RCA: un religieux et une Française ont été enlevés par des Anti-Balaka
Cet enlèvement préparerait la négociation pour la libération de Rodrigue Ngaïbona, selon des sources Anti-Balaka à Anadolu.
AA/ Bangui/ Sylvestre Krock - CANSTANTIN NGOUTENDJI
Un religieux centrafricain et une française ont été enlevés, lundi, par des fidèles d'un chef Anti-Balaka arrêté récemment par la force onusienne en Centrafrique (MINUSCA), a déclaré le Vicaire général de l'Archevêché de Bangui, Jésus-Martial Démélé, à Anadolu.
La Française, travaillant au sein de la Coordination Diocésaine pour la Santé (CODIS), dont l'identité n'a pas, toutefois, été donné par le Vicaire général, était sur la route de Damara, à la sortie nord de Bangui, en compagnie d'un religieux, Gustave, quand ils ont été enlevés, rapporte Démélé sans plus de détails.
Aucune revendication n'a, jusque là, formellement été formulée, de même qu'aucune réaction officielle n’a été enregistrée. Toutefois, des sources Anti-Balaka ont avancé, sous couvert d'anonymat, que l'enlèvement, prépare "la négociation pour la libération du chef enlevé."
Rodrigue Ngaïbona alias "Andjilo" avait été arrêté par la Mission intégrée multidimensionnelle de stabilisation des Nations unies en Centrafrique (MINUSCA), samedi, dans la localité de Bouca (Ouest), alors qu'il était recherché depuis plusieurs mois, selon le parquet général de la cour d'appel de Bangui.
Lundi matin, des dizaines de ses hommes se sont réunis dans un local à côté du lycée Barthelemy Boganda, dans le 4ème arrondissement, provoquant la fuite des élèves, pris d'un mouvement de panique, selon un soldat de la Force Armée Centrafricaine (FACA).
La Coordination nationale des Anti-balaka, mouvement qui s'est rendu coupable d'exactions à l'endroit des musulmans dans le courant de l'année écoulée, en les amalgamant aux Seleka, coalition au pouvoir en 2013, a déclaré à Anadolu, par la voix de son porte-parole, Igor Lamaka, qu'un "communiqué de presse à ce sujet est en train d'être rédigé".
« C’est une bonne chose qu’il soit capturé. Car, ce général voleur, pilleur, braqueur, violeur ne cesse de ternir l’image du mouvement» avait réagi, sous couvert d'anonymat, un leader Anti-Balaka, dans une déclaration à Anadolu.
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