CENTRAFRIQUE NEWS EXPRESS

CENTRAFRIQUE NEWS EXPRESS

INTERNATIONAL


LE RAPPORT EXPLOSIF D’UN DÉPUTÉ FRANÇAIS SUR L’AFRIQUE CENSURÉ PAR ELISABETH GUIGOU

Philippe Baumel, député PS de Saône-et-Loire, vient de rédiger un rapport sur les relations de la France et l'Afrique si explosif qu'Elisabeth Guigou, présidente de la commission des Affaires Etrangères, a demandé à son auteur de revoir sa copie. Ce qu'il a fait de mauvaise grâce.

 

 

 

 bangui sangaris.jpg

 

 

PUBLIÉ PAR PHILIPPE DUVAL

 

"Il y a des passages du rapport qui ne satisfaisaient pas un certain nombre de nos collègues, écrit le député socialiste Philippe Baumel sur son blog. On en a débattu et à la lumière du débat, on a décidé, mais en accord avec la président de la Commission, de préciser un certain nombre de choses." Des "précisions" qui n'allègent pas la sévérité du verdict. Au détour d'une page, on découvre par exemple que Paul Biya est qualifié d'"illégitime" par un des experts interrogé par Baumel. Le président camerounais, 82 ans et 33 ans de pouvoir ininterrompu, va certainement apprécier. "Illégitime" est un mot qui a été prononcé par un des experts que nous avons invités, rétorque le député. Tout naturellement le compte rendu des propos figure dans le rapport, [...] ce n’est pas nous qui l’avons prononcé. »

 

Que dit cet exposé fleuve? 
Qu'en Afrique, Hollande ne voit pas plus loin que le bout de son nez et que la France y impose ses vues au son du canon. D'où cette conclusion, pavée de bonnes intentions: "Il faut réinventer une politique africaine : les actions militaires sont privilégiées au mépris d’une vraie politique de développement".
Ce n'est évidemment pas nouveau de constater aujourd'hui que François Hollande n'a pas de colonne vertébrale en matière de politique étrangère, qu'il évolue au fil des événements, non sans adresse (les signatures en rafales de contrats avec les pétromonarchies en sont la récente illustration) et que, dans les eaux déchaînées de l'Afrique, le paquebot France (le "pédalo" aurait dit Mélenchon) est balloté comme une pirogue, et risque à tout moment de faire des tonneaux. C'est aussi une évidence d'observer que le ministre de l'Afrique s'appelle désormais Jean-Yves le Drian, chargé de la Défense. Le ministère de la Coopération et accessoirement du Développement, qui existait, dans le gouvernement français, depuis 1959, a totalement disparu avec l'avènement de Hollande et l'épisode Pascal Canfin, l'ectoplasmique ministre écolo. Il  est désormais relégué dans un coin du placard gouvernemental avec la secrétaire d'Etat Annick Girardin qui  tente d'exister en multipliant les actions humanitaires.

 

Comment a été rédigé ce texte?
Il est la synthèse d'entretiens entre le député et des dizaines d'acteurs de la politique africaine à Paris, un gros bataillon de fonctionnaires divers et variés, un seul ancien ministre Hubert Védrine, d'experts africanistes autoproclamés, d'économistes, de militaires, de membres d'ONG, d'ambassadeurs, et même de quelques journalistes, de RFI et de Jeune Afrique. Ca fait un peu fourre-tout et c'est parfois un peu court dans l'analyse des réalités africaines. Baumel a certes séjourné durant quatre jours au Cameroun où il rencontré des autochtones, mais aussi quelques représentants d'entreprises françaises comme Total ou Orange. Mais, même si ce n'est pas le sujet du rapport, il aurait pu l'étayer avec des fondations moins blanches. Puisque le sujet est le développement et qu'au final, on devrait quand même avoir besoin des Noirs pour mener le projet à bien...!

