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RCA : le général Arda prend le contrôle de la Haute-Kotto

L'ex-Séléka exige le départ des représentants de l'Etat et des forces internationales de la Haute-Kotto, la principale zone minière du pays.

 

 

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L'ex-Séléka exige le départ des représentants de l'Etat et des forces internationales de la Haute-Kotto, la principale zone minière du pays.

L'état-major de l'aile dissidente des ex-séléka basés à Bria (600 kms de Bangui) suspend les activités des agents de l'Etat et des forces internationales dans la région. La décision signée du général Arda Hakouna autoproclamé chef d'état-major de la région militaire du nord-est, est diffusée en boucle depuis 24 heures sur les ondes de la radio locale « La Voix de Barangbake ». « A compter de ce jour mercredi, tous les services déconcentrés de l'Etat existants dans la préfecture de la Haute-Kotto doivent immédiatement cesser toutes leurs activités », mentionne la décision unilatérale de l'ex-coalition rebelle seleka. «Toutes les forces de sécurité nationales et internationales (allusion faite à la Minusca, la Sangaris, la gendarmerie, la police) sont aussi invitées à cesser tous leurs mouvements et à quitter la ville », poursuit le document. La mesure vise même certaines personnalités de manière spécifique.

« Le préfet, le sous-préfet, le maire de Bria ainsi que certains fonctionnaires et agents de l'Etat sont appelés à arrêter leurs activités jusqu'à nouvel ordre ». Cependant, certains services doivent continuer de fonctionner. « Seuls les hôpitaux et les écoles sont autorisés à poursuivre leurs activités dans la région », indique la décision. La mesure stipule par ailleurs que « toutes les régies financières de la région sont désormais sous le contrôle du chef d'Etat-major ».Jusqu'à lors, les forces internationales ni les autorités gouvernementales n'ont encore réagi à cette décision.

 

Panique dans la ville

« Dès la publication de cette décision, certains habitants pris de peur, se sont refugiés en brousse, et d'autres ont suspendu leurs activités par crainte de potentielles représailles », témoigne Larry Zoumatchi, un employé de l'Etat, résident de la ville de Bria. En début de semaine, la mission des consultations à la base lancée en prélude au Forum de Bangui, conduite par le ministre résident de la Haute Kotto Jacques Ndemanga Kamoun, a été empêchée par les ex-Séléka de travailler.

La Haute-Kotto est la plus vaste des 16 préfectures de la République de Centrafrique. Elle constitue la principale zone minière du pays. Cette décision intervient au lendemain de la signature de l'Accord dit de Nairobi portant un cessez-le-feu et la cessation des hostilités entre les représentants des mouvements armés ex-Séléka et Antibalaka, deux groupes rivaux. Pour les signataires, cet « accord de cessez-le-feu et de cessation des hostilités entre ex-seleka et antibalaka», dessine les contours d'un processus de paix en Centrafrique.

L'accord fort d'une quinzaine de pages, prévoit la mise en œuvre immédiate d'un processus national de cantonnement, de désarmement, de démobilisation, de réintégration et de réinstallation des forces et combattants issus des deux parties. Il est aussi prévu la réhabilitation et la restructuration de nouvelles forces de sécurité nationales, dotées d'une nouvelle structure de commandement.

Les parties invitent enfin le gouvernement de transition à envisager d'accorder une amnistie générale à toutes les personnes impliquées dans des combats pendant le conflit en République Centrafricaine.

 

afriqueactualite.com



30/01/2015
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