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BERBERATI : "Nous craignons des représailles" explique Soeur Elvira

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Depuis mars dernier, une religieuse italienne, Sœur Elvira, tient un carnet de bord des exactions des ex-rebelles à Berbérati, la deuxième ville du pays située à l'ouest de la capitale Bangui.

 

Soeur Elvira Tutolo : "Nous craignons des représailles à Berbérati"

 

 

Pendant plusieurs mois, Soeur Elvira, une religieuse italienne, a tenu un journal des exactions des ex-rebelles de la Séléka dans la ville de Berbérati, située à l'ouest du pays, à 80 kilomètres du Cameroun.

De mars à juillet 2013, elle a tout noté : noms, dates et nature des sévices. Le samedi 6 avril 2013 a été particulièrement meurtrier. "Les ex-rebelles de la Séléka ont tiré sur une foule de jeunes qui faisaient un petit barrage de la route parce qu'ils se sentaient accusés injustement. Ce jour-là, il y a eu une quarantaine de blessés et une dizaine de morts".

En plus de la violence physique, "les Sélékas nous ont dépouillés. Ils prennent 40% des recettes des douanes. Ils nous exploitent" explique Sœur Elvira.

Pour Soeur Elvira, le lancement des opérations de désarmement des milices dans la capitale, c'est "un soulagement", mais également une source d'inquiétude. Dans la ville de Berbérati, on craint "les représailles". "Les écoles et les banques qui venaient de rouvrir ont de nouveau fermé. Dans la nuit, il y a eu des rumeurs, de nombreux habitants ont quitté la ville pour la forêt". 

Ce journal a vocation à être transmis aux autorités de Bangui. Le but de Soeur Elvira c'est de donner de "véritables nouvelles de Berbérati à la capitale". Caraujourd'hui, "Berbérati n'est pas considérée comme une région concernée par les conflits" et pour Soeur Elvira c'est tout simplement "absurde". 



09/12/2013
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