 

Pourquoi ce rapport?
On ne doute pas un seul instant des belles intentions qui animent l'auteur. Le développement de l'Afrique est une cause magnifique mais comme à Mondafrique, on a toujours mauvais esprit, on peut aussi se demander si les dirigeants français du Medef n'en ont pas marre de l'omniprésence des militaires sur les territoires où leurs entreprises sont implantées. S'ils ne préféreraient pas qu'ils se fassent un peu plus discrets. "Plus c'est le bordel dans un pays, plus on fait de bonnes affaires", disent les marchands d'armes. Cette vision ne semble pas satisfaire les patrons hexagonaux qui ont besoin de paix et de visibilité à long terme pour rentabiliser leurs investissements. Baumel ne met pas vraiment l'accent sur le sentiment anti-français qui monte partout en Afrique, mais en soulignant la meilleure réussite des ex-colonies non francophones, on comprend entre les lignes, que lui aussi en a ras-le-bol de voir des casques tricolores partout en Afrique de l'Ouest.

 

Une vision de l'histoire un peu courte
Comme sa collègue socialiste, ministre de l'Education, avec sa réforme des collèges, l'histoire est traitée par dessus la jambe. Heureusement, le langage employé est moins abscons que celui des technocrates de Vallaud-Belkacem. Mais, on lit chez Baumel des raccourcis historiques assez saisissants. Celui-ci par exemple: Après avoir dressé la liste impressionnante de coups d'état, de guerres, civiles ou pas, qui ont frappé les ex-colonies françaises depuis les indépendances, le député écrit ceci: "Un rapide survol de l’histoire du continent montre aisément que l'Afrique non francophone a également, et longtemps, souffert de crises politiques parfois très violentes et de plus ou moins longue durée et qu’il n’y a pas de « fatalité francophone ». Il suffit pour s’en convaincre, poursuit-il,  de rappeler les deux millions de morts de la guerre du Biafra à la fin des années 1960 au Nigeria (...)  les guerres civiles du Liberia, entre 1989 et 1996 puis entre 1999 et 2003, celle de Sierra Leone, de 1991 à 2002." Il suffit aussi de consulter les archives de la Françafrique, mais visiblement Baumel ne l'a pas fait, pour savoir que ces exemples sont très mal choisis. La France a grandement soufflé sur les braises de ces trois guerres. Le général de Gaulle qui souhaitait le « morcellement » du Nigeria afin d'affaiblir la zone d'influence britannique, a vigoureusement aidé la sécession biafraise, via notamment Houphouët-Boigny dont le pays servait de plaque tournante à la rébellion. C'est le même président ivoirien qui en 1989 a armé la colonne de Charles Taylor qui s'est élancée de Côte d'Ivoire pour aller conquérir le pouvoir au Liberia. Lequel Taylor a propagé la terreur dans la Sierra Leone voisine avec des hommes comme Sam Bockarie, le coupeur de bras "manches longues" ou "manches courtes". Un Bockarie appelé à la rescousse dans l'Ouest de la Côte d'Ivoire en 2003, pour lutter contre Gbagbo, où il sera liquidé, parce que devenu trop compromettant, dans une opération des forces spéciales françaises. 

 

