CENTRAFRIQUE NEWS EXPRESS

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"I Londo": Un Fond pour la Mobilisation sur La Crise Centrafricaine

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Présentation du fond de dotation pour la RCA: I Londo

 

Face à la crise humanitaire et sécuritaire que subit la République Centrafricaine depuis plusieurs années et qui s’est aggravée le 23 mars 2013, Nous, ressortissants centrafricains ou d’origine centrafricaine, nous sommes organisés au mois de mai 2013 au travers du fonds de dotation  « I LÖNDÖ ! » pour contribuer au retour de la sécurité dans notre pays.

 

L’état des lieux

Aujourd’hui, la République Centrafricaine  ne compte pas moins de trois foyers d’insécurité déclarés ou latents :

Depuis 2006, la LRA (Lord’s Resistance Army) sévit dans le nord-est du pays en s’attaquant à des populations de fermiers qui sont victimes de tueries, de tortures et d’esclavage domestique et sexuel. La LRA enrôle de force des enfants dans leurs rangs et  pratique le braconnage de la faune centrafricaine.

Depuis le coup de force de la SELEKA du 23 mars 2013, des mercenaires incontrôlés portent atteinte à la sécurité des biens et des personnes sur l’ensemble du territoire;  Les chiffres officiels attestent de nombreux cas de personnes tuées, blessées ou déplacées ainsi que d’enfants déscolarisés et de viols de femmes. Ces exactions sont perpétrées au motif de promesses de paiement non tenues de la part du commandement et des commanditaires du coup de force de la SELEKA.

Ce putsch aurait entrainé l’entrée sur le territoire centrafricain d’éléments djihadistes venant du Soudan.  Aujourd’hui, des villes comme celle de Yaloké (13000 habitants et située à 200 km de Bangui la capitale) seraient prises en otage et « administrées » par des éléments proches de la  mouvance soudanaise d’Al-Qaïda.

 

Les foyers de la LRA et de la SELEKA comptent environ 9000 hommes (8000 SELEKA et 700 LRA en Centrafrique). Le nombre exact des éléments djihadistes n’est pas connu.

D’autres foyers de rébellion sous-jacents qui concentrent notamment des éléments des anciens régimes ou des personnes désireuses de  se venger sont en train de voir le jour ici et là.

L’armée centrafricaine (les FACA) complètement démobilisée se trouve dans l’incapacité de répondre aux besoins sécuritaires du pays.

L’urgence de la situation est partagée et a été dénoncée par plusieurs organisations internationales ou non gouvernementales comme l’ONU (voir résolution 2088 de mai 2013) et le CRISIS GROUP (voir rapport du 11 juin 2013).

Le constat

 

La lutte contre le foyer de la SELEKA est devenue la priorité car ce dernier a entrainé le blocage de la lutte contre la LRA et engendré l’entrée d’éléments djihadistes dans le pays.

A l’heure actuelle, la crise de la SELEKA est gérée au niveau de la sous-région d’Afrique Centrale, et en dépit de la bonne volonté de chaque acteur impliqué, nous constatons le manque de capacités humaines et financières pour permettre un retour rapide et durable de la sécurité en Centrafrique : 8000 hommes pour la SELEKA d’un côté contre 3000 hommes pour les forces internationales (FACA, CEEAC et France) de l’autre côté. Si certains états de l’Afrique Centrale ont annoncé l’envoi de troupes supplémentaires, les moyens financiers adéquats ont du mal à être mobilisés.

 

Les risques identifiés

Les intérêts de la France et du monde occidental en Afrique sont la cible d’un terrorisme international lié aux réseaux djihadistes proches ou s’inspirant de la mouvance Al-Qaïda (Aqmi, Le Mujao ou encore Boko Haram)

Le foyer non déclaré du Djihad en Centrafrique, alimenté en partie par les combattants du Mali et de la Lybie, constitue le risque le plus important pour le monde occidental, l’Afrique et l’Asie. Certains observateurs ne manquent pas de noter que la stratégie du Djihad serait de faire de la République Centrafricaine  une base arrière, comme ce fut le cas en Afghanistan et au Mali, pour alimenter leurs actions terroristes à travers le monde.

