CENTRAFRIQUE NEWS EXPRESS

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Après les anti-Balaka, l’état-major de la Séléka demande la démission de la présidente centrafricaine

 

Mercredi, Catherine Samba Panza avait demandé à l'Etat-Major de la Séléka de quitter Bambari (le chef de l'Etat-Major).
 
 
 
 
 
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AA/ Bangui/ Sylvestre Krock

 

 

L’état-major de la Séléka installé depuis plus de six mois à Bambari (centre), a sommé la présidente centrafricaine de transition, Catherine Samba Panza de démissionner, a appris jeudi Anadolu, auprès du Chef de l’Etat-major du mouvement, le général Joseh Zoudeiko.

Mardi, la milice chrétienne anti-Balaka avait également lancé un ultimatum de 72 h à la présidente centrafricaine, pour qu’elle quitte le pouvoir compte tenu «de nombreuses tueries, et arrestations arbitraires opérées par les soldats français, burundais, camerounais, congolais et rwandais, dans leurs rangs» d’après une déclaration à Anadolu du représentant des anti-balaka au Premier ministère, Joachim Kokaté.

La requête de l'état major de la Séléka fait office de réponse au message transmis par le ministre de la sécurité publique et conseiller à la présidence de la République, Jean Jacques Démafouth,  mercredi à la milice à majorité musulmane, et qui réclamait que l’Etat-Major quitte la ville de Bambari, sur ordre de la présidente de la RCA, toujours selon Zoudeiko.

 « C’est vrai que nous avons demandé la démission de la présidente. Elle est incapable de réconcilier les centrafricains entre eux. Si la communauté internationale est allé jusqu'à Ndjamena pour demander la démission de Michel Djotodia (président centrafricain d'août 2013 à janvier 2014) pour incompétence, autant le faire pour Samba Panza qui n’est pas à la hauteur de la mission qui lui est confiée » a-t-il martelé.

« Je pense que ce n’est pas seulement l’état-major qui la gêne, ce sont en réalité tous les musulmans qu’elle veut emprisonner comme ceux de Bangui (capitale) et de Boda (Nord). C’est la preuve que Samba Panza ne veut pas que les musulmans circulent et vaquent librement à leurs activités dans le pays », a-t-il soutenu.

Aucune réaction du gouvernement centrafricain n'a été enregistré jusqu'à 17 h GMT.

Ces demandes de démission - des anti-Balaka et de l'état major de la Séléka - interviennent alors que la Centrafrique connait un regain de tension après le récent assassinat d’un jeune musulman brûlé vif par des chrétiens à Bangui.

Des tirs nourris à l’arme légère et lourde ont d'ailleurs été entendus tout au long de la nuit de mercredi à jeudi dans les 6ème, 4ème, 5ème, 8ème et 3ème arrondissements de la capitale et ont continué jeudi matin, selon des sources concordantes.

 



09/10/2014
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