CENTRAFRIQUE NEWS EXPRESS

D’après le constat fait par une source jointe ce matin par le RJDH, les activités commerciales ont repris, après la fuite de beaucoup de personnes dans la brousse. « Plusieurs habitants de la ville ont pris fuite après les informations avertissant les éléments des ex-éléments de la coalition Séléka, d’une éventuelle occupation de la ville », a expliqué un habitant qui a également pris fuite avant de retourner dans la ville.

Selon lui, « les déplacés ont passé un moment difficile, parce qu’ils ont consommé de l’eau insalubre, ils ont passé la nuit à même le sol, les enfants ont pleuré toute la nuit suite aux piqûres des moustiques ».

Une source proche des éléments de l’ancienne rébellion de la Séléka, a fait savoir qu’une mission du ministre de la Sécurité publique devait se rendre dans la ville. « Sa mission dans la ville n’est pas pour régler des conflits armés. C’est dans le cadre de sensibilisation afin de désarmer et démobiliser des ex-rebelles », a-t-elle expliqué.

Une information qui a rassuré la population, qui a finalement repris ce lundi les activités.

La situation à Ndélé

Même situation dans la ville de Ndélé ce vendredi 13 septembre. Une partie de la population avait trouvé refuge dans la brousse entre le mardi 10 au mercredi 11 septembre dernier.

D’après le témoignage d’un habitant joint par le RJDH, c’est suite à une campagne de sensibilisation organisée par les autorités locales, demandant aux habitants de sortir de leurs cachettes.  Mais certaines personnes y demeurent encore.

« Les activités ont repris ce matin dans la ville. La plupart des gens qui ont trouvé refuge dans la brousse ont déjà regagné leurs domiciles. Les commerçants sont sur le marché et les conducteurs des véhicules de transport en commun et de mototaxi ont également repris leurs activités », a-t-il relaté.

Dans la nuit du samedi 7 au  dimanche 8 septembre, des rumeurs circulant à Ndélé attestent qu’un avion aurait survolé la ville. Cet appareil aurait déposé plusieurs hommes armés, sur le parc d’Awakagba, localité située à 18 kilomètres de ville.

Informé de ces nouvelles, plusieurs personnes avaient pris fuite, craignant une éventuelle attaque.

Kabo, toujours déserte

Cependant, l’insécurité compromet toujours la reprise des activités, notamment scolaires prévues pour ce lundi 16 septembre, dans la ville de Kabo (Nord), à cause de la ville voision de Bouca.

Très inquiètes de la tension sécuritaire dans la ville de Bouca, plusieurs personnes ont pu quitter la ville, pour trouver refuge dans la brousse et privent les enfants d’aller à l’école.

Les salles de classe sont restées fermer et l’insalubrité gagne la concession de l’école sous-préfectorale de la ville de Kabo. Le nettoyage de l’enceinte de cet établissement scolaire, prévu le samedi  14 septembre dernier, n’a pas également eu lieu. « Rien ne nous rassure de la situation sécuritaire dans notre localité. Des exactions continuent toujours. Comment voulez-vous que les activités reprennent ? », a martelé un parent d’élève.

RJDH RCA