Le Ministre OLIVIER MALIBANGAR fait un constat amer de la destruction systematique de la cite chinoise de boili 3.
Le ministre des Mines M. Olivier Malibangar était à la tête d’une forte délégation qu’il a conduite vers PK 16 route de Boali. On notait la présence de la Directrice Générale de l’Enerca Mme Elisabeth Kofio et bien d’autres personnalités du ministère et de l’Enerca.
L’objectif de cette visite est de constater de visu les dégâts importants que les éléments de la Séléka ont eu à causer sur l’entrepôt de l’Enerca. Le premier constat que tout Centrafricain sérieux et soucieux du développement économique de ce pays peut ressentir est de verser les larmes lorsqu’on se rende compte que les véhicules spécialisés et les infrastructures de base pouvant servir de socle pour la construction et la mise en œuvre efficace de Boali 3 ont été mis à plat. On peut y voir en cela l’effort consenti pendant des années par terre.
En effet, entre le 10 et 11 janvier date de la démission de Michel Djotodia, ses sbires, Colonels et mercenaires qui habitaient le secteur ont tout détruit avant de s’en aller en toute impunité. La population aussi aurait été associée à la destruction de ce patrimoine national.
Pour mémoire, ces biens stockés dans l’entrepôt sont le fruit du partenariat agissant avec les Chinois. Ils visent aussi à combler le déficit en matière d’énergie électrique dont l’économie centrafricaine a suffisamment besoin.
Le ministre Olivier Malibangar, après le constat de l’ampleur du dégât, a rappelé que la situation s’aggrave. Un cas de force majeur qui porte un coup dure, car selon lui, c’est grâce à un accord de financement signé entre le pays et le gouvernement chinois tendant à achever les travaux de Boali 3 et que nous sommes appelés à rembourser le prêt. Boali pouvait déjà être un début de solution car l’énergie est au centre du développement.
La priorité pour le gouvernement est d’abord de sécuriser ce qui reste, faire la situation avec l’huissier de justice et prendre en compte la nouvelle charge. Repartir encore vers les partenaires pour discuter des nouvelles donnes. Le ministre Olivier Malibangar est resté optimiste pour affirmer que le projet de Boali 3 ne tombera pas. Mais il faut se rendre à l’évidence que les Séléka ont laissé une entaille insupportable dans les cœurs et même pour l’économie à travers ce unième forfait. Il faut aussi croire à la conviction du membre du gouvernement qui prône la justice comme réponse à ce crime économique. C’est dire que l’appareil judiciaire est en marche et que l’acte crapuleux ne doit pas rester impuni. Le coût des dégâts n’est pas encore connu avant l’analyse de l’huissier de justice.
Le rêve brisé de la Directrice Générale de l’Enerca.
C’est une femme technocrate qui a fait ses preuves et qui se bât au quotidien pour répondre aux aspirations de la demande de plus en plus accrue en cette période d’insécurité. Ses rêves consistant à soulager les Centrafricains par le biais du projet Boali 3, ont pris un coup à cause de la Séléka. Cette triste réalité nous rappelle l’histoire sombre de la RCA avec KAJIMA qui a vu plus de 50 milliards partir en fumée. Les Japonais ne sont plus revenus à causes de nos bêtises. Aujourd’hui la Séléka est venue mettre les bâtons dans les roues de toute une nation et dans l’effort consacré pour amener les partenaires chinois à signer avec le pays l’accord de financement. N’eut été une femme de cœur, elle serait déjà stressée et traumatisée eu égard à l’ampleur des préjudices subis par l’entreprise. Dieu merci sa conviction pour sortir l’Enerca de l’ornière a pris le dessus et l’optimiste est là.
Ce qui choque et qui continue de choquer, c’est de voir et de continuer de voir impunément tous ceux qui sont les représentants de la Séléka sans remord devant les crimes des siens siéger au gouvernement. Le pays ne peut pas se relever à cause de l’impunité aidant qui se transforme en bon exemple et qui se formalise. Les ministres représentant la Séléka doivent payer une amende honorable au peuple et à l’Enerca. Il faut que ceux-là qui ont semé la panique puissent répondre de leurs actes. Que les dignitaires en portent l’entière responsabilité de commandement. Il n’y a que la Séléka pour nous servir du comble. Aujourd’hui les Centrafricains doivent repartir à la case départ pour renégocier ce qui est déjà acquis.
Les éléments de la Séléka doivent être poursuivis pour crimes économiques, lesquels crimes sont tombés sous le coup de la loi pénale en vigueur. Le ministre Olivier Malibangar doit aller jusqu’au bout afin que lumière soit faite sur les motivations des uns et des autres, car rien ne justifie ce crime. C’est la primauté du droit sur la barbarie, le contraire confère à la RCA le statut d’une République bananière.
Jean Fernand Koena.
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