Quelques constats accablants
Baumel relève d'abord un double paradoxe: "D’une part, alors que la France affiche depuis longtemps son souhait de redéfinir ses relations avec l’Afrique et notamment sa volonté de réduire sa présence militaire, la politique africaine de la France se traduit en fait par un engagement croissant dans les crises qui secouent le continent. Au cours des cinq dernières années, la France est intervenue en Côte d’Ivoire, au Mali et en République centrafricaine." Selon le député, cet engagement, qui coûte un milliard d'euros par ans, a des limites : la France ne peut intervenir partout, ni rester éternellement là où elle s’est engagée, ne serait-ce que parce ses propres capacités sont restreintes. Par ailleurs, ces opérations ne sont pas suffisantes pour rétablir des conditions de stabilité durable."  Il constate ensuite que si la France consacre des moyens budgétaires croissants au titre de ses opérations militaires et de sa participation aux opérations de maintien de la paix de l’ONU, mais son effort en faveur de l’aide au développement régresse : la France déclare aujourd’hui 8,5 milliards d’euros au titre de cette aide, en diminution constante depuis 2011. Or, seule une politique de développement efficace peut contribuer à une stabilisation durable du continent africain."  
L'aide au développement est mal utilisée, estime Baumel: "Prenons le cas du Mali. La France a déversé des centaines de millions d’euros sur ce pays depuis la décolonisation, en s’aveuglant, et cet Etat s’est effondré en 15 jours, nous appelant au secours. Et pourtant l’incurie se perpétue : il semble que la première urgence des nouvelles autorités ait été d’acheter un avion présidentiel..."
La croissance économique est très forte, 4,3% par an en moyenne, dans la zone francophone, constate le député, mais elle s'accompagne souvent d'une dégradation constante des systèmes de santé et d'éducation. L'espérance de vie stagne autour de 50 ans. "Les données relatives à l’éducation ne sont pas moins alarmantes : le taux d’alphabétisation est encore inférieur à 50 % au Sénégal, pour une durée moyenne de scolarisation de 7,8 ans. Les chiffres mauritaniens sont légèrement supérieurs, 58 % et 7,9 ans, mais très bas au Bénin où seuls 42,4 % de la population sont alphabétisés, malgré une durée moyenne de scolarisation supérieure à 9 ans. De même, dans un pays comme le Mali, le taux d’alphabétisation n’est aujourd'hui que de 31,1 % avec une scolarisation moyenne de 7,2 ans.la durée de scolarisation que peut espérer un enfant nigérien est de 5,4 ans (...) Près de 80 % des Nigériens actifs n’ont aucune formation et l’on relève que les six pays les moins bien classés sur ce plan sont tous francophones."
L'indice de développement humain est catastrophique: Le Rwanda et le Cameroun, les mieux classés, sont 151e et 152e, suivis de peu par Madagascar, 155e de la liste. La position des différents pays d'Afrique francophone est ensuite la suivante : Comores, 159e ; Mauritanie, 161e ; Sénégal, 163e ; Bénin, 165e ; Togo, 166e, à égalité avec le Soudan ; Djibouti et la Côte d'Ivoire, qui affiche pourtant un taux de croissance supérieur à 8%, sont aux 170e et 171e rangs ; le Mali est 176e devant la Guinée, le Burundi et le Burkina Faso, respectivement à la 179e, 180e et 181e positions. Enfin, les quatre derniers pays  sont également francophones : le Tchad, la République centrafricaine, la RDC et le Niger sont échelonnés entre la 184e et la 187e places.

D'où cette question finale qui brûle les lèvres à la lecture du rapport: Mais où passe l'argent?
 

 

mondafrique.com


12/05/2015
0 Poster un commentaire

Déclaration du porte parole du Quai d'Orsay (Forum national de Bangui - Enfants-soldats)

https://static.blog4ever.com/2013/06/744338/artfichier_744338_4149912_201410030038214.jpg

 

La France salue la signature, dans le cadre du forum national de Bangui, d’un accord par lequel les groupes armés centrafricains s’engagent à cesser tout recrutement d’enfants-soldats et à libérer ceux qui sont dans leurs rangs.

Nous rendons hommage au rôle joué par le fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) et nous appelons tous les groupes armés à mettre en œuvre sans délai leurs engagements.

La France soutient les efforts de stabilisation menés par les autorités de transition avec l’appui de la communauté internationale.

 

07/05/2015
0 Poster un commentaire

Quai d’Orsay – Déclarations du porte-parole sur l'ouverture du forum national de Bangui

https://static.blog4ever.com/2013/06/744338/artfichier_744338_4149912_201410030038214.jpg

 

 

La France salue l’ouverture du forum national de Bangui, étape importante du processus de dialogue et de réconciliation engagé au mois de juillet 2014 à Brazzaville, sous les auspices du médiateur, le président Sassou Nguesso.

Le forum est une opportunité majeure pour les Centrafricains de tourner la page de la plus grave crise de leur histoire, en dessinant les contours d’une Centrafrique pacifiée, unie et démocratique. A cet égard, la préparation des élections présidentielle et législatives qui clôtureront la transition revêt une importance particulière.

La France appelle tous les Centrafricains à adhérer à cette démarche de réconciliation, conduite par les autorités de transition avec l’appui de la communauté internationale et de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine.

