CENTRAFRIQUE NEWS EXPRESS

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LES SEIGNEURS DE GUERRE "LOCAUX" NE SONT TOUJOURS PAS INQUIETES

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Kaga-Bandoro : Un jeune homme tué par un élément de l’ancienne Séléka

 

Un jeune d’une trentaine d’années a été tué dans la nuit du mercredi 18 au jeudi 19 septembre à Kaga-Bandoro (nord), par un élément de l’ex coalition de la Séléka. Les activités commerciales sont paralysées ce matin sur le marché de cette localité, suite à ce meurtre.

D’après les témoignages, le jeune avait chargé des bagages dans  un véhicule appartenant à un élément de la coalition Séléka. En contre partie, le propriétaire devrait lui verser une somme d’argent. Une fois terminé le travail, le jeune a réclamé ses frais. 

« L’argent perçu par la victime après les labeurs ne convenait pas à ceux qu’ils ont convenu. Ce dernier a jugé mieux de demander que le propriétaire du véhicule  lui en complète la somme d’argent. Le bailleur a refusé. Celui-ci a usé de ses forces pour torturer le jeune homme  et le  tué à coup de fusil », a relaté le témoin.

La même source a souligné que l’agresseur est membre de la communauté musulmane. Après avoir commis son forfait, une partie des éléments de la Séléka et ceux de communauté musulmane ont  manifesté leur joie, « alors que les parents de la victime étaient en deuil, crispés et vivaient dans psychose », a-t-elle déploré.

Après ce meurtre, le marché de la ville n’a pas fonctionné depuis le matin. « Toutes les activités commerciales sont paralysées, plus de denrées alimentaires sur le marché, les boutiques sont restées fermées. Pour s’approvisionner, les habitants se rendent au domicile des particuliers pour acheter des produits », a expliqué la même source.

Un calme précaire semble s’installer. Les éléments de la Force multinationale pour l’Afrique centrale qui sont déployés dans cette ville font des patrouilles régulières, pour ramener la paix dans la localité. 

 

Des habitants de la ville de Kabo (Nord) et des villages périphériques, continuent d’être des  victimes des exactions commises par les  éléments de  l’ex rébellion de l’ancienne coalition Séléka basés dans cette localité. Un jeune homme a été assassiné,  le dimanche 15 septembre, par ces hommes en arme.

 

Les agresseurs de ce jeune homme sont venus de la ville de Batangafo. Selon les informations, ces derniers ont ouvert le feu sur  un groupe de personnes. La victime s’est retrouvée avec ses deux jambes broyés avant de recevoir une balle dans la tête.

Un autre témoin a souligné qu’un homme aurait été assassiné dans la matinée du lundi 16 septembre. Celui-ci a été soupçonné par les hommes armés d’avoir caché  des effets militaires chez lui.

Le chef du village de Bokayanga, localité située  à 17 kilomètres de la ville Kabo sur l’axe Batangafo, serait également enlevé, le samedi 14  septembre, par les hommes de l’ex rébellion actuellement au pouvoir. Ils l’ont accusé d’avoir  hébergé  l’un des frères du leader  de la rébellion Front démocratique pour le peuple centrafricain, Abdoulaye Miskine.

L’informateur a fait savoir que des habitants des villages situés sur l’axe  de Kabo-Batangafo ont quitté les lieux. La population s’est retrouvée dans la brousse fuyant les exactions des hommes  de l’ancienne  Séléka.

 

Bozoum : Un religieux giflé et menacé à mort par un officier de l’ex Séléka

Le curé de l’église catholique de Bozoum, le Père Aurelio Gazzera, s’est fait giflé par un officier de l’ancienne rébellion de la Séléka, le lundi 16 septembre. Le religieux s’est rendu à la base de ces hommes armés, afin de les supplier de libérer un jeune qu’ils ont arrêté et torturé, exigeant à ses parents de payer une somme de 150 000 FCFA, avant sa libération. D’autres cas d’arrestations arbitraires er de maltraitance ont été également signalés.

D’après les faits rapportés par le Père Aurelio, les éléments de l’ancienne coalition de la Séléka ont arrêté un jeune homme, le fils d’une veuve, celle-ci est venue «  me prier de faire quelque chose pour son fils. Le jeune homme  possédait un fusil artisanal, qu’il a remis au chef de quartier, Mais il a été arrêté, ligoté et torturé. Il  a perdu un œil et ses bras sont immobiles (…) Les hommes de la Séléka demandent 150 000 FCFA. 

Le curé poursuit le récit en faisant savoir qu’il s’est rendu à la base des ces hommes en arme. Une fois arrivé, il a demandé à voir l’officier de cette coalition.  « J’étais en train d’attendre, quand d’autres éléments de Séléka sont arrivés et ils m’ont menacé en disant qu’ils vont me tuer », a-t-il relaté. « Le colonel  est arrivé. On s’est assis et on a commencé à discuter. Je  lui ai dit que je suis venu parler de ces abus,  tout en lui expliquant ce qui s’était passé. Il a répondu que c’est leur travail ». 

« Je lui ai alors dit que ce n’est pas leur travail d’arrêter les gens et surtout de les taper. Il a dit qu’ils sont des militaires, donc ils peuvent faire ce qu’ils veulent.  J’ai demandé la libération d’un des détenus qui est gravement malade, mais il a refusé.  C’est à ce point qu’un autre colonel,  est arrivé, en criant qu’il allait me tuer. Que je n’avais pas le droit de venir plaidoyer pour les gens. Il m’a menacé avec son arme, et puis il m’a giflé (…) », a témoigné Père Aurelio. 

