CENTRAFRIQUE NEWS EXPRESS

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CENTRAFRIQUE : UNE RÉPUBLIQUE A LA DÉRIVE ? OU UN ÉTAT INDIVISIBLE, LAÏC ET DÉMOCRATIQUE ?

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 PAR JOSEPH AKOUISSONNE

 

En ces moments de grandes incertitudes pour le Centrafrique et son peuple, l’une des urgences serait de rappeler les principes républicains voulus par le père fondateur de la République centrafricaine, Barthélémy Boganda. Car nous assistons, ces temps-ci, à une sorte de descente aux enfers. A une dérive. A une transgression des fondamentaux. Comme si la cacophonie qui règne ne suffisait pas, on assiste à l’apparition de candidatures pour le moins…rigolotes. La dernière en date ? C’est, selon Afrique News Info, celle d’une prophétesse, Valentine Modanet, qui se présente aux élections présidentielles, la Bible à la main, en proférant des versets. Ses premières déclarations sont édifiantes : «  La solution à apporter à ce pays passe par les voies de l’Éternel. Allons-nous rester impuissants face à l’intolérance des hommes qui nous conduisent dans le chaos sans rien faire ? C’est au regard de tout ceci et en réponse à ma prière devant Dieu pour cette Nation que je décide d’être candidate aux élections présidentielles…» Pour elle, diriger le Centrafrique en se conformant aux versets de la Bible permettra de chasser les démons et les esprits malins qui manipulent les autorités… On aura tout vu ! L’extraordinaire dans cette situation, c’est que cette humiliation de la République, à travers la candidature de cette prophétesse, n’a, pour l’instant, suscité aucun commentaire des milieux politiques centrafricains…

 

DIEU A TOUTES LES SAUCES EN CENTRAFRIQUE

Il serait bon de rappeler à cette nouvelle candidate que Barthélémy Boganda a abandonné sa soutane d’abbé dés qu’il est entré en politique. La prolifération des sectes religieuses en Centrafrique est inquiétante. Certains dirigeants s’appuient sur ces religions aux apparences sectaires, pour duper le peuple et continuer à piller les caisses de l’État. En tant que Centrafricaine, cette prophétesse a parfaitement le droit de se présenter. Mais sans sa Bible, qui doit rester à la maison et être réservée au culte. Le pays a évité, avec beaucoup de mal, une guerre confessionnelle. Les stigmates des combats sont toujours présents. Les Centrafricains de confession musulmane sont encore réfugiés à l’étranger. Catholiques et musulmans continuent de se regarder en chiens de faïence. Les haines restent brûlantes. Les religieux doivent s’occuper des âmes - et non de politique. Bien sûr, ils ont leur mot à dire sur la gouvernance du pays, mais en tant que citoyen. Peut-on imaginer le Président de la République Centrafricaine prêter serment sur la Bible ou le Coran ? En République Centrafricaine, c’est sur la Constitution d’un État laïc et démocratique qu’il le fera.

 

LES BARBARES DE BOKO-HARAM ONT DÉJÀ LEURS CALIFES EN R.C.A.

Des ex-Sélékas, cachés sous l’appellation « GROUPE ATTAQUE ÉGLISE FATIMA, » ont pris en otage un Sous-préfet, un Maire et un Pasteur. Promettant de laisser la vie sauve à ce dernier, allez savoir pourquoi, ils menacent d’égorger rituellement les deux autres, selon les préceptes de la charia. L’ultimatum est fixé au vendredi 31 juillet. C’est insoutenable. Et, malheureusement, il est à craindre que ces actes de barbarie n’aillent crescendo. Le gouvernement de la Transition semble dépassé par les menaces qui planent sur le pays. Si la Présidente, Catherine Samba-Panza, se rend à Bambari, des Peuhls musulmans armés jusqu’aux dents se pavanent dans la ville juste avant son arrivée, comme pour la défier. C’est une humiliation inacceptable pour les Centrafricains.

 

UNE ARMÉE NATIONALE STRUCTURÉE ET COMBATTANTE S’IMPOSE

Toutes les armadas du monde ne ramèneront jamais la paix en Centrafrique sans le concours d’une armée nationale forte en première ligne. Pour éradiquer les islamistes, et surtout ceux de Boko-Haram, qui violent et souillent la République Centrafricaine, il faut des enfants du pays des Bantous, qui viennent prendre la défense de leur nation. Ce qui est inquiétant, c’est l’attitude des autorités de la Transition, qui donnent l’impression d’être atteintes d’une sorte d’autisme. Ont-elles la réalité du pouvoir à Bangui ? Elles ne communiquent pas, alors que des événements extrêmement graves assaillent le pays. La population est orpheline d’informations. Or, le temps presse. Un chaos encore plus grave que le précédent est aux portes de la République Centrafricaine. L’armée doit être, impérativement et immédiatement, restructurée, pour tenter d’éviter le pire.

 

 

A. DE KITIKI (3 Aout 2015)


03/08/2015
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Le forum de Bangui : ne pas répéter les erreurs du passé (ICG)

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Le forum de Bangui, qui s’ouvre aujourd’hui, est une étape fondamentale de la transition en République centrafricaine (RCA) et suscite des attentes très importantes. Il doit permettre aux participants de débattre des causes profondes de la crise, de forger un consensus national autour des principaux défis auxquels le pays est confronté et, selon les termes de la présidente de la transition, Catherine Samba-Panza, de « dégager une vision pour l’avenir ».

Il se déroule dans un contexte sécuritaire difficile. Si, globalement, les affrontements entre groupes armés ont diminué depuis mi-2014, ces derniers s’inscrivent de plus en plus dans une dynamique de criminalisation et les violences liées à la prédation économique, comme les braquages, les vols et les enlèvements, frappent toujours aussi durement les populations civiles. Par ailleurs, il se produit au centre du pays un glissement d’un conflit entre groupes armés à un conflit entre communautés armées qui se matérialise par des cycles de représailles, rendant la résolution de cette crise plus difficile. La sécurisation du pays est ainsi loin d’être acquise, raison pour laquelle le Conseil de sécurité des Nations unies vient d’adopter le 28 avril 2015 la résolution 2217, qui renouvelle le mandat de la Minusca pour une année.

Après l’échec du forum de Brazzaville de juillet 2014, qui s’était soldé par la signature d’un accord de cessez-le-feu inappliqué par les groupes armés et par le refus du dialogue politique par l’ex-Séléka, le gouvernement de transition et ses partenaires internationaux ont décidé d’organiser les négociations à Bangui et de mettre en place un forum inclusif précédé par des consultations populaires dans tout le pays. Ces consultations, lancées par les autorités et menées par des équipes de facilitateurs dont les membres ont été désignés par les forces vives du pays, ont été rendues possible grâce au soutien des partenaires internationaux du G5 – Nations unies, Union africaine, Union européenne, France et Etats-Unis. Les Centrafricains ont ainsi pu faire part de leurs préoccupations et ont soumis une série de recommandations sur des sujets à la fois politiques, économiques et sociaux mais aussi sur la justice et la cohésion sociale.