 

 

Signature : APO

04/05/2015
0 Poster un commentaire

Centrafrique : Les États-Unis prêts à accompagner au retour à la paix

Cette position a été été officialisée récemment par l’ambassadeur des États-Unis au Congo Brazzaville, à l’issue d’un tête-à-tête avec le président congolais Denis Sassou Nguesso.

 

 

Stephanie Sulivan.jpg

 

 

"Les Etats-Unis sont disposés à accompagner la Centrafrique dans la voie du vivre ensemble", a déclaré l’ambassadeur américain au Congo, Stéphanie Sullivan, à l'issue d'un entretien mercredi à Brazzaville avec le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou Nguesso, par ailleurs, médiateur international dans la crise centrafricaine.

"C’est toute la communauté internationale qui appuie la République centrafricaine (..) mais l’avenir d’un pays repose sur ses propose citoyens", a indiqué la diplomate.

Selon Mme Sullivan, la communauté internationale et surtout la médiation congolaise doivent soutenir le forum de Bangui prévu le 4 mai prochain.

Initialement fixé du 27 avril au 4 mai, ce forum a été reporté du 4 au 11 mai prochain en vue de permettre la participation du médiateur international, selon une source proche de la présidence congolaise.

Par ailleurs, la diplomate américaine a salué la mission de bons offices qu’accomplit le président Sassou Nguesso en tant que médiateur international dans la crise centrafricaine, que connaît ce pays d’Afrique centrale depuis 2013.

 

 

Source : Journal de Bangui et panapresse


25/04/2015
0 Poster un commentaire

Justice: Thomas Fabius contre le site Mondafrique le 08 avril

La plainte du fils du ministre des affaires étrangères, Thomas Fabius, contre Mondafrique et contre l'avocat Robert Bourgi, sera jugée le mercredi 8 avril. Dans plusieurs articles, Mondafrique avait pointé les étranges habitudes du fils Fabius sur le continent africain.

 

 

thomas-fabius.jpg

 

 

DECRYPTAGES - PAR NICOLAS BEAU 

 

 

Aperçu à plusieurs reprises dans les boîtes de nuit de la capitale centrafricaine Bangui où son père est l’un des meilleurs soutiens de la présidente Catherine Samba Panza, Thomas Fabius est soupçonné d’y faire des affaires. Mais de quel genre ?  

Interrogé lors d’un entretien avec Mondafrique en avril dernier, l'avocat Robert Bourgi devait, l'été dernier, évoquer les pistes suivantes : « Vous savez, même si je m’exprime peu, je suis au courant de beaucoup de choses. Je me suis laissé dire qu’il y était parce qu’il y a des choses à gratter là-bas, si vous voyez ce que je veux dire. Je ne porte aucune accusation mais le diamant a tourné la tête et tournera la tête à beaucoup de gens, pendant l’ère Hollande, Sarkozy, Chirac et Mitterrand »

Robert Bourgi poursuit  en mentionnant de possibles relations de Thomas Fabius « avec des Corses, au Mali ».  Des propos qui ont poussé Thomas Fabius à porter plainte contre Mondafrique et Robert Bourgi.

Démêlés de justice

En France par ailleurs, le fils du ministre des Affaires étrangères est aujourd'hui dans le colllimateur de la justice pour des affaires immobilières. Selon le journal "Le Point", Thomas Fabius aurait contracté une dette de 2 millions d'euros au casino de Monte-Carlo, soit bien au-delà du seuil autorisé. Une bienveillance que la société d'Etat monégasque SBM qui gère l'établissement justifie au regard de gains s’élevant à 11 millions d’euros que Thomas Fabius aurait acquis dans deux casinos de Londres. Toujours selon les informations du Point, il s'agirait des clubs Crow Aspinalls et Les Ambassadeurs, deux établissements chics de la capitale britannique où Thomas Fabius a pu ouvrir une table malgré une condamnation en 2011 pour abus de confiance. La SBM aurait par ailleurs volontairement effacé un tiers de la dette du fils du ministre des affaires étrangères. 

