CENTRAFRIQUE NEWS EXPRESS

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La Centrafrique dans l'attente de son gouvernement

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Par RFI
 

La Centrafrique attend son gouvernement au lendemain de la nomination du Premier ministre André Nzapayéké. La question est urgente dans un pays en proie au chaos. Il s'agit surtout de mettre fin aux violences dans les plus brefs délais, c'est la priorité du Premier ministre André Nzapayéké, qui a eu une première journée bien remplie.

André Nzapayéké n'a pas attendu bien longtemps pour se plonger dans les dossiers. « Dès ce dimanche matin, a-t-il indiqué à RFI, j'ai rencontré la présidente à son domicile pour recueillir ses orientations. Nous avons fait le point sur la formation du gouvernement. Elle m'a indiqué les critères qu'elle avait retenus pour le choix des ministres ». Lesquels ? André Nzapayéké refuse de le dire.

Divisions au sein de l'ancienne opposition à Bozizé

De son côté, à peine réactivé, le regroupement des anciens partis de l'opposition à François Bozizé va-t-il déjà imploser ? En tout cas, ils se déchirent sur la question de leur participation à la future nouvelle équipe. 

L'Alliance des forces démocratiques pour la transition (AFDT), qui comporte notamment les deux principaux partis du pays, a annoncé dans un communiqué diffusé ce dimanche qu'elle décidait de ne pas participer au gouvernement. Elle estime que le poste de Premier ministre devait lui revenir et que la charte de transition a été violée. 

« Si vous allez à l’article 29 de la Charte constitutionnelle de transition, il est dit que c’est l’opposition qui donne le nom du futur Premier ministre. Or, cela n’a pas été le cas. Par conséquent, pour nous, c’est une violation de cette charte qui régit la période de la transition. Voilà pourquoi il ne nous semble pas opportun de participer au gouvernement », explique le professeur Sioké Rainaldy, l'un des responsables de l'AFDT.

 

Mais au sein même de l'Alliance, cette décision de ne pas participer au nouveau gouvernement ne fait pas l'unanimité. Trois partis, sur les sept qui forment l’Alliance, ont décidé de se démarquer de la décision collective. 

 

« Nous sommes trois partis. Mon parti, l’UDPP [l’Union démocratique du peuple pour le progrès], le Patrie [Parti africain pour une transformation radicale et l'intégration des Etats]et l’ADP [Alliance pour la démocratie et le progrès] à ne pas être d’accord avec cette option que nous qualifions de suicidaire. Parce que le peuple ne comprendrait pas. Nous avons dit clairement que, si le Premier ministre fait appel à nous , nous répondrons oui », explique ainsi Maïtar Djim Arem, qui compte parmi les contestataires. 

 

Dans ce début de cacophonie politique, les partisans de la non participation brandissent les textes et disent que la décision a été prise dans le respect des règles, à la majorité des partis. Leurs adversaires mettent en cause la survie de l'Alliance.

 



27/01/2014
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