Le forum de Bangui, qui se tient du 4 au 11 mai, réunira les autorités de la transition, les représentants des groupes armés, les partis politiques centrafricains, des dirigeants religieux et des membres de la société civile. Il se déroulera avec le concours des partenaires internationaux. Quatre grands thèmes seront abordés : paix et sécurité, justice et réconciliation, gouvernance, et développement économique et social. Le déroulement de la rencontre incombera au présidium du forum de Bangui présidé par Abdoulaye Bathily, chef du bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale et co-médiateur de la crise centrafricaine, et composé de personnalités du monde politique, religieux, de la société civile et des groupes armés.

Pour que le forum de Bangui ne soit pas une répétition de la conférence de Brazzaville (2014), du dialogue politique inclusif (2008) et du dialogue national (2003), il doit avoir pour point de départ les conclusions des consultations populaires. En dépit des demandes répétées de plusieurs groupes armés, le forum devrait s’inscrire en rupture avec les accords de paix et les dialogues de réconciliation précédents en mettant fin à la nomination des rebelles à des postes de responsabilité au gouvernement et dans l’administration. Contrairement aux autres discussions nationales similaires, il devrait aussi aboutir à des mesures concrètes, validées par des acteurs véritablement représentatifs et soutenues par les partenaires internationaux.

Pour ce faire, parmi la masse des préoccupations et doléances exprimées par les Centrafricains, des priorités de discussion doivent être établies. Crisis Group suggère aux participants du forum de Bangui de faire des sujets suivants une priorité :

 

Sécurité : miser sur le développement

  • Dans un contexte de très forte pauvreté et d’augmentation des activités criminelles menées par les groupes armés, le forum devrait encourager les initiatives visant à fournir rapidement un travail aux jeunes, telles que l’extension des travaux à haute intensité de main d’œuvre sur l’ensemble du territoire, et soutenir ces chantiers en les accompagnant par des formations professionnelles.
  • Le forum devrait aboutir à un accord sur la mise en œuvre d’un programme de désarmement, démobilisation et réinsertion de deuxième génération privilégiant la réinsertion économique et communautaire des combattants. Cette réinsertion devrait s’inscrire dans des programmes de développement plus larges.
  • Le forum devrait être l’occasion de lancer un débat sur la composition des futures forces de sécurité centrafricaines. Dans un contexte de fortes tensions communautaires, il est impératif que ces forces soient impartiales, professionnelles et représentatives. Le sentiment de protection des communautés sera une condition indispensable pour rendre possible les initiatives de désarmement.

Gouvernance : réaffirmer les règles du jeu démocratique

  • Les participants du forum devraient se prononcer sur les principales orientations du projet de nouvelle constitution et ne pas remettre en cause la clause d’inéligibilité qui s’applique aux autorités de la transition, ainsi que l’impossibilité pour les membres des groupes armés d’être candidats aux prochaines élections, qui sont censées se tenir au cours de l’été 2015 mais qui seront sans aucun doute reportées à 2016 au minimum.

Justice : un préalable à la réconciliation

  • Les consultations populaires ont démontré avec force que la lutte contre l’impunité était un des sujets de préoccupation majeurs des Centrafricains. Le forum devrait soutenir la mise en place rapide de la Cour pénale spéciale, la reconstruction de l’appareil judiciaire centrafricain et le recours à la Cour pénale internationale qui, en septembre 2014, a ouvert une enquête sur les crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis depuis août 2012 en RCA.

Réconciliation : une approche par le bas

  • Afin de réduire les fractures communautaires, les discussions du forum devraient traiter du soutien à apporter aux initiatives locales de médiation, ainsi qu’au développement et à la consolidation des complémentarités économiques existantes entre communautés. Les échanges économiques ont en effet constitué le socle de leurs relations sociales pendant des décennies et ont été perturbées par le conflit. 
  • Le forum devrait être l’occasion de trouver une solution aux conflits ruraux qui opposent agriculteurs et éleveurs depuis de nombreuses décennies, notamment en mettant en place des systèmes d’informations sur les mouvements des éleveurs, en régulant la transhumance, en soutenant les activités de médiation et en inscrivant la relance de l’élevage dans une stratégie globale de reconstruction économique du pays.
  • Afin de faciliter la coexistence pacifique sur le long terme, le forum devrait faire de la reconstruction du système éducatif une priorité nationale.

Loin d’être l’aboutissement du processus politique en RCA, le forum peut au contraire poser les fondations de la reconstruction stabilisatrice du pays s’il s’attèle à la fois à la résolution des problèmes ruraux qui ne sont pas nouveaux et s’il introduit des innovations pour réduire la violence communautaire. A cet effet, le forum constitue à la fois une chance mais aussi un risque, celui d’adopter une réponse de court terme à la crise en offrant de nouvelles récompenses politiques aux groupes armés, mais qui empêcherait au final un véritable processus de réconciliation. Enfin, le programme de priorités nationales qui devrait découler du forum doit absolument être communiqué au niveau local et les mécanismes de suivi des principales recommandations doivent associer les acteurs locaux.

 

 

crisisgroup.org


04/05/2015
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La mort au bout de l'espoir

Exploités, floués, ruinés par les voleurs de terre, ils migrent vers le miroir aux alouettes de l'eldorado européen... Avec souvent la mort au bout de l'espoir.

 

 

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Des migrants centrafricains en Italie

 

 

 

 

Par  VICTORAYOLI

 

 

Au-delà de la dégoulinante de bon sentiments voire de culpabilisation suivant les tragédies récurrentes des naufrages de migrants en Méditerranée, il serait peut-être utile de s'interroger sur ce qui pousse les populations subsahariennes à risquer leurs vies à travers la fournaise du Sahara d'abord, les flots meurtriers de la Méditerranée ensuite.

 

Certains fuient les innombrables guerres intestines qui, du Nigeria au Kenya en passant par le Mali, la Centrafrique, le Soudan, le Congo, la corne de l'Afrique, etc., etc., sèment le désordre, la peur et la mort.

 

Mais il n'y a pas que ça. Le principal moteur de cet exode est économique. Ces populations, gonflées par une démographie galopante, ne trouvent plus, sur leur sol, de quoi vivre dignement, de quoi manger, de quoi vivre. Pourquoi ? Parce que les cultures vivrières de ces pays ont été remplacées, par des gouvernements naïfs voire cupides, par des productions d'exportation : arachides, coton, cacao, café, etc.

 

Tous les accords de partenariats économiques entre l'Union Européenne et l'Afrique de l'Ouest sont des accords de libéralisation du commerce. Ils prévoient notamment la levée pendant vingt ans des barrières commerciales (taxes, quotas, licences, subventions) pour 75 % des produits, importés par les pays de la région, en provenance de l'Union européenne. Pour accompagner cette mesure, qui va entraîner une perte de recettes fiscales pour les États, l'Union européenne envisage une aide au développement compensatoire de 6,5 milliards d'euros sur la même période. Une poignée de figues.

Ces APE (Accords de Libéralisation du Commerce) mettent en péril la capacité de développement des États concernés, non seulement par la perte de recettes fiscales, mais surtout en fragilisant les marchés locaux et en nuisant à des projets de développement « endogène ». Ainsi les poulets dégueulasses surgelés européens qui inondent à bas prix les marchés africains tuent les élevages locaux. Ainsi le lait concentré de Nestlé tue l'élevage local, etc.