Pour rappel, en 2013, le jeune entrepreneur de 33 ans faisait déjà parler de lui dans le cadre d’une information judiciaire pour « faux », « escroquerie » et « blanchiment ». Les policiers de l'Office central de la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF) ont notamment enquêté sur les circuits financiers empruntés par Thomas Fabius. Une enquête préliminaire avait par ailleurs été ouverte en 2012 avec un signalement de Tracfin, la cellule antiblanchiment de Bercy, au sujet du rapatriement d'un million d'euros en provenance de Macao, justifié comme un gain au poker. A cette occasion, l’enquête a révélé que Thomas Fabius était le propriétaire d'un luxueux appartement de 285m2 à St-Germain-des-Prés acheté en 2013 alors même qu'il ne déclare aucun revenu en France...

Les nouvelles révélations du Point poussent aujourd'hui la justice à s’intéresser d'encore plus près à la fortune personnelle du fils Fabius. Les policiers se demandent si le jackpot décroché dans des conditions opaques outre-Manche n'aurait pas servi à dissimuler la provenance douteuse de fonds. Et Le Point de s'interroger sur les activités de Thomas Fabius en Afrique où on le croise parfois, avec des affairistes corses au Mali, ou des diamantaires en Centrafrique. La piste africaine, tout comme celle d'un héritage dissimulé au fisc, reste donc totalement ouverte.

 

mondafrique.com


07/04/2015
0 Poster un commentaire

La Chine veut approfondir sa coopération avec l'Afrique via une mission permanente

China-africa-aid.jpg

 

La Chine souhaite approfondir la coopération avec l'Union Africaine (UA) et les pays africains via l'établissement d'une nouvelle mission permanente, a déclaré jeudi à Xinhua Kuang Weilin, chef de la mission permanente de la Chine auprès du bloc panafricain.

M. Kuang a expliqué que l'établissement de la mission a pour but de remplir les engagements pris par le président chinois Xi Jinping et le Premier ministre Li Keqiang, lors de leurs visites en Afrique.

"La Chine est prête à renforcer la coopération avec l'UA pour élever le nouveau type de partenariat stratégique sino-africain", a déclaré l'ancien ambassadeur chinois en Sierra-Leone.

La Chine est le plus grand partenaire commercial de l'Afrique depuis cinq années consécutives et le commerce sino-africain a augmenté à plus de 200 milliards de dollars en 2013.

Le Premier ministre chinois estime que le commerce bilatéral entre la Chine et l'Afrique doublera à 400 milliards de dollars en 2020.

Les relations, qui connaissent une croissance rapide, ont entraîné un nouveau mécanisme et une plateforme pour améliorer les communications avec la plus grande organisation intergouvernementale du continent.

M. Kuang s'est engagé à explorer de nouveaux canaux de coopération tels que la réduction de la pauvreté et le développement des ressources humaines.

L'envoi d'une mission permanente par la Chine au siège de l'UA est salué par Nkosazana Dlamini-Zuma, présidente de la Commission de l'Union, qui estime que "nous pouvons identifier un nombre d'opportunités importantes qui créeront une coopération gagnant- gagnant entre la Chine et l'Afrique".

Lors de sa visite effectuée l'année dernière, le Premier ministre chinois Li Keqiang a promis que la Chine renforcera la coopération avec l'Afrique dans les domaines de l'industrialisation et des autres grands domaines .

Pour solidifier l'engagement du Premier ministre, "la mission se composera de départements politique, économique, culturel, de paix et de sécurité, qui contribueront à la coopération et aux échanges entre la Chine et l'UA", a souligné M. Kuang.

M. Kuang a indiqué que la Chine insiste sur le respect mutuel dans ses relations avec l'Afrique.

"Nous respectons le choix et le chemin pris par les pays africains. La Chine a contribué à ce jour à plus de 1.000 projets en Afrique, et nous n'avons jamais imposé de conditions politiques ", a-t-il poursuivi.

La coopération de la Chine avec l'Afrique et l'UA va bien au- delà de l'économie, ce que reconnaissent tout à fait les officiels de l'UA.

Smail Chergui, commissaire de l'UA pour la paix et la sécurité, a déclaré pour sa part que "Cette mission est vraiment une bonne nouvelle".

"Nous misons sur une interaction quotidienne, nous souhaitons également que l'ambassadeur et son équipe développent davantage les relations déjà très bonnes que nous entretenons", a-t-il dit, rappelant que la Chine contribue aux missions de paix et de sécurité de l'UA en Somalie, en République Centrafricaine, au Mali et au Soudan du Sud.

