CENTRAFRIQUE NEWS EXPRESS

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ANTI-BALAKA POUR LA « DEMISSION SANS CONDITION DE CATHERINE SAMBA-PANZA ET LE DESARMEMENT DU KM5 »

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« Dans la brousse, sur le terrain, nous n’avons pas vu Ngaïssona. C’est nous qui souffrons. Nos revendications demeurent : la démission sans condition de Catherine Samba-Panza et le désarmement du Km5 », affirme un élément d’Anti-Balaka. La presse a toujours attiré l’attention de la présidente de la transition sur le km5, la « vallée de la mort ». Les drogués et les chanvreurs de tous poils donnent à cœur joie à des tueries à répétition. Autant de fois les gens demandent pardon, autant de fois, ils reviennent à ce qu’ils ont vomi. Personne n’a le droit d’ôter la vie de son prochain. Les Anti-balaka avaient desserré l’étau autour du Km5. Les populations de Fatima n’ont aucun répit. Une organisation musulmane a condamné les dernières tueries, pointant du doigt un groupuscule qui empêche les autres de dormir. Les tueries ont libre cours sur l’ensemble du territoire national. Aucune déclaration, aucune réaction, c’est un laisser aller.
Sangaris, Eufor-RCA, MINUSCA assistent sans réagir aux massacres, aux carnages, aux incendies de maisons et de villages. Le même refrain à longueur de journée : « Les centrafricains doivent régler eux-mêmes leurs différends… ». Que ces forces repartent chez eux et on nous laisse nous entretuer, quand nous serons fatigués, nous abandonnerons. L’hypocrisie en Afrique ne date pas d’aujourd’hui. Les gens courent après l’argent, pauvre Afrique. Personne n’a cru un seul instant que la Côte d’Ivoire serait ce qu’elle vient de connaitre. Quand les Centrafricains vont sortir de cette hypocrisie, ce sera un pays. Déjà le Congo Brazzaville, la RDC, le Libéria, la Sierra Léone, le Mali, ont pris conscience. Donc, la marche de l’histoire des peuples ne s’arrêtera pas en Centrafrique. Un bon ami qui vole à votre secours, s’implique à fond, invente des solutions, pousse la machine dans tous les sens pour trouver une issue. La France à travers son Ambassadeur et l’Opération Sangaris nous font tourner en rond, manipulant à gauche, à droite, devant et derrière, et nous imposent une présidente que personne ne veut.
Les anti-balaka ont posé la véritable équation, même s’il y a des voleurs, des braqueurs parmi eux. Les tueries ininterrompues démontrent à suffisance qu’il n’y a personne à la tête du pays. Certaines personnalités proches de la présidente ont été victimes des pillages au Km5. C’est pour dire que cela n’arrive pas qu’aux autres. C’est une honte de voir certains éléments des FACA être utilisés.
N’ont-ils pas pu accomplir la mission ? La gendarmerie et la police ne sont-elles pas au service de la nation aujourd’hui ? Les Etats-Unis s’étaient proposés de prendre en charge la gendarmerie et la police, nous osons croire avec le retour de leur Ambassadeur, que ce projet verra le jour pour réduire les exactions de tout genre que nous vivons. Les ex-Séléka ont tout détruit, pillant tout sur leur passage, plus de huit mille (8000) véhicules évacués au Tchad, au Soudan, des ordinateurs, des postes téléviseurs et congélateurs, frigidaires, des engins lourds du génie militaire, des usines, la liste est très longue. Personne n’a osé lever le petit doigt pour protester. Sans les Anti-balaka, il est difficile d’imaginer ce que seraient ce pays et la population aujourd’hui. Ils doivent être écoutés, car trop c’est trop ! Il y a trop de morts depuis l’investiture de Catherine Samba-Panza à ce jour. Nous avons connu un temps soit peu, une trêve de pacotille qui n’a jamais été mise à profit. La sécurisation du pays et la paix ne tomberont pas du ciel.
Les partis politiques, la société civile sont tous démissionnaires, hypocrites et calculateurs. Ils sont prêts à vendre leur pays pour trois (3) francs, comme Judas a vendu Jésus-Christ. Personne n’a le courage de dire la vérité en face, à qui de droit. Des noms circulent dans la presse, des gens qui se sont engouffrés dans l’argent angolais. Personne ne se préoccupe des têtes qui tombent, de la déconfiture du pays et des élections. Beaucoup de gens sont dans la nasse de Catherine Samba-Panza, honteux et confus et ne peuvent plus relever la tête. Une société civile qui vend son âme au pouvoir, n’en est pas une. Est-ce un achat de leur silence ? Avoir un homme d’Etat intègre en Centrafrique, c’est chercher une aiguille dans un sac de foin. La prétendue société civile n’est constituée désormais que des poules mouillées.
De l’Université, en passant par les hommes politiques et la société civile, le niveau des débats est si bas, si terne, si médiocre, qu’il est difficile de distinguer l’homme de pure nature d’un universitaire. Les débats ne tournent qu’autour du ventre. Aucune hypothèse, aucune théorie de nature à sortir le pays de la spirale de la violence. Soit, on s’attaque au CNT pour espérer une proposition dans l’autre camp, soit on rase les murs de la présidence en adhérant des sauts dans l’inconnu. La crise morale et civique que traverse le pays, est la consécration de l’échec des hommes politiques et des soi-disant partis politiques. Personne n’est en mesure de dire ce qu’il pense devant un chef d’Etat. Tout le monde devient courtisans zélés, oubliant ce qu’il dit au quartier, versatiles comme des veuves dépouillées.

 


Par Julien BELA

 



16/10/2014
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