L'ouverture des marchés de ces pays à un commerce international dérégulé est un risque majeur. Les APE conduisent à une plus grande dépendance vis-à-vis des cours des marchés mondiaux, à une économie de plus en plus tournée vers l'exportation, à une concurrence inégale entre des entreprises locales et des entreprises internationales… Ils empêchent ces pays de relever les vrais défis qu'ils rencontrent, renforcent leur vulnérabilité et leur dépendance, au détriment de la construction d'une économie locale durable, répondant, d'abord, aux besoins locaux, et beaucoup plus riche en emplois. Et que font les laissés-pour-compte de ce « développement » imbécile, voire criminel, à fort relent néo-colonialiste ? Ils migrent...vers le miroir aux alouettes de l'eldorado européen.

 

Mais ce n'est pas tout. Il y a 3 ans, pour lutter contre la pauvreté et la faim en Afrique, le G8 a décidé de dérouler le tapis rouge... aux multinationales comme Monsanto, Syngenta, Cargill, etc... La Nouvelle Alliance pour la Sécurité Alimentaire et la Nutrition, NASAN pour les intimes, est une initiative qui, sous couvert d’aider 50 millions de personnes en Afrique subsaharienne à sortir de la pauvreté d’ici à 2022, va en fait faciliter les profits de grands groupes privés.

 

Plutôt que respecter les engagements qu’ils ont pris à de nombreuses reprises, les pays du G8 ont décidé de confier au secteur privé la lutte contre l’insécurité alimentaire en Afrique sub-saharienne. Un choix d’autant plus dangereux que le secteur privé en question est composé de multinationales plus connues pour leurs attaques du droit à l’alimentation que pour leurs actions en faveur de la sécurité alimentaire mondiale. Aucun investissement privé ne pourra faire le travail d’une véritable politique agricole, encore moins quand derrière le terme d’investissement agricole se cache des processus de prédation et de destruction des agricultures paysannes du Sud, comme souvent dans le cas des accaparements de terres.

 

La NASAN inquiète d’autant plus qu’elle est totalement opaque et n’inclut pas du tout les populations, pourtant premières concernées. De nombreux pays africains parmi les plus gravement affectés par l’insécurité alimentaire et nutritionnelle sont laissés en dehors de cette initiative. Ce sont plutôt les pays qui offrent le plus de perspectives de croissances et de profits pour les multinationales et les gros investisseurs qui ont été ciblés en priorité. 

Mais ce n'est pas tout ! En Afrique sévissent les « fondations humanitaires ». La plus connue est celle de Bill Gates. Ah ! Au fait, ce grand « philanthrope » - a acheté 500.000 actions de Monsanto, un autre grand bienfaiteur de l'humanité, qui lui-même, est actionnaire de « Academi », ex-Blackwater, armée privée célèbre pour ses exactions. La Fondation Bill Gates, avec la complicité donc de Monsanto, est actuellement engagée dans une entreprise de démolition de l'agriculture rurale vivrière dans le monde, et particulièrement en Afrique avec « l'Alliance pour une révolution verte en Afrique » (AGRA). Le but : remplacer les semences traditionnelles des agriculteurs pauvres d'Afrique par des semences « plus productives » fournies (contre pognon bien sûr) par la Fondation, pour ensuite les remplacer par...des semences OGM Monsanto !

 

Autre « action humanitaire » de la Fondation du brave Billy : le pillage de la pharmacopée traditionnelle en Afrique (entre autres) pour en tirer de juteux brevets, puis vendre à ces populations pauvres des médicaments sophistiqués produits par la nébuleuse de la Fondation. Sans oublier les vaccins testés sur ces populations... Et qu'est-ce qu'elles font ces populations flouées ? Elles migrent...vers le miroir aux alouettes de l'eldorado européens.

 

Mais ce n'est pas tout ! La dernière saloperie de la spéculation mondiale c'est l’accaparement des terres agricoles des pays du sud. Celle-ci est le fait à la fois de pays (Chine, Corée du Sud, Arabie saoudite, Libye, Qatar, etc.) et d’investisseurs privés (fonds de pensions, banques, etc.). Ces prédateurs achètent des millions d’hectares de terres arables dans les pays pauvres du sud, avec la complicité de la Banque mondiale et même d’agences spécialisées de l’ONU, mais aussi des gouvernements locaux dont les responsables corrompus par des flots de pognon bradent souvent pour l’euro symbolique (mais de grasses « commissions » pour eux !) des pans entiers de leurs pays.

 

Il s’agit ni plus ni moins de banditisme d’état, de colonialisme même pas déguisé derrière un apport de « civilisation ». Les acquisitions de terre à grande échelle sont conçues pour ouvrir de nouveaux espaces à une agriculture de plantation, une agriculture industrielle, destinée à l’exportation. Les bulldozers arrivent, dégagent tout, détruisent les villages et chassent les paysans locaux avec l’aide des flics, accaparent la terre mais aussi l’eau et plantent, qui du faux riz Basmati, qui des palmiers à huile, qui du soja OGM, qui des millions de roses et d’orchidées sous serre… Ceci avec force pesticides, engrais chimiques et autres poisons qui salopent la terre et les cours d’eau.

 

L’accaparement des terres prive les paysans, les populations autochtones, les pêcheurs et les nomades de vastes étendues de terres, et leur en interdit l’usage, aujourd’hui et demain, mettant sérieusement en péril leurs droits à l’alimentation et la sécurité de leurs moyens de subsistance. L’accaparement des terres capte aussi toutes les ressources en eau existant sur les terres, en amont et aux alentours, résultant de fait en une forme de privatisation de l’eau. L’accaparement des terres est intrinsèquement lié à la violation de la législation internationale sur les droits humains : évictions forcées, réduction des critiques au silence (ou pire), introduction de modèles fonciers et agricoles non durables qui détruisent les environnements naturels et épuisent les ressources naturelles, flagrant déni d’information, et empêchement des personnes de participer aux décisions politiques qui affectent leur vie.

 

Et qu'est-ce qu'elles font ces populations jetées dehors par les voleurs de terres ? Elles migrent...vers le miroir aux alouettes de l'eldorado européen.

 

Mais ce n'est pas tout. Ces foules de migrants tombent alors aux mains de sinistres mafias islamistes qui les attirent, les parquent, les dépouillent puis les entassent dans des barcasses pourries avec souvent, au bout de l'espoir saccagé, la mort sous le soleil menteur de la Méditerranée.

 


21/04/2015
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CENTRAFRIQUE: FORUM ET ELECTIONS PRESIDENTIELLES: LES INCERTITUDESS

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Par Joseph Akouissonne

 

 

Les échos qui nous parviennent de la Présidence de la République et de la Commission Nationale de la Transition ne peuvent que nous troubler et nous inquiéter : une sorte de cacophonie semble s’être installée dans les milieux politiques centrafricains. On tire à hue et à dia. On n’a pas les mêmes analyses, ni les mêmes propositions sur le maintien ou le retrait des dates initiales des élections présidentielles. Les séances de la C.N.T. semblent se transformer en réunions secrètes, propices à tous les traquenards. On y tient des conciliabules, dont le but est vraisemblablement de remettre en selle les chevaux de retour, responsables de la descente du Centrafrique aux enfers. On nous annonce - et c’est heureux - que les Comités Préparatoires du Forum ont sillonné tout le territoire, se rendant dans toutes les préfectures et sous-préfectures du pays, pour recueillir les doléances des Centrafricains. Mais quelles ont été leurs conditions de travail ? Ont-ils vraiment pu se rendre librement dans les régions occupées par les séditieux, qui y font la loi ? Et à quel prix ? Il faut espérer qu’ils ont travaillé sans entraves. Et sous la seule autorité du Gouvernement légitime.

