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Centrafrique: prolongation vraisemblable par l'ONU du mandat français au-delà de six mois

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PARIS - Une prolongation du mandat des forces françaises en Centrafrique par l'ONU au-delà de la période initiale de six mois est vraisemblable, a estimé jeudi le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian.

C'est vraisemblable, mais on va aviser en temps utile, a déclaré M. Le Drian, interrogé par la radio RTL sur cette prolongation de la mission des forces françaises, autorisées le 5 décembre par l'ONU à rétablir le calme en Centrafrique, avec une clause de révision de six mois.

Nous avons un mandat des Nations unies pour six mois. Après, il est renouvelable. Il faut qu'à la fin de l'histoire il y ait une mission des Nations unies elles-mêmes, c'est-à-dire que les Casques bleus viennent, sinon ce pays, qui est soumis à des atrocités régulières, risque de tomber dans le chaos et c'est très dangereux qu'un pays au centre de l'Afrique à proximité des zones à risque comme le Sahel, la Corne de l'Afrique et les Grands Lacs, s'effondre, a déclaré le ministre.

Quelque 1.600 militaires français sont déployés en Centrafrique.

La résolution adoptée le 5 décembre prévoit la préparation de la transformation éventuelle de la mission africaine (Misca), présente au côté des forces françaises, en une opération de la paix des Nations unies.

Interrogé sur la situation, M. Le Drian a répondu: On revient de très loin. On a même évité le pire dans ce pays d'un peu plus de 4 millions d'habitants où le quart de la population est déplacé, où il y a des exactions depuis plus d'un an, des massacres à répétition, des situations dramatiques, épouvantables, avec une situation humanitaire catastrophique.

Notre rôle a permis de faire baisser la tension sur Bangui, il a permis aussi progressivement à la force africaine de s'installer mais on est encore loin du compte. A Bangui, la situation est à peu près stabilisée même s'il y a encore des exactions régulières. Sur le reste du territoire, c'est beaucoup plus compliqué.

A partir du moment où la force européenne va arriver, où la force africaine commence à se structurer - il y a 6.000 militaires africains actuellement -, on pourra être plus présent sur l'ensemble du territoire centrafricain pour, là-encore, par notre seule présence et par les patrouilles que nous faisons, faire baisser la tension et préparer la transition politique censée déboucher sur des élections, a ajouté M. Le Drian.

Début décembre, le président français François Hollande avait prédit que l'intervention française, avec comme mission prioritaire de désarmer toutes les milices et groupes armés qui terrorisent les populations serait rapide et efficace.

En vertu de la Constitution française, l'Assemblée nationale doit se prononcer par un vote sur l'opération française en Centrafrique, dès lors que celle-ci dépasse quatre mois. Initialement prévu le 26 février, ce vote interviendra finalement un jour avant, le 25, a annoncé mercredi le gouvernement français.

 


 



(©AFP / 06 février 2014 09h22) 



06/02/2014
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