RCA: Kamoun appelle les Centrafricains à reprendre le travail
Le Premier ministre centrafricain s'est également adressé aux acteurs politiques en les exhortant à faire prévaloir "l'intérêt de la nation conformément à l'esprit de l'accord de paix de Brazzaville".
AA/ Bangui
Le Premier ministre centrafricain, Mahamat Kamoun, a appelé ses compatriotes, dans un discours transmis par la radio nationale, à reprendre leurs activités quotidiennes dès lundi.
"Le gouvernement a d'ores et déjà pris toutes les dispositions afin que cette reprise se fasse dans les conditions de quiétude et de sécurité nécessaires" a affirmé le Premier ministre centrafricain, dimanche soir.
Cette appel intervient après des affrontements intercommunautaires à Bangui, mercredi, occasionnant l'arrêt de nombre d'activités professionnelles et des barricades non encore levées, selon des témoignages à Anadolu. Kamoun a accusé "certaines personnalités politiques et militaires" d'avoir entretenu ce climat de tension en se rendant coupables de distributions d'armes et d'argent.
Outre cet appel à l'attention des fonctionnaires, commerçants et autres travailleurs, Kamoun s'est également adressé aux acteurs politiques concernés par la crise centrafricaine et le processus de transition en les exhortant à faire prévaloir "l'intérêt de la nation conformément à l'esprit de l'accord de paix de Brazzaville du 23 juillet 2014" signé à la capitale congolaise entre les différents acteurs de la crise centrafricaine pour aboutir à une cessation des hostilités.
Mercredi, la mort d'un jeune musulman, brûlé vif, a déclenché de nouveau le cycle de violence à Bangui. Jeudi, des sources humanitaires faisaient état d'une huitaine de morts et d'une vingtaine de blessées dans des violences intercommunautaires. Vendredi soir, l’aéroport de Bangui M’Poko a été fermé après que la piste d’atterrissage a été envahie par la population qui réclamait le départ de la présidente centrafricaine Catherine Samba Panza.
Des actes de violences s'en sont suivis, entre la force onusienne en RCA, la MINUSCA, et des miliciens chrétiens Anti-Balaka, occasionnant, au moins, deux morts, selon les mêmes sources.
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