 

 

POLITICIENS ET EX- PRESIDENTS EN EMBUSCADE

L’espace médiatique, aussi bien local qu’international, a été pris d’assaut par les prétendants à la Magistrature suprême du Centrafrique. Or, ce sont eux qui sont en partie responsables de la souffrance endémique des populations : auraient-ils aujourd’hui un programme miracle pour sauver le Centrafrique ? A moins qu’ils ne reviennent sur scène pour d’inavouables raisons… Si l’appât du gain est le plus fort, les Centrafricains ne seront pas dupes et auront tôt fait de les débusquer. Ils seront chassés du pouvoir. Si les responsables politiques centrafricains n’ont pas le courage d’opter pour une rigueur inflexible dans le processus de réconciliation, s’ils couvrent l’impensable et les mensonges, ils seront rejetés par les citoyens. Car les Centrafricains en ont assez des oukases. Ils sont meurtris. Ce qu’ils veulent, c’est une vraie réconciliation, une vraie paix. Certes, les ex-Présidents, François Bozizé et Michel Djotodia, sont des Centrafricains. Et, dans un mouvement général de réconciliation, ils ont leur place. Mais pas avant d’avoir reconnu leurs crimes devant les Centrafricains et les tribunaux de leur pays. Aujourd’hui, leur retour, comme si de rien n’était, constitue une véritable provocation. C’est comme si vous envoyiez deux loups dans une bergerie, chacun muni d’un Missel ! Car leurs factions dissidentes continuent à semer la terreur et la mort sur le territoire centrafricain. On apprend aussi que le retour de Bozizé et Djotodia est ardemment souhaité par certains pays de la sous-région. Mais est-ce que ce sont des étrangers qui vont dicter au Centrafrique la marche à suivre ? On retrouve le même processus que pour la date des élections, qui a, en fait, été imposée par la France, pressée de se désengager du pays par manque de moyens. Il faut absolument que ce soit la Présidente, Catherine Samba-Panza, et la commission Nationale de la Transition, qui imposent leurs vues. Ce sont eux qui représentent la légitimité du pays. On doit, inlassablement, le marteler : la Réplique Centrafricaine est souveraine. Libre et indépendante. Ses citoyens doivent avoir le dernier mot. Si les responsables actuels sont gênés dans leurs tâches régaliennes, qu’ils se tournent vers le peuple ! Qu’ils lui demandent son avis, son soutien ! Le Centrafricain d’aujourd’hui est un patriote. Il répondra présent. A MOLINGUE TI KODRO ! ALLA GBOU NI NGANGOU ALLA ZIA NI A TI PEPE ! (Fils de Centrafrique, tenez bon ! Ne laissez pas tomber !)

 

 

A.DE KITIKI (5 avril 2015)


06/04/2015
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CENTRAFRIQUE : ÉLECTIONS PRÉSIDENTIELLES LA PARITÉ HOMMES/FEMMES EN QUESTION

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PAR JOSEPH AKOUISSONNE

 

 

 

LE POIDS DES FEMMES

 

C’est une femme, madame Samba-Panza qui est Présidente de transition de la République Centrafricaine. Désignée à l’unanimité par le Conseil National de la Transition. En plein chaos sanglant. Au Liberia c’est aussi une femme qui est Présidente de la République. L’Union Africaine (U.A.) c’est encore, une femme qui dirige la commission, de l’institution panafricaine. Il y a sur le continent, d’autres exemples de femmes aux responsabilités. Cela n’est pas nouveau- Peut-être que bientôt, une femme Madame Clinton dirigera le pays ole plus puissant du monde. Les U.S.A. L’Afrique est la terre du matriarcat. On a tendance à l’ignorer. Souvenons-nous, du sobriquet attribué aux commerçantes Togolaises : MAMAS BENZ comme Mercedes Benz. En effet, ces richissimes femmes d’affaires, roulaient le plus souvent en Mercedes. Ces héritières de la femme africaine travailleuse et déterminée. En ces temps de crise, ce sont les femmes qui, dans plusieurs pays d’Afrique font bouillir la marmite. Les hommes frappés par un chômage endémique, passent leur temps, à palabrer et à se prélasser sous les manguiers. Les femmes habiles commerçantes, tiennent des échoppes achalandées sur les marchés. Il n’a qu’à aller sur le marchés de Bangui pour constater que la plupart des échoppes sont tenues, par des femmes. Elles font aussi de l’import-export. Cultivent des champs. Assurent l’éducation des enfants etc. Autant dire que la mère africaine est garante de la bonne marche de la société. Donc sa place est pleine et entière, dans une société, ou l’homme se fait passer pour supérieure par rapport à la femme. La supériorité de l’homme su la femme est une fiction écrite par l’homme. Dans le monde entier, l’accession de la Femmes aux postes de responsabilité est incontestable. Il était temps.

 

PARITÉ HOMMES/FEMMES EN CENTRAFRIQUE

On a vite oublié en Centrafrique, qu’au temps de Bokassa tout le monde se terrait, terrorisé. Seules les femmes les seins nus, et les étudiants avaient osé braver l’autocrate. En défilant dans les rues de Bangui. En Afrique, quand les mères montrent leurs seins, c’est une abomination. La malédiction risque de frapper tout le monde. Le terrible Bokassa avait tellement peur des femmes qu’il avait nommé l’une d’elle à la Mairie de Bangui. L’importance de la femme dans la société centrafricaine est avérée. C’est pourquoi, il serait incompréhensible que la parité, ne soit pas appliquée avec rigueur aux prochaines élections Présidentielles. Quelque soit le nombre des candidats, il faut imposer, un nombre égal d’hommes et de femmes. Il ya bien en Centrafrique des femmes capables de diriger l’Etat. Plusieurs éléments plaident en leur faveur. Elles sont plus vertueuses. Moins corrompues. La gestion difficile du budget familiale, leur concède une rigueur, que l’Etat centrafricain en faillite a besoin. Après Boganda, l’État centrafricain a été mis à sac par ses dirigeants hommes. La population abandonnée, en a maintenant assez de se courber l’échine. Elle ne veut plus de dirigeants corrompus et prédateurs. La jeunesse centrafricaine veut retrouver l’espoir, d’une République Centrafricaine digne et respectée. jusqu’ici, on a vu que des hommes, s’emparer du pouvoir par la force, et se livrer à des prévarications honteuses. Il serait peut-être difficile, de trouver à Bangui, une femme qui se serait enrichie en puisant dans le pot de confiture de l’État, de son pays. A moins d’avoir mal cherché, la Présidente actuelle n‘a pas de biens mal acquis au détriment de son pays. Il est peut-être temps de porter à la magistrature suprême une FEMME. La République Centrafricaine serait apaisée. Les Centrafricains montreront au monde entier, que malgré le chaos, ils sont matures.

