CENTRAFRIQUE NEWS EXPRESS

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A Gallo les ex Séléka règnent toujours en maître

Par RJDH-RCA 

 

Des éléments de l’ex coalition Séléka, basés dans la commune de Gallo, continuent de créer de désordre au sein de la population civile. Après les habitants, ceux-ci s’en prennent désormais aux autorités locales, qu’ils osent même jeter en prison. Le maire de cette localité, pris à partie, est obligé de fuir la zone, pour la ville frontalière avec le Cameroun, Garoua-Boulaï. Il raconte son calvaire au RJDH.

« Depuis la prise de la ville de Gallo par les hommes de l’ex Séléka, il y a 6 mois, ces derniers s’en prennent régulièrement à la population civile. Ils tuent, pillent, torturent, violent et volent », a-t-il dit d’entrée.

« Pour l’instant, a-t-il ajouté, il ne reste plus rien à la population. Tellement qu’ils exagèrent avec les exactions, la population est obligée de quitter la zone, pour se refugier dans la brousse », a mentionné le maire.

Celui-ci ne comprend toujours pas pourquoi lui, autorité locale, devient cible du colonel de l’ex Séléka, commandant la zone. « Le mois dernier, les ex rebelles m’ont arrêté et détenu, dans un conteneur, pour des raisons que j’ignore. Ils m’ont exigé de verser une rançon, dont le montant est fixé à 200 000 FCFA. Je leur ai proposé une somme de 100 000 FCFA et une vache, contre ma libération ».

L’autorité en cavale a mentionné que « malgré cela, le colonel de l’ex Séléka continue toujours de me créer de soucis. Il est parti plusieurs fois chez moi à la maison pour me promettre la mort. Ne pouvant plus supporter, je suis obligé de fuir avec toute ma famille, vers Garoua-Boulaï ».

En l’absence du maire de Gallo, cet officier autoproclamé, a pris sa maison et ses biens. « Il résident en ce moment, lui et ses éléments chez moi. Ils ont pris mon bétail et tous les biens que je procède, sont à lui maintenant », a-t-il raconté.

Le maire lance un appel aux nouvelles autorités du pays, d’ouvrir les yeux sur ce cas, qui se passe dans plusieurs localités de province de la Centrafrique. « C’est vrai que nous avons été nommé par l’ancien président Bozizé, mais cela ne veut pas dire que nous sommes ses hommes de main. Le président Djotodia doit se réveiller, car son autorité est en train d’être mise à mal partout dans les provinces », a-t-il conclu.



19/10/2013
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