La crise humanitaire et sécuritaire que traverse actuellement la République Centrafricaine  risque d’engendrer une  guerre civile du fait de la multiplication des groupes rebelles sur le territoire. Un conflit religieux intérieur est également à craindre depuis que des massacres ont été perpétrés par certains éléments de la SELEKA au seul motif de la non appartenance de leurs victimes à la religion musulmane.Certains musulmans centrafricains subissent également des dommages mais ont peur de les révéler et laissent ainsi s’imposer des positions plus fondamentalistes dans ce pays historiquement laïc.

A ces menaces s’ajoute le risque d’une crise écologique sans précédent dénoncée par WWF, les rebelles procédant au travers de leurs actions de braconnage à la destruction systématique de la faune protégée. Des effets néfastes directs et durables sur l’écotourisme, source non négligeable de revenus en Centrafrique, sont donc à craindre.

 

Nos demandes

Aujourd’hui, seule une force internationale conséquente peut garantir le retour de la sécurité en RCA. Le chantier est vaste : démobilisation des éléments mercenaires de la SELEKA, lutte contre la LRA, prévention du foyer djihadiste et prévention des rebellions intérieures sous-jacentes.

Nous souhaitons formuler à la France, déjà présente sur le terrain, les demandes suivantes : le renforcement de ses troupes à hauteur de 1000 hommes, l’élargissement de ses actions de protection des bâtiments et des ressortissants français à des actions de soutien au désarmement et au casernement des mercenaires de la SELEKA et l’intensification des programmes de formation des forces armées centrafricaines.

 

Par ailleurs, aux pays membres de la CEEAC, nous demandons de porter le nombre des troupes de la FOMAC à 4000 hommes.

A l’Union Africaine et à l’Afrique du sud, nous adressons une demande de mobilisation de 3000 hommes.

Au Gouvernement centrafricain, nous demandons de porter le nombre des FACA à 3000 hommes opérationnels.

Nous formulons également une demande à l’Organisation des Nations-Unies et l’Union Africaine afin de donner les moyens financiers et les mandats internationaux nécessaires aux opérations sur le terrain.

Nous adressons également des demandes aux bailleurs de fonds institutionnels pour obtenir les financements nécessaires  aux opérations militaires.

Nous préconisons que l’ensemble des forces internationales soit présente sur le territoire centrafricain pour une durée au moins égale à 10 ans pour permettre la restructuration des forces armées centrafricaines, le retour d’une sécurité pérenne et d’une économie croissante.

La République Centrafricaine est un pays aux atouts considérables qui dans des conditions normalisées de sécurité et de bonne gouvernance devrait pouvoir financer les opérations nécessaires à sa propre  sécurité.

 

Notre positionnement

 

Nous voulons ici affirmer notre détermination à œuvrer et à contribuer à l’atteinte de notre objectif : le retour de la sécurité en République Centrafricaine.

Au travers du fonds de dotation « I LÖNDÖ ! » nous sommes disposés à  travailler de concert avec toutes les parties qui pourraient nous soutenir  dans notre démarche. Pour cela et dans un premier temps, nous avons fait appel à la communauté centrafricaine afin de collecter des fonds que nous mettrons à la disposition  des organismes tels que le GIC-RCA en charge du financement des opérations militaires internationales.

Nous pensons qu’aucune solution efficace ne peut être trouvée en dehors des instances internationales que nous sollicitons en première intention.  Nous continuons d’étudier toutes les voies alternatives qui permettront d’atteindre notre objectif affiché. Nous n’excluons pas le dialogue direct avec les mercenaires de la SELEKA dont la seule motivation est l’appât du gain.

Nous précisons que notre action est civique. Nous n’entendons pas nous substituer aux organes représentatifs de la République Centrafricaine avec qui toutes les démarches directement liées à la souveraineté nationale devront être conduites.

 

Fonds de dotation « I LÖNDÖ ! »

88 ter, avenue du Général Leclerc – 92100 Boulogne Billancourt – France

Tel : + 33 (0) 6.98.08.93.14  /  mail : contacts@ilondo.com

 

 



04/08/2013
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