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SAMBA-PANZA,MOKOKO ET L'INSECURITE CHRONIQUE

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Si maman Cathy ne sait pas où elle va, elle ne doit pas non plus perdre de vue d’où elle vient ! De grâce la présidente de la transition doit revoir avec lucidité son serment du 23 janvier 2014 prononcé solennellement devant le peuple. Après plus de deux (2) mois, la technocratie n’a pas porté ses fruits. Bien au contraire, les jérémiades bas sont pleins partout et l’espoir que la personne de Catherine Samba-Panza a suscité, a cédé très vite sa place au désespoir.
Il est encore grand temps que maman Cathy se rende à l’évidence au point de tomber dans le piège de la haute trahison qui guette sa prestation. A des situations exceptionnelles, mesures exceptionnelles. Aujourd’hui, ni Catherine Samba-Panza, ni André Nzapayéké, personne n’arrive à sortir le pays de l’incendie.
Le gouvernement est pris entre deux (2) feux, d’une part la Communauté internationale avec ses exigences et d’autres par l’opinion publique qui a une vision brute de la chose. Le pouvoir est dans la rue et devant le mutisme de l’exécutif, c’est le général Jean-Marie Mokoko qui donne un coup de grâce au processus de paix dans le pays en déclarant la guerre aux Anti-Balaka sans que le gouvernement ne réagisse.
Cette déclaration n’est-elle pas incompatible au discours du 23 janvier dans lequel Catherine Samba-Panza a tendu la main aux Anti-Balaka et au Séléka ?
Pourquoi Gaston Mackouzangba ne dit pas un mot sur cette question ? Ce silence est la preuve notoire que la présidente est incapable d’assurer sa responsabilité face à l’histoire, elle ne doit pas attendre la réponse des politiques mais plutôt revoir avec soin ce qu’elle avait prononcé comme serment. L’aspect sécuritaire est un agrégat par excellence susceptible de mesurer la capacité de la présidente et de son équipe à conduire la transition. L’armée centrafricaine est aujourd’hui discréditée et diabolisée par la Communauté internationale sans que le gouvernement ne face un geste pour soigner son image. Le gros problème aujourd’hui, c’est que le gouvernement n’a pas donné sa feuille de route sécuritaire claire à la MISCA et à la Sangaris et par contre, s’est contenté des réunions hebdomadaires de sécurité qui demeurent toujours sans suite.
En l’absence de signal fort vis-à-vis des Anti-Balaka et des ex-Séléka qui défient par la force l’autorité de l’Etat, Catherine Samba-Panza n’arrive pas à redresser la barre, parce qu’elle a manqué totalement son entrée politique sur la scène, après son investiture. Les Séléka tuent alors que les ministres qui siègent au nom de cette nébuleuse au gouvernement continuent de savourer les prestiges du pouvoir sans être capable de faire un clin d’œil à ceux qui continuent de tuer. Les Anti-Balaka de même avec des (représentants) au gouvernement et à la Primature n’ont rien donné comme résultat si ce n’est de saboter le processus de paix ou s’en prenant aux éléments de la force internationale.
Le peuple est fatigué de constater le tâtonnement présidentiel. Quelle est la lettre de mission de Dénis Wangao ? La technocratie mise en œuvre par André Nzapayéké n’a d’autre choix que d’animer la galerie, en parlant des élections au mois de juin 2015, alors que dans le pays les armes crépitent, les forces non conventionnelles continuent de mettre la pression sur le pouvoir. A quoi donc sert un pouvoir qui se met aux ordres des forces non conventionnelles ?
En tout cas, maman Cathy et son gouvernement de technocrates doivent se dire que « nous n’avons pas pactisé avec le peuple pour le rouler dans la farine, mais plutôt pour mettre en place une politique de résultat ». Cet échec est aussi tributaire du CNT qui s’est empressé de choisir le pire pour la RCA.
Les FACA sont depuis quelques jours en quartier consigné pourquoi faire ? Le Premier ministre travaille avec les FACA. Le président du CNT également travaille avec les FACA. Il n’y a que la présidente dont la sécurité est assurée par la MISCA. Comment interpréter cette option de la présidente ? La sécurité d’un pays ne se négocie pas. Le chef suprême des armées n’a pas tergiversé autour de l’instrument de souveraineté que représentent les Forces Armées Centrafricaines. C’est une question de souveraineté, d’honneur et de patriotisme. La RCA ne peut continuer de rouler dans la boue sans les FACA.

 


Elkas PATCHANGA



28/03/2014
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