CENTRAFRIQUE NEWS EXPRESS

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RCA: LA POPULATION N'A PAS FINI DE PAYER...

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Par RJDH-RCA

 

Bangui : Une centaine de déplacés internes en plein cœur de Bangui et vivent le calvaire

 

Une centaine de personnes en majorité des femmes et des enfants, fuyant les exactions des éléments de l’ex Séléka, dans la préfecture de la Lobaye, vivent dans une situation humanitaire déplorable, depuis leur arrivée à Bangui. Ces personnes se trouvent au centre Jean XXIII. L’une des victimes témoigne leurs vécus au RJDH.

Après les affrontements qui ont opposés les jeunes constitués en groupe d’autodéfense,  appelés localement Anti-Balaka et les hommes de l’ex Séléka, au village de Bangui-Bouchia, de nombreuses pertes en vies humaines ont été enregistrées parmi la population civile, dans plusieurs localités de la préfecture de la Lobaye.

Cette situation a poussé une bonne partie de la population a trouvé refuge dans la forêt, pour certaines et dans les villages environnants, pour d’autres. Certaines personnes se sont séparées de leurs familles.

D’après le témoignage de Annie Bianda, l’une des victimes qui a fui le village de Bangui-Bouchia à cause des représailles des hommes de la Séléka sur la population, plusieurs personnes ont été tuées par ces derniers, après le combat qui les ont opposés avec les jeunes Anti-Balaka. Des maisons ont été également incendiées.

« C’était aux environs de 19 heures, que les éléments de la Séléka ont commencé à s’attaquer à la population civile, après que les jeunes Anti-Balaka aient quitté le village. Ils ont tiré sur tout ce qui bouche. Et leur cible principale était des jeunes. Ils ont incendié nos maisons, tous nos biens ont été brûlés. Ils pourchassaient même les gens qui ont fui dans la forêt. Personnellement je ne sais pas où se trouvent mes enfants et leur père », a expliqué Annie Bianda.

Elle précise que tous les habitants du village de Bangui-Bouchia et des environs, se trouvent toujours dans la forêt. Car les hommes de la Séléka sont encore présents dans le village.

« Nous avons fait deux semaines de marche,  avec des enfants, avant d’atteindre la ville de Bangui. Une  fois arrivée, nous étions accueillis par des sœurs de la charité, qui nous ont donné à manger. Nous n’avons pas reçu une assistance du gouvernement, ni des ONG humanitaires », a-t-elle relaté.

Annie Bianda a aussi souligné que leur situation sanitaire et humanitaire est de plus en plus critique. « Après quelques jours passé chez les sœurs de la charité, on nous a demandé de venir au centre Jean  XXIII, pour rencontrer quelqu’un qui va s’occuper de nous. C’est pour cette raison que nous sommes ici. Nous lançons un appel au gouvernement, aux structures humanitaires et aux personnes de bonne volonté, de voler à notre secours, car c’est la guerre qui nous a obligée à quitter notre village. On ne sait actuellement où aller », a-t-elle lancé.

 

Boganagone : Réfugiés dans la brousse, les habitants demandent le départ des ex Séléka

Les habitants de la ville de Boganagone, à 150 kilomètres de la ville Mbaïki (sud), qui ont trouvé refuge dans la brousse, ne peuvent plus supporter leur condition de vie. Ces derniers lancent un appel aux autorités de Bangui de déloger les hommes de l’ex Séléka qui sont toujours présents dans cette localité afin de leur permettre de sortir de leur cachette et reprendre les activités.

Depuis presqu’une semaine, le torchon brule entre la population et les ex rebelles qui ont assassinés un jeune la semaine dernière. « Nous passons la nuit dans la brousse et pourtant nous sommes des centrafricains qui avons des domiciles. Ces militaires nous traitent comme des animaux, c’est inadmissible », a martelé un habitant, joint par le RJDH, depuis sa cachette.

La source a précisé que la violation des droits humains est régulière dans cette localité. Les  éléments de l’ex Séléka agissent en maitre, imposent aux  gens leur loi selon leur gré. Le jeudi dernier, des tirs ont été entendus dans la soirée. Des tirs faits par des hommes de l’ancienne Séléka, pour intimider la population et créant par ce fait la psychose, selon notre informateur.

La cohabitation des éléments de l’ex-rébellion  avec la population pose un sérieux problème. « Ils n’ont de respect pour personne. Toutes les autorités se sont retirées de la ville, de peur d’être victime des exactions ou d’enlèvement », a dit l’habitant.

Le vendredi 24 octobre, une autorité administrative de la préfecture de la Lobaye a annoncé le déploiement  des forces de maintient de l’ordre dans cette localité.

« Nous sommes en train de murir notre espoir de patience, quant à ce qui concerne l’arrivée des gendarmes déployés dans la localité. Leur présence nous permettra de retrouver notre libre circulation et le démantèlement des barrières illégales érigées par ces militaires pour rançonner la population », a souligné ce témoin.  

 



25/10/2013
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