 

P.S. : Maintenir les dates prévues pour les élections, est intenable. Malgré l’instance de la France. On organise pas des élections dans un pays morcelé, et en insécurité. Ce sont les Centrafricains qui doivent décider. S’il le faut il faudra peut-être que la Présidente Madame Samba-Panza, mette sa démission sur la balance. Il faut d’abord remettre l’administration sur pied sur l’étendue du territoire, et sécuriser le pays. Si non ce seront des élections à litiges. Le chaos risque alors de perdurer.

 

 

A.DE KITIKI 02 avril 2015


03/04/2015
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La république des vautours et des cubes-maggi

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Par Julien BELA

 

« La diaspora centrafricaine en France est constituée majoritairement de vautours et des Cubes-Maggi, ce sont les charlatans politiques omniprésents dans les Fora, même s’ils ne valent pas grand chose. La RCA aura beaucoup de mal à se mettre en orbite de développement ».

Une vague de la diaspora centrafricaine à Paris, navigue entre Paris et Bangui à chaque articulation politique. Il est difficile de dire ce que fait la diaspora centrafricaine en France. Beaucoup vont et viennent sans changer les débats, sans peser dans la balance. Ces moisissures humaines qui végètent en France, rasent les murs de l’aéroport Roissy Charles De Gaule, pour aborder les autorités centrafricaines de passage à Paris et négocier des postes. A la chute du feu président Patassé, ils ont fui en France. Dès que la situation politique se stabilise, ils reviennent, prompts à jouer les joutes oratoires, à encenser les journalistes, mais dès qu’ils sont nommés quelque part, ils oublient les journalistes. Aucune différence entre la diaspora en France et les Centrafricains du territoire. Ce sont des spécialistes de la chasse aux postes. Ces vautours font réellement quoi et représentent quoi en France ?

 

La diaspora d’ailleurs

La diaspora camerounaise, sénégalaise, malienne, pour ne citer que ces quelques cas, est aux antipodes de celle de Centrafrique. La diaspora d’ailleurs revient au pays avec des entreprises, avec les nouvelles technologies, des euros, des dollars dans leur pays pour construire des hôtels, des écoles, des forages, des hôpitaux, des immeubles. Sur un (1) an, ce sont des milliards qui se déversent dans leur pays. Elle aime son pays, elle se soucie de son peuple, elle comble son pays. Elle crée des emplois, vole au secours des plus démunis. La diaspora centrafricaine vient chercher le travail à Bangui. Une fois limogée, elle reprend le chemin de Paris en France et ainsi de suite. Qui va développer la RCA ? Les diplômes, il est permis d’en douter, car les prestations ne reflètent pas les paniers qu’on brandit à tout vent. Les inventions, les innovations, la création d’entreprisses, c’est la diaspora d’ailleurs. Que font les Centrafricains en France, s’ils doivent ajouter la médiocrité à la médiocrité, la mendicité à la mendicité, le parasitisme au parasitisme. Toute leur vie, ils ne feront que la navette Paris-Bangui, Bangui-Paris, comptant sur la générosité des français.

 

Cube-MagGi, une classe sociale

Cube-Maggi, ce sont les caméléons qui trouvent une place au soleil, en s’adaptant très vite à l’environnement. Ils n’ont pas fini de défendre leur régime défunt que déjà, par salto avant, ils font les yeux doux au nouveau régime. Des individus sans scrupule, des sangsues qui vivent du sang des autres. Ils ont un accès facile auprès des autorités, la langue mielleuse, spécialistes des manipulations des jeunes, ils font miroiter des capacités qu’ils n’ont pas en réalité. Comme « tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute », la stratégie vaut bien un poste quelque part sans doute. Ils ne reculent devant rien pour se hisser dans tous les fora, sans en avoir l’expérience nécessaire en la matière. La RCA se meurt à juste titre parce que tout est médiocre.

Les dirigeants, la diaspora, la classe politique, la société civile, aucun groupe n’émerge. De tous les candidats à l’élection présidentielle, aucun n’est en mesure de dire ce que sera la RCA en 2020 ou 2030. Tous versent dans du verbiage difficilement convaincant. Cube-Maggi est dans toutes les sauces et a un but alimentaire. Dialogue, oui, mais pour aboutir à quoi ? La RCA est encore au stade de l’adolescence politique. La Communauté internationale a de la peine à dégager un leadership national.

La diaspora centrafricaine tous pays confondus, ne pèse pas plus d’un gramme. Celle qui travaille réellement dans un pays X, oublie purement et simplement leu pays. Ce sont des apatrides. Aucun sentiment patriotique comme chez nos frères d’Afrique de l’Ouest, de l’Est et du Sud. La crise centrafricaine traîne en longueur, faute d’un leadership national affirmé, un patriote convaincu, un homme de poigne, capable de reconquérir la souveraineté de la RCA, de mettre un terme au conglomérat de la mafia internationale. Ce qu’ils doivent comprendre, c’est qu’avec une présidente comme Catherine Samba-Panza, les élections n’auront jamais lieu. Il n’a pas d’objectif, sauf de prolonger autant que possible la transition. La mafia internationale a les mains libres pour traire la vache à lait, la RCA. Que la crise dure cent (100) ans, ce n’est pas leur problème. La mafia internationale pille à volonté les richesses du pays. Les Centrafricains ne sont pas encore mûrs pour relever le défi, lire et contourner la masse de la mafia internationale. Dommage !

 

CQFD: Monsieur BELA, la diaspora des autres pays a su réaliser des projets sérieux dans leurs pays grâce à l'appui des autorités de leurs pays mais aussi et surtout grâce à la combinaison de plusieurs facteurs parmi lesquels la sécurité des investissements, l'électricité, les moyens de communications modernes. Il est des ressortissants centrafricains qui brûlent d'envie d'investir dans leur pays mais qui se sont d'une part butés à certains actes avérés de corruption des agents de l'administration et même de certaines autorités compétentes de haut niveau. Ajouté à cela le manque d'électricité recurrente. Vous me direz  que l'on peut investir dans ces conditions ?

Cela etant, il y'a vraisembablement des ressortissants centrafricains qui pensent que le fait de vivre à l'étranger particulièrement en europe suffit à être ministre, president en RCA et qui véhiculent des messages sur la toile totalement en déphasage avec la réalité du terrain.

