CENTRAFRIQUE NEWS EXPRESS

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République centrafricaine : la population civile est toujours sous pression

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GENÈVE, 4 février 2015

 

Bangui, la capitale de la République centrafricaine, connaît un regain de tension ces dernières semaines, des cas de braquages et d'enlèvements ayant été signalés dans les quartiers nord de la ville. Ce climat d'insécurité, qui a obligé les travailleurs humanitaires à restreindre leurs mouvements, risque d'entraver les opérations d'assistance et d'avoir un impact sur les conditions de vie des personnes qui dépendent de l'aide humanitaire.

Dans plusieurs villes et localités de province, la population civile continue elle aussi de subir les conséquences des actions des groupes armés et de la criminalité ambiante. Le 27 janvier dernier par exemple, des tensions liées à la présence d'hommes armés ont fait des victimes dans plusieurs villages situés le long de l'axe Kaga Bandoro-Botto et obligé les habitants à se déplacer en direction de Kaga Bandoro.

À M'brès, une localité située à 90 kilomètres au sud-est de la ville de Kaga Bandoro, la plupart des habitants ont eux aussi fui leur domicile en décembre dernier à cause d'affrontements entre groupes armés. Fin 2014 et début 2015, la ville de Bambari a été le théâtre de nouveaux épisodes de violence. Comme cela arrive malheureusement trop souvent, des civils ont été victimes d'actes de représailles de la part d'hommes armés, des biens ont été pillés et des maisons incendiées.

À Botobadjia et Ndassima et d'autres villages des environs de Bambari, des affrontements entre groupes armés ont aussi fait plusieurs morts et de nombreux blessés. Des milliers de personnes qui commençaient à regagner leur domicile à la veille des fêtes de fin d'année ont dû retourner vers les sites d'accueil de déplacés ou se cacher à nouveau dans la brousse.

La situation humanitaire reste également préoccupante dans d'autres villes et villages à l'intérieur du pays. Dans le village de Gbangou, entre Damara et Bouca, à 210 kilomètres au nord de Bangui, plus d'un millier de personnes vivent dans la brousse depuis des semaines pour échapper aux attaques d'hommes armés. Plus de 200 maisons ont été incendiées.

« Nous continuons de rappeler à toutes les parties au conflit et à ceux qui détiennent des armes qu'ils doivent respecter la population civile et s'abstenir d'attaquer tant les civils que les porteurs d'armes qui ne sont plus en état de combattre », déclare Jean-François Sangsue, chef de la délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) en République centrafricaine.

 


SOURCE Comité international de la Croix-Rouge (CICR)



05/02/2015
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