CENTRAFRIQUE NEWS EXPRESS

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113 PARTIS POLITIQUES, GROUPES ARMES ET SITUATION SECURITAIRE DEPLORABLE

 

 

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Par Julien BELA

 

 

Les partis politiques jaillissent dans l’ombre comme des champignons. Pendant que les carnages, les massacres, les destructions, la déchéance de l’être humain ont libre cours depuis décembre 2012, le souci majeur de certains compatriotes, c’est de créer les partis politiques. La RCA a atteint le chiffre record de cent treize (113) partis politiques, d’autres sont encore en cours de constitution. Le terrain politique centrafricain est littéralement quadrillé par les seigneurs de guerre, les guérilléros, les va-t-en guerre. Nulle part un parti politique ne montre le bout du nez, ni ne fait signe d’existence. C’est un silence de cimetière qui caractérise les 113 partis politiques. Qui doit se sacrifier pour ramener la sécurité et la paix dans le pays ?
Les ONG sont aussi nombreuses que le sable de l’Oubangui. Aucune ne lève le petit doigt pour contribuer à la restauration de la paix dans le pays. Les ONG de défense des droits de la personne humaine, ont toutes fondu comme du beurre au soleil. Quelle est la mission première d’une ONG de défense des droits humaines ? Qui milite dans ces ONG, est-ce des extra-terrestres ? Jusqu’au niveau de la justice, la démission est totale sur toute la ligne. Pour mieux vivre, vivons cacher et fermons la bouche, car les jours sont mauvais en RCA. Les droits de la personne humaine, les droits de la femme, les droits des enfants, tout est bafoué au vu et au su de tous. Les autorités de la transition sont noyées et ne savent à quel saint se vouer. Elles se cachent derrière un mur de silence, lourd de conséquence. Cela n’empêche pas la conscience de ces autorités d’être lourde, surchargée devant l’histoire.
Revenons aux partis politiques. Des hommes dits éclairés, intellectuels, espérant un jour conduire la destinée du pays, démissionnent devant leur responsabilité. Est-ce des zombis, des fantômes, des vampires qui vont militer dans les partis politiques, les morts vivants ou les revenants de l’au-delà ? Cent treize (113) partis politiques, mais le terrain est vide. La nature ayant horreur du vide, les ex-Séléka, les Anti-Balaka, les hommes de Baba-Laddé, la LRA, les voleurs de tout poils, les marchands d’intox, les requins bleus, noirs, les crocodiles et toutes sortes de rapaces, ont occupé le terrain. L’espace vital du Centrafricain, militant de surcroît, est empesté par des individus peu recommandables, surtout analphabètes, qui n’ont que la gâchette pour tout dialogue. Les ex-Séléka ont poussé la population par leur comportement, à l’islamophobie la plus radicale, plongeant le pays dans un cycle meurtrier et sanguinaire. Il faut la sécurité pour que les élections aient lieu. Or, les partis politiques sont démissionnaires en tant de guerre, abandonnant la population (les militants) à leur triste sort. Les leaders politiques ont des aide-camp pour les protéger, mais les militants ne sont pas protégés. Ils sont massacrés tous les jours.
La détention d’un agrément d’un parti politique est un parchemin pour réclamer des postes. Il suffit de mettre sur pied une grappe de mendiants baptisée (majorité présidentielle) et le tour est joué. Les leaders politiques planent comme des vautours sans connaître l’idéologie de leur propre parti politique. Le président fondateur a tous les privilèges, car seul, il représente le bureau politique, les fédérations, sous-fédérations et les militants. Alors que c’est une coquille vide, sans siège, sans archives, sans lendemain. L’essentiel est l’agrément qui confirme que cette formation sur la liste des partis politiques.
Dans l’état actuel de notre pays, ce sont les partis politiques qui ont la lourde mission de moralisation, conscientisation, d’éducation du peuple. Il suffit d’être à trois (3) pour créer un parti politique. Mais, ces partis politiques sont le creuset de la formation des masses populaires sur les plans civiques, politiques, économiques, socioculturels, du savoir-vivre et du savoir être. C’est un centre d’adaptation aux exigences de l’évolution du monde moderne et globalisant. La médiocrité des leaders politiques est à ciel ouvert, puisque totalement déconnectés de la réalité par la crise, ils ne savent que faire. Les guérilléros devant, les leaders politiques au tiroir. La vie est belle en RCA.

 

 

Julien BELA



27/03/2014
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