Balao


11/03/2015
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Corruption et biens mal acquis en RCA : Le CNT doit activer une loi dans ce sens

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Par Julien BELA

 

En Centrafrique, c’est un gouvernement de transition. C’est l’occasion idéale pour corriger toutes les imperfections de la gouvernance. Depuis l’indépendance, tous ceux qui ont un toit, ont été ministres ou ont occupé de hautes fonctions de responsabilité. Ces biens mobiliers et immobiliers n’ont aucun rapport avec le salaire. Des villas, des immeubles, des propriétés qui sont dans l’ombre. Il faut les justifier. En dehors d’un passé comme ministre, beaucoup de nos hauts responsables n’ont ni entreprises, ni quoi que ce soit. La floraison des candidats à la présidentielle a pour fondement le pillage, les détournements, les dessous de table, les pots de vin, devenus un mode de gouvernement. Jamais un haut cadre n’a été puni. L’imputé royale depuis l’indépendance, permet à tous les prédateurs de la pire espèce de se lécher les bobonnes. Il suffit d’être ministre, président de la République, directeur général, inspecteur général d’Etat, président de l’Assemblée Nationale, pour se servir, s’enrichir, vivre au dessus des besoins alors que la RCA a un potentiel énorme au plan économique. Il faut une expertise au peigne fin, du rayon laser, de tous les biens acquis depuis l’indépendance. Des véhicules de luxe qui coûtent excessivement chers pleuvent en Centrafrique. Les serpents de mer qui avalent les biens publics doivent être démantelés, découragés, ramenés dans leur juste botte. Le salaire est un véritable repère incontournable.

 

DES ELECTIONS

Les sacs de riz, les carcasses de bœufs, les cartons de savon, les sacs de sel, les billets de banque en surabondance pendant les élections, constituent des achats de conscience et faussent les appréciations des électeurs. Il faut mettre un terme à ces pratiques qui sèment la confusion, trompent la population, font voter contre la propre conviction des citoyens. C’est une pratique hideuse qui n’honore pas un candidat à la présidentielle. Déjà, les candidats aux législatives vendent sans scrupule leurs dossiers aux différents présidentiables, font du chantage aux uns et aux autres. Une culture du « Koudoufarisme », sur fond de salto avant et salto arrière, à un goût d’extrême cupidité. Une telle mentalité, un tel comportement, ne présagent pas d’une Assemblée Nationale de qualité, capable de contrôler les actions du gouvernement. Ce sont les enveloppes qu’on vise pour avaliser des lois bancales initiées par l’Exécutif. L’éternelle mauvaise gouvernance revient à chaque régime comme le naturel. Le CNT doit marquer d’un cachet particulier cette transition en jetant la base d’un Centrafrique nouveau, démocratique, crédible et transparent. La corruption électorale est à bannir, tee-shirt, riz, et autres, non !

 

SERVICE PUBLIC

Il faut donner de l’argent pour faire avancer son dossier. La corruption est en Centrafrique ce que le sel est à la viande. Ce comportement contribue à un climat malsain des affaires. La justice n’est pas au-dessus de tout soupçon. L’investissement direct étranger ne peut prendre la direction de la RCA. Il faut payer la signature, il faut payer une audience à la Présidence, à chaque pas, il faut débourser de l’argent. Il n’y a que les mafieux qui rasent les murs en Centrafrique dans tous les secteurs : diamant, or, bois sont prisés.

 

LES FORCES DE L’ORDRE

Les forces de l’ordre pensent plus à leurs poches, qu’à la caisse de l’Etat. Les infractions sont négociées de gré à gré au profit des intérêts personnels des forces de l’ordre. Les contrôles se multiplient à un rythme insoutenable, mais les caisses du Trésor Public sont vides. De l’autre, les forces de l’ordre doivent se débarrasser de certaines vieilles pratiques sur les barrières érigées sur les routes nationales. Les musulmans sont toujours mis à l’écart pour leur soutirer de l’argent sans aucun motif. C’est cette discrimination flagrante qui a poussé certains musulmans à boire le vin de la vengeance. Un Centrafricain est un Centrafricain comme disait Barthélémy Boganda, « ZO KWE ZO ». La RCA revient de très loin et chaque Centrafricain doit faire son examen de conscience pour un nouveau vivre ensemble, harmonieux, gage de la paix, de la stabilité, facteur de développement économique et social. Le Conseil National de Transition a la lourde responsabilité de dresser un portrait robot de la RCA de demain, démocratique, crédible, sur fond de bonne gouvernance, de transparence et à un climat des affaires, attrayant pour tous.

L’heure est grave. Les Centrafricains ne peuvent compter sur l’Exécutif de la transition qui dort les yeux ouverts. Le CNT, à l’exemple de celui du Burkina-Faso, doit baliser hermétiquement la gouvernance de la nouvelle République Centrafricaine. La Constitution est déjà un grand pas, mais cela ne suffit pas, il faut aller plus loin. C’est une fondation nouvelle sur du roc qu’il faut bâtir, une nouvelle culture civique, une école de gouvernance et des Droits de l’Homme. Lorsque les gens disent sans comprendre réellement ce qu’ils disent, « Plus Jamais ça ! », ce n’est pas un slogan en l’air, ce sont des lois, des règlementations qui doivent suivre, des garde-fous, des balises. Le CNT ne doit pas manquer ce tournant historique de l’histoire des crises en RCA.            

 

 

CQFD:  La lutte contre la corruption devra être une des préoccupations de l'heure. Si cette question est prise en compte par le CNT en votant une loi dans ce sens , elle sera  d'un grand interet public. Mais Helas, le CNT, cette institution bourrée de conseillers rapaces,imbus de leur personnalité pense plutôt qu'il est urgentissime de  créer une deuxième chambre le Senat. Dans un pays qui n'arrive pas à verser mensuellement le salaire  à ses fonctionnaires, dont l'etat des routes, la qualité des services publics, l'etat des locaux abritant les services de l'Etats sont  dans un état moyennageux, on se pose des questions sur l'état mental et psychique de nos conseillers.


11/03/2015
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RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE : PAYS SANS ARMÉE, PAYS SOUS TUTELLE, PAYS OCCUPÉ

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Par Joseph Akouissonne

 

 

Depuis près de deux ans, depuis le coup de force des rebelles sur l’État centrafricain, les Forces Armées Nationales sont portées disparues… Pourtant, dès son arrivée à la Présidence de la Transition, Catherine SAMBA-PANZA avait souhaité rétablir l’Armée centrafricaine dans ses prérogatives de défense du territoire. Elle en a été empêchée à l’époque par la France et l’O.N.U. qui soupçonnaient les F.A.C.A. d’être atteintes d’un incurable « Coup d’Étatisme » Mais qui leur avait conféré le droit de s’immiscer dans la politique centrafricaine ? Leur rôle ne se limitait-il pas à des actions de sécurisation et de protection de la population ? A plusieurs reprises, la Présidente de la Transition a réclamé la réhabilitation de l’Armée Nationale. Elle prêchait dans le désert. On ne lui a opposé que des refus teintés de mépris. Or, la lutte contre la Séléka avait permis de saisir des quantités d’armes, qui auraient pu équiper les F.A.C.A. et de les rendre opérationnelles.

 

ARMÉE ET PATRIOTISME

La majorité des éléments des F.A C.A. sont des soldats patriotes. Certes, les coups d’états récurrents, ourdis par des officiers assoiffés de pouvoir, ont quelque peu suscité la méfiance au sein de la population. Mais la descente aux enfers des Forces Armées est due également à une mauvaise gouvernance chronique. Craignant de se voir détrônés par un coup d’État, ceux qui étaient au pouvoir préféraient créer pour eux une garde prétorienne, clanique et ethnique. Elle était choyée et corrompue, au détriment d’une Armée Nationale obsolète, dont les soldes n’étaient pas toujours payées. Ces responsables politiques et dirigeants, qui ont accepté et couvert cet état de fait incongru, ceux qui ont abdiqué devant les ordres des États et organisations internationales, ont failli à leurs missions.

