CENTRAFRIQUE NEWS EXPRESS

Les « généraux » de la Seleka sont-ils prêts à se plier aux instructions du pouvoir politique ? Lors de la réunion d’hier, samedi 28 septembre, ils étaient en tout cas très peu à être venus rencontrer le ministre de la Sécurité, le chef d’état-major et le commandant de la Fomac, la force d’Afrique centrale. Le bilan qui a été fait du respect de leurs engagements, une semaine après la première rencontre, n’a pas non plus été très reluisant.

« Il est demandé à tous les généraux qui ont des hommes et qui ont des armes, d’aller dans les casernes - il y a en a six autorisées dans la capitale - et de ranger leurs armes là-bas, a expliqué Josué Binoua, ministre de la Sécurité, à la sortie de l’entrevue. Ils ne l’ont pas encore fait malheureusement ».

Autre point soulevé par le ministre : des hommes en armes continuent en toute illégalité à procéder à des perquisitions, des fouilles et des arrestations. Les autorités de transition et la Fomac haussent donc le ton, et menacent de recourir à la coercition pour imposer les nouvelles règles.

« La semaine dernière, on a laissé la possibilité aux gens de pouvoir appliquer de manière consensuelle la décision qui avait été prise, indique Jean-Felix Akaga, le commandant de la Fomac. Nous avons observé pendant une semaine que rien ne bougeait. Maintenant, on va faire appliquer cette décision par la force. [...] Nous avons répertorié des sites où il y a des généraux de la Seleka qui ont des dizaines de combattants avec eux. Nous allons nous y rendre. »

ZOOM : A Bangui, le quartier martyr de Boy-Rabe tente de revivre

RFI est revenue à Boy-Rabe, l’un des quartiers de Bangui pris pour cible par les éléments de la Seleka ces derniers mois. Un quartier qui a connu plusieurs vagues de pillages et qui tente, coûte que coûte, de revivre à la faveur des mesures de sécurisation mises en œuvre, et ce même si ses habitants ne parviennent pas à oublier les violences passées.

Reportage parmi les habitants de Boy-Rabe de l'envoyé spécial  RFI, Laurent Correau

CE QU'IL FAUT DECRYPTER

Pour museler de simples civils à Bossangoa qui en avaient ras le bol des exactions des Jenjawides de la séléka, des renforts avaient été dépêchés..par Nguendet. On pensait que NGUENDET et son mentor Djododia avait totalement sécurisé Bangui que nenni ! Il y'a encore des chefs de guerre dans la capital Bangui comme pour dire à ces deux clowns de se tenir à carreaux.

Si les chefs de guerre règnent toujours dans Bangui depuis le 24 mars et y rêgnent encore depuis la prestation de serment de Djotodia, l'on peut se demander dans combien de temps le pouvoir de Bangui viendra t-il à bout de ceux qui écument le nord, le nord-est, l'est, le sud et le nord-ouest de la RCA ?

Si Bangui morcélé entre les chefs de guerre, et les habitants de Bangui avec la forte présence des contingents de la fomac et de l'armée française, continuent de subir les soubressauts de ces barbares, qu'en est t-il des centrafricains de l'arrière pays qui ne sont pas sous les projecteurs  et sans protection ?

Debusquer et desarmer les seigneurs de guerre "dans Bangui" préoccupent Djotodia et Nguendet juste et seulement pour avoir  un semblant de confort éphémère alors que des centrafricains restés sans nouvelle dans l'arriere pays meurent et souffrent toutes les secondes  et depuis le 24 mars de la barbarie de ces truands sans foi ni loi qu'ils ont déversés sur la RCA...Mais..."tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se brise"