CENTRAFRIQUE NEWS EXPRESS

                                   Par Boris MANDABA

Chers Compatriotes,

Je félicite toujours au début mon pays la Centrafrique, mais à la fin elle me déçoit toujours. Notre beau pays est toujours l’un des premiers en Afrique a toujours expérimenté des reformes, que ce soit en matière de la politique, des Finances Publiques, de la bonne gouvernance, de la décentralisation et j’en passe. Mais nous ignorons toujours les conditions et les réalités pratiques de leurs applications.

Quelques rappels :  la Centrafrique et la Cote d’Ivoire ont été à la fin des années 1960, les tous premiers africains à pouvoir expérimenté les innovations dans le domaine des budgets d’investissements, ce qui devait en réalité nous permettre à l’époque d’avoir des financements importants pour notre développement : on a ECHOUE, les autres on analysé nos failles et on réussit quelques années plus tard avec la mise en place du Budget programme. A la première cloche des Programmes d’Ajustements Structurels, pareillement avec le Tchad on était partant dans les années 1980, avec la privatisation des Sociétés d’Etat, des Compressions des Fonctionnaires de l’Etat avec le programme des départs volontaires assistés : la suite nous connaissons.  

A l’ère de la Décentralisation, on était toujours en tête, les réalités aujourd’hui, rien est vraiment décentralisé, au contraire tout est toujours centralisé.  En politique c’est encore le chaos, dès les premières heures de la DEMOCRATIE en 1987 suite au sommet de la Baule, les problèmes de la Centrafrique ont commencé à naitre. Mais qu’est ce qu’on en a fait ? Chers Compatriotes intéressons-nous un peu à la politique. Les changements ou les innovations ne sont pas interdits si c’est en bien pour améliorer des situations jugées délicates, mais on devait d’abord s’inspirer de la réalité et des contextes de ceux qui nous les ont importés afin d’instaurer la notre. Mais en Centrafrique nous confondons toujours tout, parce que nous croyons pouvoir tout connaitre, savons tout faire, alors que ce n’est que de l’ignorance. L’Africain en général, a toutes les connaissances, toutes les capacités et toutes les expériences, mais qu’est ce qu’on a une fois de notre existence imposé à l’occident, si ce n’est pas seulement subir ? Peuple Centrafricain, prenez chaque homme politique en Europe, Etats Unis ou en Asie, quelque soit son parti, cherchez son historique politique, vous allez vous rendre compte d’une réalité. Tous ces gens ont débuté par des tests des électorats au niveau Communal, Municipal, Législatif pour soit penser à briguer la magistrature suprême. Ce n’est pas pour rien, c’est le chemin qu’il faut pour un bon homme politique. Mais en Centrafrique en particulier, nous sommes une espèce humaine à part entière en politique.

Un constat est sur et réel, chez nous on ne fait pas la politique, mais on rencontre la politique, allez-y réfléchir ? Deux exemples pour élucider cette phrase : Souvenez-vous, qui a donné le gout à la politique à notre intègre Nicolas TIANGAYE ? C’est le Président François BOZIZE quand il l’avait nommé Président du CNT, après avoir reçu les honneurs comme 2e personnalité de la République, il a mit dans l’armoire sa robe et a fermé son cabinet pour la veste et la cravate.De même Martin l’Epicier a rencontré la politique grâce au père Shaolin, après qu’il ait été repêché pour le faire son Premier Ministre, alors qu’il sombrait dans l’alcoolisme à Lomé, et pour le remercier, il a jugé bon de s’accaparer du MLPC que Papa Shaolin a passé toute sa vie pour bâtir. Compatriotes, l’histoire devait nous servir a une prise de conscience. Certains grands hommes de ce pays, ils ont tous les diplômes, toutes les connaissances, toutes les expériences mais n’ont pas le charisme politique requis malgré qu’ils ont passé toute leur vie en politique, certains n’ont pas pu devenir même Député durant toute leur carrière politique. Je ne vais pas citer des noms, pour certains qu’ils reposent en paix, et pour ceux sont encore vivants, je vous conseille de ne pas continuer à détruire la Centrafrique avec vos haines et vos rêves irréalisables. Seul Dieu, donne le pouvoir.

En Centrafrique, mes compatriotes, on n’a pas la chance d’avoir des hommes politiques soucieux de l’avenir de notre jeunesse et de la génération future. Tous ceux que nous connaissons et qui s’agitent, comme démocrates et autres ne sont que des simples politiciens qui sont des véreux athlètes ne cessant de courir dans tous les sens quand il y’a élections en vue. Mais demandez-les, qu’est ce qu’ils ont une fois fait pour la promotion de la jeunesse dans ce pays ? Pour cela je conseillerai à ceux qui commencent déjà à se mettre sur la ligne du départ, sachez que c’est parce que ceux qui vous entourent savent que vous avez un peu d’économie, qu’ils vous poussent dans cette aventure présidentielle.

Grande Sœur ANDET KOYARA, là ou tu étais c’était mieux, combien de centrafricains en ont rêvé et n’ont pas pu? Grande sœur, la seule manière de servir son pays ce n’est pas seulement faire la politique ? D’ailleurs tu rêvais d’être le Président du CST, première déception et ca ne fait que commencer .Quant à toi Grand Frère Anicet Georges DOLOGUELE, on ne se présente pas aux élections comme on rentre dans un moulin, ou soit jouer à la loterie. Vous avez déjà essayé votre électorat ? vous vous reprochez quoi ?

Pensez-y et il n’est pas encore tard. Prenez conscience sur ce qui est arrivé aux sieurs BOUKANGA, Henri POUZERE, Joseph BENDOUNGA, etc. observez comment la politique les a appauvrit pardon ruiné, ils n’ont pas eu une retraite paisible, mais plutôt submergés par des problèmes, ils sont obligés aujourd’hui de pactiser avec le diable pour survivre dans ce gouvernement.

Et pour finir, nous avons constaté qu’en politique quand on dégringole fatalement entre deux élections (comme le cas de Martin l’Epicier de plus de 20% aux élections de 2005 à environ 7% aux élections 2011) soyez-en rassurer, vous n’allez jamais remonter la pente, comme l’a fait Lionel Jospin à l’élection présidentielle française de 2002, prenez conscience et brisés vos rêves en prenant la retraite. Pour notre pays la Centrafrique, discutons et partageons nos expériences.