Il s'agit d'un des domaines où l'UA est prête à renforcer la coopération avec la Chine, a-t-il ajouté.


19/03/2015
0 Poster un commentaire

Point de Presse/ Samantha Power, ambassadrice des Etats-Unis auprès du conseil de sécurité à Banguui

https://static.blog4ever.com/2013/06/744338/artfichier_744338_3227730_201312191709189.jpg

 

L’Ambassadrice des Etats-Unis d’Amérique, Représentante permanente auprès des Nations-Unies et membre du cabinet du président Obama, a animé un point de presse le mercredi 11 février 2015, à l’hôtel Ledger Plazza à Bangui, à partir de 21 heures, et ceci, lors de la visite du Conseil de Sécurité des Nations-Unies à Bangui.

Dans son propos liminaire, Samantha Power a clairement indiqué à la presse que c’est sa troisième visite en République Centrafricaine, en un an, depuis le mois de décembre. Et qu’elle vient ici en tant que membre du Conseil de Sécurité des Nations-Unies, ainsi que membre du cabinet du président Obama. Elle a souligné par ailleurs que les Etats-Unis feront de leur possible pour le retour de la sécurité en RCA. Elle s’est dit ravie de voir moins de violences à l’encontre des civiles à l’heure actuelle. Elle a réaffirmé l’engagement des Etats-Unis de continuer à appuyer ceux qui ne se sentent pas en sécurité. En ce qui concerne la Minusca, le forum de Bangui et le processus électoral, elle s’est exprimée en ces termes : « je rentre aux Etats-Unis et je tiendrai informer le président Obama pour le renforcement de la Minusca, le soutien au forum de Bangui et au processus en cours ». Elle a évoqué aussi les souffrances qu’endure le peuple centrafricain à longueur de journée, « le peuple centrafricain a beaucoup souffert depuis des décennies. Et ces 14-15 mois, les souffrances ont été brutales ».

Tout en évoquant les souffrances du peuple centrafricain, elle a annoncé la priorité des actions que son pays compte faire très prochainement, « notre souci, c’est d’éduquer les enfants, aider à reconstruire des maisons détruites afin que les gens se remettent après la crise ». En dernier ressort, elle a brossé brièvement ses rencontres avec la présidente de la transition, Catherine Samba-Panza, qui a donné son engagement pour que les élections se tiennent, et ceci avec le concours du Conseil National de Transition de Ferdinand-Alexandre Nguéndet.

Abordant les questions des journalistes sur le soutien que les Etats-Unis apporteront à la RCA, elle a clairement fait savoir que cela dépendra des orientations du gouvernement et de la société civile. Elle s’est aussi adressée aux médias pour leur soutien au processus de sortie de crise, « vous-mêmes en tant que médias, vous avez un rôle à jouer dans ce processus pour que cela aboutisse à de bons résultats. Vous devez encourager une forte implication de la population ».

Quant à ce qui concerne l’aspect électoral, Samantha Power a reconnu la difficile tâche de l’ANE, car tous les matériels électoraux et les administrations publiques ont été détruits lors de cette crise et aussi l’insécurité qui persiste. Pour clore son point de presse, elle a laissé entendre que ce sont les investissements qui sont nécessaires aujourd’hui en Centrafrique afin de préparer la génération future. « Nous verrons avec les Nations-Unies quels sont les investissements qui seront nécessaires », a-t-elle avoué. Dans le domaine des infrastructures routières, elle a signifié que la présence de la Minusca aidera un peu dans les réfections des routes pour faciliter les échanges commerciaux et la libre circulation des personnes et des biens ». Et d’ajouter, « c’est une question politique. Tout dépendra du forum de Bangui, des élections et d’un accord de cessez le feu. Aujourd’hui, il y a plus d’un (1) million de personnes déplacées et nous dépensons énormément nos ressources pour la Minusca, avec l’espoir que ces personnes peuvent rentrer chez eux. Notre préférence, c’est de dépenser nos ressources pour les infrastructures et le peuple au lieu de la Minusca ». C’est en ces termes que Samantha Power a bouclé la boucle de son point de presse.

