CENTRAFRIQUE NEWS EXPRESS

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Max Kouguère souffre pour son Afrique

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Le joueur de l’OLB, Max Kouguère, qui s’apprête à affronter Le Mans demain, est centrafricain. Sa famille vit dans un pays en proie à une guerre civile. Et le virus Ebola se rapproche…

 

«Aujourd'hui, les gens vivent mal là-bas. Il y a des tirs tout le temps, des armes partout, des morts partout… Ça fait vraiment peur. »

La voix de Max Kouguère est posée et calme. Comme souvent. Mais, on sent poindre de l'inquiétude. Parce que le joueur d'Orléans a encore de la famille à Bangui (Centrafrique). Des frères et des s'urs.

 

Depuis deux ans, la ville et le pays sont en proie à des violences quotidiennes : pillages « ethniques » à cause de clivages religieux, lynchage d'un homme début octobre qui a débouché sur des rixes et des dizaines de mort. Les Centrafricains vivent dans la peur : « J'ai encore de la famille à Bangui et, à chaque fois que j'entends les informations, j'ai peur », confie Max Kouguère, arrivé début septembre à l'OLB. « J'essaye de les appeler souvent pour connaître la situation. Je peux dire que ça m'a vraiment affecté l'année dernière. Quand j'appelais la famille, elle me disait que ça n'allait pas, qu'elle n'était pas bien. C'était dur mentalement pour moi. J'ai essayé de surmonter ça. Aujourd'hui, je fais avec… »

« Il n'y a pas vraiment d'hôpitaux »

Récemment l'aéroport de Bangui a été fermé, l'insécurité règne toujours : « J'y retournais de temps en temps. Mais, depuis le coup d'état, non. Il vaut mieux être prudent. Ma famille m'a demandé de ne pas venir, vu le manque de sécurité. »

Compliqué de se concentrer sur son métier de basketteur dans ces conditions, évidemment : « Quand je rentre sur le terrain pour jouer, j'essaye de tout oublier. Je laisse mes soucis chez moi avant de partir à l'entraînement. Mais, c'est compliqué. On ne peut pas tout oublier parce que c'est dans la tête. Je peux dire aussi que c'est une source de motivation, aujourd'hui. D'essayer de faire de bons matches, de faire parler de moi. Comme ça, on parle de mon pays, de sa situation. Et je travaille dur pour que ma famille soit fière de moi. »

Pour ne rien arranger, des cas du virus Ebola ont été signalés en République démocratique du Congo, non loin de la Centrafrique : « Tout le monde a peur, évidemment. Ils ont essayé de prendre des mesures de sécurité pour tenter d'éviter ça. À tout prix. Parce que si ça arrive là-bas, ça va être la catastrophe ! Il n'y a pas vraiment d'hôpitaux. On ne contrôle pas beaucoup de choses… Je prie Dieu qu'Ebola n'arrive pas en Centrafrique. »

 

 

Alban Gourgousse
alban.gourgousse@centrefrance.com

 

www.larep.fr



20/10/2014
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