CENTRAFRIQUE NEWS EXPRESS

Manuel Fontaine, directeur régional de l'Unicef pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre. Il revient sur la situation toujours très compliquée en Centrafrique, et se dit préoccupée par la condition des enfants dans le pays. Ces derniers sont les principales victimes du conflit, qu'ils soient abandonnés ou enrôlés de force dans un des deux camps, précise Manuel Fontaine.

Selon l'Unicef, 800.000 enfants sont dans le besoin le plus extrême aujourd'hui en Centrafrique. Beaucoup d'entre eux font partie des populations déplacées en raison du conflit qui oppose les rebelles musulmans aux milices chrétiennes.

"On sait qu'il y a eu environ un millier de morts pour l'instant, un bilan toujours provisoire", explique Manuel Fontaine, directeur régional de l'Unicef pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre, qui précise qu'on ignore encore combien d'enfants comptent parmi les victimes.

D'autres ont perdu leur famille dans les violences de ces dernières semaines. "Les enfants qui sont seuls sont une de nos grandes priorités, car ce sont des enfants très vulnérables. Il faut les identifier pour pouvoir les aider. C'est un travail d'enquêteur pour essayer de retrouver leur famille", poursuit le directeur régional de l'ONG.

Les enfants en première ligne

Car les enfants qui n'ont plus de famille peuvent finir enrôlés dans les armées. "Les enfants soldats sont des enfants qui sont parfois forcés de participer au conflit. Mais il y a aussi des volontaires, qui préfèrent être avec un groupe plutôt que d'être tout seul. Ils n'ont pas forcément les moyens de refuser ce que leur imposent l'un ou l'autre camp."

Et Manuel Fontaine de rappeler que "ces enfants soldats sont souvent ceux qu'on envoie en première ligne lors des combats, car s'ils meurent, c'est moins dramatique que de perdre des soldats aguerris. Ces enfants sont enrôlés dans tous les groupes, chez les rebelles musulmans comme dans les milices chrétiennes".

France info