 

Denis Lougoussou-Ngouvenda


15/03/2015
0 Poster un commentaire

Claude Guéant, un grand commis de l'Etat à l'image entachée

Guéant.jpg

 

Claude Guéant a collectionné les hautes responsabilités, mais l'image de grand commis de l'Etat de l'ancien bras droit de Nicolas Sarkozy est aujourd'hui entachée par les affaires dans lesquelles son nom apparaît.

Celui qui a jadis dirigé toutes les polices de France se retrouve de l'autre côté de la barrière: l'ancien ministre de l'Intérieur a été mis en examen samedi notamment pour blanchiment de fraude fiscale en bande organisée dans l'affaire des tableaux flamands qu'il dit avoir vendus pour expliquer un virement de 500.000 euros sur son compte. Cette enquête avait été déclenchée après des accusations de financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007.

Pour Claude Guéant, cette mise en examen est intervenue après une garde à vue de 30 heures, la troisième après celles subies en décembre 2013 dans l'enquête sur les primes en liquide versées place Beauvau, puis en mai 2014 dans celle sur l'arbitrage dont a bénéficié Bernard Tapie.

Devenu avocat après la défaite électorale de son patron, cet énarque de 70 ans longtemps craint par des ministres qu'il n'hésitait pas à réprimander - "à humilier", affirment certains -, le secrétaire général de l'Elysée entre 2007 et 2011, année de sa nomination à Beauvau, fut pendant plus de 3 ans quasiment la "doublure" du président Sarkozy, qui lui accordait toute confiance.

La presse le surnomme alors le "cardinal", le "vice-président" ou le "Premier ministre bis". Début juillet 2007, M. Guéant va jusqu'à accorder une grande interview à un quotidien économique le jour même ou François Fillon s'apprête à prononcer son discours de politique générale.

Cet homme de l'ombre et de cabinet apparaît en pleine lumière dans l'épisode des infirmières bulgares, qu'il va chercher en Libye avec Cécilia, l'ex-épouse de M. Sarkozy, même s'il prend soin de lui laisser le crédit de l'opération. Il voyage beaucoup pour Nicolas Sarkozy, notamment au Proche-Orient et en Afrique, où le tapis rouge est toujours déroulé pour lui.

 

- 'Fasciné par les voyous' -

 

Pour attirer les électeurs potentiels du Front national vers son mentor, le ministre au verbe maîtrisé déclenche une vive polémique quelques semaines avant le premier tour de 2012, en assurant que "toutes les civilisations ne se valent pas".

Mais son nom est désormais mêlé à plusieurs affaires. Après s'être démené dans les médias pour s'expliquer, en commettant parfois quelques gaffes, M. Guéant a décidé d'arrêter de parler aux journalistes et de réserver ses explications "à la justice".

Il y a quelques mois, il confiait à l'AFP préparer un livre dont il avait déjà écrit "plusieurs chapitres". Il devait y livrer sa part de vérité, la presse disant à son sujet "beaucoup de bêtises".

Derrière un physique austère, adouci par de fines lunettes à monture dorée, M. Guéant, toujours affable et très calme - il est apparu publiquement très ému à une seule occasion, le jour de son arrivée au ministère de l'Intérieur - peut déconcerter.

"Guéant, c'est le flic sérieux fasciné par les voyous", affirme un haut fonctionnaire habitué des arcanes de la politique.

Depuis 2012, M. Guéant a poursuivi ses activités , qui l'ont notamment mené en Afrique. Sa présence à Bangui fin juin 2013 agaçait en haut lieu. "Mais qu'est-ce qu'il est allé faire là-bas ?", s'y demandait-on.

M. Guéant est veuf, a deux enfants et plusieurs petits-enfants. Il avait échoué à se faire élire député des Hauts-de-Seine en juin 2012.

 

https://static.blog4ever.com/2013/06/744338/artfichier_744338_3303111_201401101909188.gif

 

 CQFD: On se souvient que c'est dans la barbarie généralisée des élements Séleka et la confusion générale dans laquelle est plongé notre pays que CLAUDE GUEANT a choisi de descendre à Bangui en jet privé non pas pour aider les centrafricains ou leur proposer une solution de sortie de crise mais plutôt pour proposer aux nouvelles autorités de transition, un marché de matériels de surveillance et de sécurité. 

