CENTRAFRIQUE NEWS EXPRESS

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Naturalisé depuis 10 ans, un jeune entrepreneur originaire de Centrafrique décide de renoncer à sa nationalité Française

Joseph Langlois, entrepreneur de 29 ans, né à Bangui, en République Centrafricaine, vient d’envoyer au Président de la République et au Préfet du Bas-Rhin une demande de "dénaturalisation" afin de renoncer à la nationalité Française qu’il avait acquise par naturalisation en 2005.

 

 

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Un parcours d’intégration honorable

Joseph Langlois, jeune entrepreneur arrivé en France en 1992, à l’âge de 6 ans, a suivi la voie d’intégration républicaine, par l’école laïque. Il obtiendra successivement son brevet des collèges, son bac ES, entrera en prépa HEC, et décrochera son Master Bac+5 en 2011, de l’Ecole Supérieure de Commerce de Troyes.

L’entreprise individuelle qu’il lance en 2011 s’est transformée en quelques mois en SAS au capital de 100.000,00 euros.

En 2009, il fera le choix de l’assimilation totale en faisant une demande pour changer son nom d’origine à consonance "étrangère" en un nom Français. Il obtiendra l’autorisation du Conseil d’Etat de porter le nom de "Langlois".


"Vous ne méritez pas d’être Français"

Ces mots, prononcés le 4 juin 2014 par une substitut-général près la Cour d’Appel de Colmar, alors qu’il devait se défendre dans le cadre d’une affaire l'opposant à la Banque Populaire d’Alsace, résonnent chaque jour dans l’esprit de Joseph Langlois. "Quelque chose s’est brisé ce jour-là", témoigne-t-il, "j’ai eu le sentiment que l’on m’arrachait quelque chose. C'est à partir de là que j'ai commencé à m'interroger quant à l'opportunité de conserver la nationalité française".


Des citoyens de seconde catégorie

Les immigrés, qu’ils viennent du continent Africain, Américain ou des pays de l’Est de l’Europe, souhaitent avant tout s’intégrer, voire même s’assimiler totalement à la société Française, qu’ils aiment et pour laquelle ils souhaitent tout le succès qu’elle mérite.

Mais, beaucoup, comme Joseph Langlois, ont parfois le sentiment d’être traités comme des citoyens de seconde catégorie, qu'ils ne sont pas les bienvenus mais simplement tolérés. Ce sentiment a eu tendance à se renforcer depuis la montée de l’extrême droite, capable de rassembler sur sa seule marque "Front National" près de 30% des électeurs français.

"J’ai envoyé avec émotion au Président de la République, mon passeport, ma carte d’identité et ma carte d’électeur. J’ai toujours pensé qu’en respectant les valeurs républicaines, en faisant de longues études et en créant ma propre société, je pouvais être totalement assimilé à la société Française, qui m’a accueilli dès mon plus jeune âge, qui m’a tant apporté et pour laquelle j'ai le plus grand respect. Aujourd'hui, je n'en suis plus certain", indique l’entrepreneur.


Ouvrir un débat de société  

Dans le sillage de son initiative singulière, le jeune entrepreneur espère l'ouverture d'un débat de fond sur la place accordée aux populations immigrées et issues de l'immigration en France.

"Au-delà de mon cas personnel, j’ai le sentiment qu’il y a un véritable malaise dans ce pays, j’ai du mal à le reconnaître. Tant qu'il n'y aura pas de véritable prise de conscience collective sur les enjeux du vivre ensemble, et tant que les responsables politiques ne prendront pas les choses en main, j’ai bien peur que leur silence ne donne au Front National les clés de la maison France. Et je ne souhaite pas faire partie de cette France-là", conclut Joseph Langlois.




Contact presse

Joseph Langlois
Email : j.langlois@langloisinteractive.com

 

24presse.com



20/04/2015
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