a enfin une chance de se faire entendre. Le gouvernement a même mis sur pied une ligne téléphonique spéciale pour ceux qui n’auraient pas pu assister aux consultations.

 

irinnews.org


10/04/2015
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RCA: fraternisation à la grande mosquée de Bangui

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La réconciliation est un travail au quotidien à Bangui. Malgré les violences, les actes de vengeance et de représailles fréquents dans la capitale entre chrétiens et musulmans, le gouvernement met en place sa politique de réconciliation, une politique qui passe par des gestes symboliques. Vendredi, la ministre de la Communication et de la réconciliation, Antoinette Montaigne, s’est rendue à la mosquée du PK5, l’enclave musulmane de Bangui, pour la prière du vendredi.

Escortée par la Misca lourdement armée, la ministre de la Communication et de la réconciliation a traversé une partie de Bangui pour rejoindre l’enclave musulmane du PK5. Arrivée à la grande mosquée, Antoinette Montaigne, sourire éclatant et voile noir sur les cheveux a assisté à la prière du vendredi. Puis elle a demandé aux musulmans de ne pas quitter la capitale, malgré la pression des anti-balaka.

« Je suis venue à la grande mosquée, a-t-elle déclaré, parce que cette semaine depuis le 24 mars, nous avons lancé la grande semaine de prières, pour apaiser les esprits et les coeurs, en vue de la réconciliation nationale. Et donc aujourdhui, je suis venue naturellement à la grande mosquée de Bangui pour fraterniser avec nos frères musulmans qui ont peur à cause de tout ce qui s'est passé dans le pays. J'ai réussi à les convaincre de rester dans leur pays.»

 

Sécurité pour tous

Les deux imams du PK5 ont remercié la ministre pour son geste et ses propos. Ils ont aussi désigné cet homme pour répondre à la presse. Son message est simple. Les gestes symboliques sont appréciables mais ils ne suffisent pas. « On est content, mais on attend quelque chose de plus important, qui est la sécurité. On nous attaque de partout. Que nous soyons des musulmans ou des chrétiens, il faut que tout le monde se sente en sécurité dans ce pays.»

Ce dimanche les imams sont invités par la ministre à se rendre à leur tour à la cathédrale pour une prière œcuménique.

 
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29/03/2015
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Association Fraternité Boganda - Gala du 28/02/15

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05/02/2015
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Des milliers d'élèves centrafricains exigent la reprise des cours

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Plusieurs milliers d'écoliers sont descendus mardi dans la rue, bloquant la circulation dans le centre de Bangui, pour exiger du gouvernement "le droit à l'éducation" en raison de la grève des enseignants, a constaté l'AFP.

Les manifestants qui répondaient à l'appel de l'Union scolaire de Centrafrique (USCA), ont convergé vers le monument des Martyrs, érigé en mémoire des victimes des écoliers, élèves et étudiants tués par la garde de l'ex-empereur Jean-Bedel Bokassa en 1979, bloquant toutes les artères débouchant sur ce monument. La circulation a été perturbée.

Les enseignants sont entrés en grève de huit jours le 29 janvier et exigent le paiement des salaires des mois de novembre décembre 2013, janvier 2014 et janvier 2015. Ils avaient déjà fait une grève d'avertissement de trois jours la semaine dernière. Jeudi dernier à Bangui, la plupart des élèves n'avaient pu accéder à leurs classes.

Le pays est plongé dans une grave crise sécuritaire depuis plus de deux ans, une multitude d'écoles hors de la capitale centrafricaine n'ont pas repris les cours depuis le début des troubles.

Seules les écoles de la capitale et de régions du sud-ouest avaient réellement repris les cours en début d'année scolaire. Dans le reste du pays, l'insécurité est telle que les écoles n'ont pas rouvert alors que de nombreux professeurs ou instituteurs ont fui sans regagner leurs postes.

 

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04/02/2015
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