 

RÉHABILITATION DES F.A.C.A.

La situation est devenue insupportable et humiliante pour la Nation Bantoue. Il est plus que temps d’entamer la réhabilitation de son armée. On apprend la mise sur pied d’un contingent de 250 soldats centrafricains. C’est peu, très peu. Imaginer que la défense du territoire puisse être assurée ad vitam æternam par des éléments étrangers est une aberration. Seuls, des soldats centrafricains peuvent assurer et garantir la sécurité et l’intégrité du territoire de leur pays. Les soldats étrangers amis sont là pour aider l’armée centrafricaine - et non pour assister à son enterrement. Il faut que les autorités de Transition réhabilitent au plus vite les Forces Armées Centre-Africaines, afin qu’elles soient aux avant-postes pour la reconquête du territoire. Leur place est désormais devant les troupes étrangères - et non à leurs côtés.

 

CAHIER DE CHARGES

Les F.A.C.A. réhabilitées devront obéir à un cahier de charges défini par les gouvernants que le peuple aura élus. Officiers et soldats prêteront serment devant la Nation. Vertu et sens du sacrifice seront leurs premiers guides. Tout officier ou simple soldat, ambitieux et prédateur, ayant fomenté un coup d’état, sera destitué et passé en cour martiale. On veillera à l’équilibre régional des recrutements et la parité hommes femmes sera appliquée avec rigueur Les soldes devront être versées régulièrement afin d’éviter que les soldats ne se transforment en racketteurs de la population. Il faudra assurer une dignité pleine et entière aux soldats, leur inculquer le sens de leur devoir et de leur appartenance à l’État. Qu’ils protègent leur peuple et que celui-ci l’aime et le protège en retour. Ces propositions ne sont que des pistes. D’autres restent à imaginer par tous les Centrafricains. ALLA GBOU NI NGANGOU ! ALLA ZIA NI A TI PEPE ! (Tenez bon ! Ne laissez pas tomber !)

 

 

A. DE KITIKI 7 mars 2015)


09/03/2015
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RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE : UNITÉ, DIGNITÉ, TRAVAIL

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 PAR JOSEPH AKOUISSONNE

 

 

« Unité, Dignité, Travail » : telle est la devise de la République Centrafricaine, conçue par Barthélémy Boganda, Père fondateur de la Nation. Malheureusement, depuis sa tragique disparition, cette devise a été sévèrement mise à mal.

 

NI DIGNITÉ, NI TRAVAIL

Les pouvoirs successifs ont opté, volontairement ou par incompétence, pour une gouvernance qui a entraîné le pays vers le chaos : déstabilisation des structures fondamentales de l’état ; incompétence des services administratifs ; mépris et intimidation de la population. Depuis l’indépendance, une pauvreté endémique a plongé le peuple centrafricain dans une misère chronique, tandis qu’une petite élite s’est enrichie avec cynisme, trahissant le mandat que lui avait confié le peuple et ne brillant que par son appétit du gain. Une jeunesse diplômée est sortie de l’université mais s’est retrouvée sans emploi. Un pays tout entier s’est transformé en terrain de jeux pour des malfrats, mercenaires et autres états voyous, attirés par les abondantes ressources naturelles de son sous-sol. Les dirigeants centrafricains ont abdiqué. La terre des Bantous est devenue un état fantôme. Un état sous tutelle de l’étranger.

 

OÙ EST L’UNITÉ ?

En Centrafrique, la voie des urnes est rarissime. Ce sont les armes qui se font entendre, celles des coups d’états financés depuis l’étranger. Le surgissement de la Séléka n’est que l’explosion de la bombe dont les ingrédients ont été évoqués précédemment. Il a entraîné la destruction de l’unité du pays. Car l’intrusion brutale de ce mouvement, initié par des mercenaires venus du Soudan et du Tchad et sa tentative d’instituer la charia ont poussé la population à majorité chrétienne à organiser sa résistance grâce aux Anti-balakas. On assiste d’ailleurs aujourd’hui à une sorte de dérive de ce mouvement de résistance : il vient de basculer dans la prise d’otages en enlevant un prêtre centrafricain et une humanitaire française. C’est une première. Car la prise d’otage n’est pas dans le gène centrafricain. Le Gouvernement de Transition devrait observer de près cette nouvelle donne. Mais, au lieu d’être en première ligne, il n’a curieusement livré qu’une communication à minima…

 

LA BALKANISATION DU TERRITOIRE EST EN MARCHE

Depuis le congrès, insultant pour la nation centrafricaine, de la Séléka à Bambari, le nord, l’est et le nord-est du pays sont devenus les prémices d’une balkanisation du territoire. L’ex-Séléna y lève des impôts et des taxes agricoles. Elle terrorise et dépouille la population de ces régions abandonnées, au vu et au su de tous les acteurs de la débâcle centrafricaine. Où est donc passée l’armée ? Qui empêche sa reconstitution ? A-t-on déjà vu un pays sans armée nationale ? Sur quoi reposerait la légitimité d’un état qui en serait dépourvu ? Le Gouvernement de Transition ne devrait-il pas être intransigeant sur la refondation des Forces Armées Centre-Africaines (les F.A.C.A.) ? La sécurisation du territoire et l’unité de la Nation ne seront garantis que par une Armée Nationale. Ajoutez à cela les gesticulations des ex-Présidents François Bozizé et Michel Djotodia qui n’ont jamais renoncé au pouvoir. Et le comportement de la France, pièce maitresse de la situation à Bangui, qui cherche, désormais, à se désengager du marigot centrafricain…

 

QUEL AVENIR POUR LE FORUM DE RECONCILIATION NATIONALE ?

Il est à craindre que ce forum, attendu par la majorité des Centrafricains, ne puisse être organisé dans un tel climat d’instabilité. Aucune élection ne saurait être mise en place sans que la sécurisation du territoire, à l’intérieur de frontières sûres, ne soit établie. La population et, en particulier, la jeunesse centrafricaine, attendent du Gouvernement de Transition des actions vigoureuses contre tous les factieux qui défient et humilient la République Centrafricaine. Madame Samba-Panza et son Gouvernement de Transition doivent monter au front pour garantir l’unité du territoire. La relative sécurisation de Bangui ne doit pas faire oublier qu’en dehors de la capitale, le pays est balkanisé. Que la création de Califats est en gestation dans les régions occupées par les sécessionnistes de l’ex-Séléka. Le Centrafrique a disparu des écrans radars des médias occidentaux, alors que l’armée française est toujours militairement engagée dans le pays. Des négociations secrètes ont-elles eu lieu sur le dos des Centrafricains ? Vont-ils avoir à accepter l’éclatement de leur territoire ? Les responsables politiques centrafricains, qui ne dénoncent pas dès maintenant, avec force et détermination, les tentatives de balkanisation du pays, devront rendre des comptes à la nation tout entière. Aujourd’hui, le temps presse, il faut réagir rapidement. Sinon, c’est la population qui se lèvera pour résister et défendre l’intégrité de son territoire. « ALLA GBOU NI NGANGOU ! ALLA ZIANI A TI PEPE !» (Tenez bon ! Ne laissez pas tomber !)