M. GUEANT qui fut l'un des Ministres de l'intérieur français, devenu populaire grâce à des nombreuses opérations de reconduite à la frontière spectaculaires des étrangers parmi lesquels des centrafricains. On note que dans cette condition ce n'est plus le malheur des centrafricains sa préoccupation mais mais plutôt qu'à comment tirer profit de ce malheur en faisant du business: un Rapace !

L'ultime question que l'on devait se poser sur la venue de Guéant à Bangui est de savoir s'il avait vraiment demandé le visa et l'autorisation de séjour aux autorités de la transition de l'époque ?


11/03/2015
0 Poster un commentaire

Paris dit savoir où est l'otage française en Centrafrique

https://static.blog4ever.com/2013/06/744338/artfichier_744338_4351003_201412082737961.jpg
 
Le Monde.fr avec AFP
 
Jean-Yves Le Drian, le ministre de la défense, a déclaré jeudi savoir où se trouve Thérèse Priest, l'humanitaire française enlevée lundi à Bangui par une milice chrétienne anti-balaka. « Aujourd'hui cette otage fait l'objet de discussions avec l'archevêque de Bangui. Les discussions sont en cours encore à cet instant », a-t-il dit sur la radio RTL. « Nous savons où elle est. Nous souhaitons que la discussion et la négociation avec les autorités religieuses puissent aboutir. »
Thérèse Priest, soixante-sept ans, éducatrice spécialisée, et son collègue centrafricain ont été enlevés lundi par des anti-balaka qui protestent contre l'arrestation d'un de leurs chefs, Rodrigue Ngaïbona, alias « général Andjilo », par la mission des Nations unies en Centrafrique. Ce dernier a participé aux massacres de musulmans de décembre 2013, a déclaré M. Le Drian.
Une employée expatriée de l'ONU enlevée mardi dans le même contexte a en revanche été libérée après avoir été retenue quelques heures par des miliciens anti-balaka. Claudia Priest était arrivée en Centrafrique le 6 janvier, pour une mission de deux semaines pour le compte de l'ONG médicale catholique Codis (Coordination diocésaine de la santé).

22/01/2015
0 Poster un commentaire

L'UE lance deux nouvelles missions en Afrique: au Mali et en Centrafrique

drapeau-europeen.jpg

 

Belga-

 

L'Union européenne a approuvé lundi le lancement de deux nouvelles missions en Afrique, l'une pour entraîner la police malienne et l'autre visant à conseiller la réforme de l'armée centrafricaine.

Les ministres des Affaires étrangères des 28 ont décidé de lancer une seconde mission au Mali, destinée à renforcer la capacité des forces de sécurité intérieure maliennes. Baptisée EUCAP Sahel Mali, cette mission aura pour principal objet de permettre aux autorités maliennes de "restaurer et maintenir l'autorité et la légitimité de l'État sur l'ensemble du territoire malien". Elle travaillera en coopération avec les trois services chargés du maintien de l'ordre au Mali (la police, la gendarmerie et la garde nationale), ont précisé les ministres dans une déclaration. L'UE mène déjà une mission européenne de formation de l'armée malienne (EUTM Mali) lancée dans la foulée de l'intervention française Serval qui avait permis de repousser début 2013 les groupes armés qui avaient envahi le nord du pays et qui menaçaient de conquérir tout le pays. Les ministres ont par ailleurs établi lundi une "Mission militaire européenne de conseil" en République centrafricaine (EUMAM RCA). Elle vise à soutenir les efforts entrepris par les autorités de Bangui pour préparer une réforme du secteur de sécurité et en particulier dans la gestion des Forces armées centrafricaines (FACA). La nouvelle mission prendra la relève de la force européenne en Centrafrique (Eufor RCA), qui contribue à assurer la sécurité dans la capitale, Bangui, et dont le mandat expire le 15 mars prochain.

 

(Belga)


19/01/2015
0 Poster un commentaire