Cependant, d’autres cas d’arrestations et de tortures ont été enregistrés dans la localité, d’après des témoins. Un jeune de 25 ans, qui a été arrêté à Bocaranga par la Séléka pour une question d’argent « dans laquelle il n’était pas concerné » a été transféré  à Bozoum. Les hommes en arme  l’ont gardé ligoter pendant 11 jours, où  il subissait des tortures. Par la suite  il a perdu un œil et ses bras sont paralysés.  Pour le faire sortir et l’amener à l’hôpital, la famille a dû payer une somme de 90 000 FCFA, a témoigné des sources. 

Ces sources ont mentionné que beaucoup de personnes croupissent depuis plusieurs temps, derrière les cellules créées par la Séléka. Ces dernières subissent au quotidien des coups de fouets et toutes sortes de tortures.

  

 Rafaï : Deux véhicules des humanitaires interceptés par une bande armée et de produits pharmaceutiques emportés

Deux  véhicules  transportant de produits Pharmaceutiques et des kits, appartenant à l’ONG ACTED, ont été interceptés à 25 kilomètres de la ville de Rafaï (sud-est) par une bande armée qui serait constituée des éleveurs peulhs.  Les camions étaient en provenance de la ville de Bangui à destination de Zémio.

Des personnes à bord de ces véhicules qui ont été maintenues par les agresseurs avant d’être libérées, le mardi 17 septembre dans l’après-midi. Ces propos ont été confirmés par  le directeur de cette structure, Maxime Goarant. Celui-ci dit n’avoir pas le nombre exact des personnes relâchées. Une autre voiture appartenant à un particulier a été également saisie au même moment que les véhicules de sa structure.

D’après les informations rapportées au RJDH par une source locale, les malfrats ont réussi à emporté des médicaments. Toutefois, un chauffeur et un apprenti-chauffeur qui se trouvaient dans le second camion ont réussi à s’enfuir pour alerter les habitants de la ville de Rafaï, une localité qui n’a aucun force de l’ordre ni de sécurité.

La source a précisé que les forces ougandaises basées à Obo dans le cadre de la lutte contre l’Armée de résistance de Joseph Kony ont survolé la région de Rafaï et ont parachuté quelques éléments jusqu’à 25 kilomètres afin de sécuriser les lieux.  Car la présence des hommes de l’ancienne Séléka serait signalée. Ces derniers  seraient en provenance  de la ville de Bangassou à bord d’un véhicule et deux motos.

 

 

Grimari: Un homme tué par des éléments de l’ex Séléka

 

 

Un homme âgé d’une cinquantaine d’années été assassiné par des hommes armés dans le  Village de Lingoto situé à 55 Kilomètres de la ville de Grimari (Centre), en milieu de la semaine dernière, pour ne pas avoir versé aux hommes de l’ex rébellion, une somme de 5 millions de francs CFA, que ces derniers lui ont revendiqués.

 

Selon les informations rapportées au RJDH ce vendredi 20 septembre par une source en provenance de cette localité, la victime qui est un cultivateur, a reçu comme héritage une plantation de café de 40 hectares. « Il  avait  été  menacé bien avant  par  hommes armés qui lui ont demandé de leur donner 50 millions de FCFA.  Devant son incapacité, il s’est enfui, pour se mettre à l’abri de ces hommes en arme », a dit un témoin.

« Pensant que le calme était revenu dans ladite localité, la victime était sortie de sa cachette. Ayant constaté sa présence, les hommes de l’ex coalition se sont mobilisés, puis l’ont arrêté et l’ont abattu », a expliqué la source.

 

Bangui : Six hommes enlevés par les éléments de l’ex Séléka à Boy-Rabe

 

Deux hommes issus d’une même famille dont un élément des Forces armées centrafricaines (FACA), et quatre autres, ont été enlevées dans la nuit du lundi 16 septembre, au quartier Nguito 3 et Issa 2, au quartier Boy-Rabe, dans le 4ème arrondissement de la ville de Bangui. L’acte a été commis par des éléments de l’ex coalition Séléka. Les raisons de cet enlèvement n’ont pas  été élucidées.

 

Selon Dimanche Simangama, parent de l’un des victimes, il s’agit d’une dizaine d’éléments de l’ex Séléka lourdement armé et habillés en grand boubou, qui ont enlevé ses enfants. « Ils ont accusé l’un deux qui est un élément  des FACA, d’avoir détenir des armes de guerre », a-t-il témoigné.

Il poursuit en disant que  « ces hommes armés ont tout d’abord passé à tabac les victimes avant de les embarquer. Ensuite, ils nous ont également battu, ma femme et moi, malgré notre âge. Pour le moment, mon épouse à un problème d’audition sous l’effet des gifles », a ajouté Dimanche Simangama.

Ce dernier lance un appel aux autorités du pays, de chercher ces hommes, afin d’obtenir la libération de ses enfants.

Abel Mayiri, chef du quartier Nguito 3, a pour sa part expliqué que des cas d’enlèvement et de braquage se font toujours enregistrés dans cette localité, malgré la présence des éléments des forces de l’ordre, appuyés par les Fomac.  

 

 

 

RJDH RCA



20/09/2013
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