RCA: Un mort suite à une altercation entre anti-balaka et Sangaris à Bossangoa
Des manifestants anti-balaka protestatient contre l'interpellation de leur commandant-général par la force militaire française.
Par Sylvestre Krock
Un manifestant centrafricain a trouvé la mort, jeudi, suite à des affrontements entre l’opération militaire française « Sangaris » et un groupe d’hommes anti-balaka (milice chrétienne), à Bossangoa (nord), a rapporté à Anadolu Geoffroy Doté, leader au sein de l’Organisation humanitaire « Transparency ».
La victime a été touchée par balle pendant qu’elle protestait aux côté d’autres manifestants anti-balaka qui contestaient l’interpellation de leur commandant-général par les forces militaires françaises, d’après la même source.
« Les anti-balaka ont d’abord commencé par manifester contre leur désarmement. Pour les contenir, Sangaris a tiré en l’air. Malheureusement, un des manifestants a trouvé la mort », a détaillé Geoffroy Doté.
Les manifestants se sont ensuite dirigés, a-t-il affirmé, vers la maison du maire et celle de son adjoint. Ces derniers ayant pris la fuite, leurs domiciles ont été mis à sac. Présentement, le calme est revenu. Le commandant des anti-balaka interpellé par Sangaris a été libéré».
La Centrafrique connaît un regain de violence ces derniers jours. Mercredi, le domicile de l’ancien ministre centrafricain des Postes et télécommunications, Abdou Karim Meckassoua, a été attaqué à la grenade, au KM5, quartier à majorité musulmane de Bangui.
Ces incidents successifs sont survenus peu après la signature, mardi, de la convention relative au transfert des compétences de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA) à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA). En vertu de cette convention, 10.000 soldats et de 1800 policiers, seront déployés en RCA vers le 15 septembre pour remplacer la MISCA.
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