CENTRAFRIQUE NEWS EXPRESS

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Le défi sécuritaire reste entier pour Cathérine Samba Panza

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Après la violence meurtrière qu’a connu Bangui, la capitale centrafricaine durant ces derniers jours, la vie renaît peu à peu ce lundi 13 octobre 2014. Les taxis, bus et taxi-motos circulent sur les grands artères qui ont été barricadés par les manifestants, suite à la tuerie d’un taximan par certains musulmans mal intentionnés du Km5.
En dépit de quelques appels lancés par certains centrafricains de bonne volonté, quelques membres du gouvernement et certaines ONG (Organisation Non Gouvernement) à l’endroit des belligérants, Bangui renoue doucement mais sûrement avec ses vieilles habitudes. Les commerces et les banques ont rouvert leurs portes. Les marchés fonctionnent timidement. Mais le défi sécuritaire reste entier. Les Anti-Balaka parlent seulement d’une trêve. Une trêve de combien de jours ? Même s’ils ont renoncé à la démission de Catherine Samba-Panza, ils gardent tout de même des armes par devers eux. Des armes qui peuvent nuire à la population civile à tout instant. Une trêve n’est ni l’abandon définitif de leur objectif visé, ni la cessation des hostilités et de cessez-le feu, signés à Brazzaville le 23 juillet 2014 sous l’égide du président congolais, Denis Sassaou-Nguesso. Certains quartiers de la capitale croupissent encore sous le joug de ces derniers. Même si les principaux axes routiers sont tenus par les Casques Bleus de la MINUSCA et les éléments de l’Opération Sangaris, les petites ruelles sont toujours occupées par les Anti-Balaka, mais d’une manière discrète. Au moindre incident, les armes résonneront toujours. D’ailleurs les détonations sporadiques dans certains quartiers n’ont jamais cessé. Les enfants et même les bébés qui sont encore dans le ventre de leurs mamans connaissent le son de différentes armes utilisées par la MINUSCA, la Sangaris, les Anti-Balaka et les musulmans du Km5.
Quant aux combattants Séléka, ils campent toujours sur leur position : la démission de Catherine Samba-Panza. Même s’ils n’ont pas l’intention de marcher sur Bangui, le danger peut surgir à tout moment. Surtout que la MINUSCA et la Sangaris n’hésitent pas à dédaller comme un lapin devant ces va-t-en-guerre. L’intention de ces damnés de guerre est là. Supposant que la Présidente de transition ne satisfait pas leurs revendications, qu’adviendra-t-il ? Seul Dieu le sait. Car, nous ne connaissons pas leurs réelles motivations.
Quant aux hors-la loi du Km5, n’en parlons pas. Ils sont capables de mettre en ébullition toute la ville de Bangui et même le pays tout entier. Ils ont développé des tactiques des Djadhistes ces derniers temps, qui peuvent nuire à tout un chacun même les Casques Bleus qui sont censés protéger la population civile sans défense.
A la lumière de tout ce dont nous avons étalé ci-haut, il serait souhaitable que la Présidente de transition, Catherine Samba-Panza déploie une force d’interposition au Km5. Et ensuite, elle doit engager des dialogues francs avec tous les partis pris dans cette crise pour atténuer les intentions belliqueuses des uns et des autres. En dernier ressort, elle a l’obligation de demander aux forces onusiennes, à l’Eufor-RCA et à la Sangaris de passer à la vitesse supérieure, c’est-à-dire de désarmer tous ceux qui ont des armes et qui ont violé les Accords de Brazzaville. Dans ce cas de figure, la réhabilitation des Forces Armées Centrafricaines (FACA) s’avère nécessaire pour épauler les troupes internationales afin d’accomplir leur mission de maintien de la paix et de la protection des civiles.


Le défi sécuritaire demeure entier.


En dépit du calme précaire qui règne à Bangui, la présidente de transition, Catherine Samba-Panza doit élaborer des actions concrètes avec son gouvernement pour ramener définitivement la paix en Centrafrique. La Communauté internationale est ici pour nous accompagner. Mettons-nous résolument à la recherche de la paix pour lever le défi sécuritaire car dit-on, « la paix n’a pas de prix ».

 


Par Denis LOUGOUSOU-NGOUVENDA

 



14/10/2014
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