 

A. DE KITIKI

(2 février 2015) .


05/02/2015
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A LIRE ABSOLUMENT: Monsieur OUILIDAN repond à Crépin MBOLIGOUMBA

He oui ! En RCA, il est de coutume que l'approche des échéances électorales laisse entrevoir des cirques  et manoeuvres politiques désolant, maccabres et scandaleux  où l'on voit des anciens  criminelles tentés de revenir sur leurs lieux de crimes, des  pilleurs  et autres vandales de tout poile nettoyer et apprêter leurs besaces, des assassins du peuple affûter leurs couteaux et les Ali Baba mobiliser leurs quarante voleurs. C'est donc dans ce sens que Freddy OUILIDAN un compatriote averti,  intervient  sans détours pour recadrer  Crépin MBOLINGOUMBA qui semble t-il à manger à tous les ratêliers (de Bozizé à Djotodia) et qui revient à cor et à cri  en se targuant d'être le sauveur de la RCA  car à surtout ne pas oublier en RCA, "C'EST EN FAISANT DU N'IMPORTE QUOI, QU'ON DEVIENT N'IMPORTE QUI (dixit Centrafrique News Express) .

Bonne lecture...

 

 

 

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Par Freddy Silvère OUILIDAN

 

« Chaque génération doit, dans une relative opacité, découvrir sa mission, l’accomplir ou la trahir » Frantz FANON, les damnés de la terre.

 

Pas très cher Crépin MBOLIGOUMBA,

Je me permets, en être civilisé, de prendre mon précieux temps pour répondre à ton adresse à la nation. Au matin du vendredi 15 janvier, j’ai failli brûler mon doux palais d’épicurien en avalant ma tasse de boisson chaude, non pas par simple empressement, mais en commettant, une fois de plus, mon pêché absolu : LIRE !

Il m’est déjà donné de lire des inepties et parcourir d’autres insanités, mais de là à imaginer un tel niveau de salissures, mon sang n’a fait qu’un tour. Je m’attendais à tout, sauf lire cette missive tout droit sortie du cerveau machiavélique d’un assassin qui prétend s’ignorer. Oser t’adresser au peuple, donc à moi, pour déclarer ta candidature relève simplement d’une insulte sans précédent. Laisses moi te dire d’emblée que ton outrecuidance n’aura d’égal que l’insolence de mes propos.

Dans ta vomissure à donner la chiasse à un cochon, tu t’es posé en donneur de leçon. Diantre, quelle leçon et pour qui ? Je fais économie de la dégénérescence de tes propos, mais permets moi, cher apprenti mégalomane, de revenir sur un paragraphe de ta missive. Je cite : « Ne confions pas notre commune destinée à ceux qui ne voient notre pays que comme une immense opportunité d’affaires, n’ont que mépris pour la majorité des centrafricains parlent d’eux avec condescendance … » fin de citation. Bravo l’artiste, à ce niveau d’autoportrait, même PICASSO ne saurait mieux faire. Je pensais que tu as perdu toute conscience, je reconnais m’être trompé à ce sujet.

Piqûre de rappel. En parcourant les traces de ta plume nauséabonde, j’ai constaté avec amertume le contour glorieux offert par ton pédantisme sournois à ta propre personne. Je ne me suis empêché de faire un retour en arrière. L’on se souviendra d’un jeune homme, arriviste, mais qui suscitait de l’espoir en son temps. Il s’agissait bel bien d’un certain Crépin MBOLIGOUMBA qui rentrait chez lui, avec des rêves élogieux. Il a pris la voie de la politique afin d’apporter sa contribution à l’édification de la nation : ainsi naquit le PATRIE. Une note d’espoir vite couverte par les prémices de ce qui se révélera juste comme la nature de son géniteur : la course pour l’argent par tous les moyens. La suite, j’en laisse l’appréciation à ceux qui nous lisent. Ton parcours d’avant, c’est à dire les conditions de ta fuite vers les USA – car je me suis informé là où il le faut- , libre à toi de l’ embellir telle une pacotille maquillée pour tromper les naïfs. Mais saches que les centrafricains le savent, et ils te le feront savoir.

Pourquoi vouloir tronquer l’histoire de la RCA ? En plus d’avoir Co-organisé et assisté impassiblement au calvaire du peuple, as-tu vraiment besoin, tel un criminel, de revenir devant ce peuple et mentir aussi ostensiblement ? Quelle arrogance !

Citer les accords de Libreville et autres chienlits de ce genre pour dédouaner ta conscience mortifère revient à faire preuve de légèreté politique et sociale. Je te demande pardon, laisses nous panser nos meurtrissures causées par ta culpabilité et ta trahison. Mais attention, ne prends pas ce pardon comme une faiblesse, c’est l’une des voix des victimes qui te crie GARE !

« Les faits sont têtus en histoire », dixit Charles BLE GOUDE. Hier encore, Crépin MBOLIGOUMBA, tu te disputais le partage d’une mallette d’argent à Libreville avec un certain… DJOTODJA et en même temps tu jurais fidélité à… BOZIZE,  l’as tu oublié ? Hier encore, tu servais BOZIZE et sa famille et en même temps la séléka, ta mémoire sélective de schizophrène politique l’a égaré ? Hier encore, tu étais le puissant ministre d’état dans le gouvernement de la séléka, celui-là même qui a poussé l’ignominie jusqu’à proposer le talentueux Charles A. DOUBANE aux affaires étrangères avant d’essuyer l’affront de son refus, l’as-tu oublié ? Hier encore, tu étais celui-là même, en compagnie de DJOTODJA, est allé frapper un commissaire à l’aéroport, l’as-tu oublié ? Ai-je lu le terme condescendance dans tes lignes ? Et ton séjour huppé au camp DE ROUX avec pour voisin … Michel DJOTODJA et comme passe-temps favori la traitrise, tu ne l’as point mentionné, pourquoi ? Je peux encore continuer cette litanie des faits, mais je te laisse une chance de repentance. Tes mentors – aussi moribonds que toi- t’ont lâché, peux-tu nous dire pourquoi ?

 

Pas cher Mboligoumba,

Comme je l’ai signifié à un grand ami commun, de mon existence, je n’ai jamais vu un si piètre et lamentable stratège que toi. Je commence à croire que la RCA est maudite, car nous ne méritons pas cette raclure. Je prierai NGAKOLA pour toi.

Je dois t’avouer que j’ai fulminé en lisant ta lettre, voilà pourquoi je me suis adressé à toi. A ceux qui liront, au hasard cet échange privé, je présente déjà mes excuses pour sa forme irrévérencieuse, hélas, le destinataire ne mérite pas mieux… Encore, j’ai mesuré mes propos.

Pour finir, en tant que jeune frère, je te demande de présenter tes excuses vis à vis de nous, tes victimes et de retirer cette insulte de la face du monde.

 

Sinon, je ne t’embrasse pas.

PS : Si cette lettre est ouverte au public, c’est parce que , toi et tes amis de la séléka , vous avez tout pillé au pays, alors je n’ai pas de timbre pour te l’envoyer directement à la maison… Sorry !

 

 

Freddy Silvère OUILIDAN
Activiste/chercheur

 

LesplumesdeRCA


21/01/2015
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