Centrafrique prestation de serment: Catherine Samba-Panza a prêté serment jeudi à Bangui sur fond de tension
Catherine Samba Panza a pris ses fonctions de présidente de transition à Bangui. (23 janvier 2014)
Image: Reuters
La présidente de la transition de Centrafrique Catherine Samba-Panza a prêté serment jeudi à Bangui, en présence de personnalités étrangères dont Laurent Fabius, chef de la diplomatie française, Ali Bongo, président du Gabon, le Premier ministre camerounais Philémon Yang, alors que la tension reste vive dans les quartiers nord et sud de la capital centrafricaine, malgré l'appel au cessez-le-feu lancé par la présidente de la transition.
Elue lundi par le Conseil national de transition (CNT, Parlement provisoire en place depuis 2013), Catherine Samba-Panza devra s'employer à ramener la paix et la sécurité dans ce pays fragilisé par une grave crise sécuritaire et humanitaire, depuis la prise du pouvoir dle 24 mars 2013 de l'ex-coalition rebelle de la Séléka dont le leader Michel Djotodia a été contraint à la dé mission par les dirigeants de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) réunis en sommet extraordinaire les 9 et 10 janvier à N'Djamena au Tchad.
« La présence de Laurent Fabius est un signal fort de l'appui de la France à la RCA », a déclaré la présidente Samba-Panza quelques heures avant l'ouverture de la cérémonie au palais de l' Assemblée nationale.
Selon Laurent Fabius, « la France sera toujours aux côtés de la RCA », justifiant la présence de 1.600 militaires pour le compte de l'opération Sangaris déployée depuis le 5 décembre suite à une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies pour la restauration de la sécurité et la paix, en appui à la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA) qui opère sous l'égide de l'Union africaine (UA).
Au moment où s'ouvre cette cérémonie, les quartiers Nord et Sud de Bangui sont sous haute tension en raison d'affrontements entre les ex-rebelles de la Séléka et les milices d'autodéfense villageoises anti-Balakas (anti-machettes). Le 7è arrondissement de la capitale était sous les crépitements à des armes lourdes et automatiques.
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