CENTRAFRIQUE NEWS EXPRESS

AA/ Bangui/ Sylvestre Krock

Les éléments qui ont kidnappé, la semaine dernière, le ministre des Sports centrafricain Armel Sayo ont exigé 4 millions de Fcfa (près de 8000 usd) pour sa libération, a indiqué samedi lors d’un point de presse à Bangui,  Sébastien Wénézoui, ancien Coordonnateur adjoint des anti-Balaka reconverti en militant de la cohésion sociale.

«Nous avons pu entrer en contact avec les ravisseurs du Ministre Sayo avec qui, nous avons mené des négociations pour obtenir sa libération. Ce matin encore, nous avons été en contact avec le ravisseur principal qui a exigé une rançon d’un montant de  quatre millions de Francs cfa pour libérer M.Sayo», a-t-il détaillé.

Il a par ailleurs fait part de l’incapacité des négociateurs de répondre à la quête des kidnappeurs, en dehors du soutien du gouvernement et des bienfaiteurs centrafricains.

M. Wénézoui a, par ailleurs, affirmé que les ravisseurs ont indiqué aux négociateurs que le ministre Sayo n’était pas la cible visée. « Par conséquent, on peut obtenir sa libération, à condition de se mobiliser pour répondre aux exigences des kidnappeurs», a-t-il assuré.

La mission onusienne en RCA « Minusca », le gouvernement, la présidence de la République, les organisations de la société civiles, les partis politiques,  la branche politique des anti-balaka (Parti centrafricain pour l’unité et le développement) et la faction Séléka de Ali Darass ( l’Union pour la paix en Centrafrique- UPC) avaient exigé la libération sans condition du ministre.

Samedi matin, une marche a en effet été organisée à Bangui par les fédérations sportives et les associations de la jeunesse à Bangui. Un mémorandum a été remis à Marie Noëlle Koyara, ministre de la Défense, appelant à la libération de M.Sayo et au réarmement des forces armées centrafricaines.

Le ministre de la jeunesse et des sports Armel Ningatoloum Sayo a été enlevé le dimanche 25 janvier dernier par des hommes armés dans le 8ème arrondissement, alors qu’il sortait d’un culte dominical.