CENTRAFRIQUE NEWS EXPRESS

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LA FOMAC HESITE À S’IMPLIQUER DANS LA DEUXIEME PHASE DES OPÉRATIONS DE DÉSARMEMENT

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Après la première phase des opérations de désarmement qui a pris fin le 14 septembre 2013, la seconde phase devrait être relancée automatiquement. Mais de sources dignes de foi, la FOMAC serait en train de poser des préalables. Ce qui contribue à émousser l’élan de l’équipe du désarmement. 

Les opérations de désarmement tardent à reprendre dans la ville. En effet, lancé par le président de la transition Michel Djotodia le 04 septembre 2013, la première phase du processus de désarmement a pris fin le 13 du mois avec le ramassage de plusieurs armes légères et lourdes et une importante quantité de munitions. Ces opérations ont été menées par la police et la gendarmerie avec l’appui des ex combattants de la Séléka. La deuxième phase de ces opérations devrait suivre mais son lancement tarde à cause des hésitations du commandant en chef de la FOMAC, le général Jean Félix Akaga. De sources proches du Ministère de la Sécurité Publique, le problème de la FOMAC se pose au niveau du leadership des opérations. « La FOMAC veut être le maitre des opérations et ne souhaite pas conjuguer avec les chefs militaires de l’ancienne rébellion de la Séléka. Ce sont ces exigences qui bloquent les choses aujourd’hui » nous a confié une source proche du gouvernement centrafricain qui a requis le strict anonymat. Selon nos sources, le ministre de la Sécurité Publique, de l’Immigration, Emigration et de l’Ordre Public aurait demandait plusieurs fois sans succès de rencontrer le général Akaga afin de discuter de la question de l’implication de la FOMAC dans la deuxième phase du processus de désarmement. Une source proche de la présidence de la République qui a indiqué que le général de la FOMAC s’est entretenu le week end dernier avec Michel Djotodia sur la question éviterait le ministre Josué Binoua « je crois que le général Akaga se méfie du ministre de la Sécurité Publique pour des raisons que je ne connais pas. Il préfère traiter de la question directement avec le chef de l’Etat alors que c’est le ministre qui maitrise mieux le dossier ». Selon nos informations, le président de la transition aurait renvoyé Akaga voir le premier ministre sur la question et de toute évidence, il serait aussi reçu par le chef du gouvernement. Au moment où cet article est mis sous presse, le ministre Josué Binoua n’a pas encore rencontré le général de la FOMAC pour trouver des compromis sur la question de l’implication des FOMAC dans le processus, du retrait des éléments de la Séléka et du leadership revendiqué par Akaga. Les exigences du général de la FOMAC ont ainsi entrainé de créer un temps morts dans le processus. 
 

Des attitudes qui ne trompent pas 
Le grand absent de la cérémonie de la présentation du bilan de la première phase des opérations de désarmement, présidée par Michel Djotodia était le général Jean Félix Akaga qui s’est fait représenter à une cérémonie que le chef de l’Etat devrait présider lui-même. Cette absence s’est vite fait sentir lors de cette cérémonie. Que ce soit la FOMAC ou le ministère ou encore les cadres militaires de l’ex rébellion impliqués dans le processus, tous sont censés militer pour le désarmement condition essentielle du retour de la sécurité et de la paix. Dans un passé récent, les initiatives du désarmement ont échoué de tout coté. Début juillet, suite aux évènements de Gobongo, dans une interview accordée au quotidien « Le Confident », le général Akaga promettait de tout mettre en œuvre afin qu’il n’y ait plus d’armes et d’hommes en tenue dans la ville. Quelques jours seulement d’opérations ont suffi pour essouffler la FOMAC dans le processus de désarmement. La Séléka a pris la relève mais les opérations ont créé plus de désordre puisqu’elles ont servi de prétexte aux anciens combattants de voler, piller et tuer. A l’arrivée du nouveau ministre de la Sécurité Publique, une équipe mixte composée de la gendarmerie, de la police et des cadres de l’ex rébellion a su redonner espoir au peuple. 

Affaire de la sécurisation du tronçon Béloko-Bangui 
Les autorités de Bangui, ayant pris conscience que l’insécurité qui règne sur le tronçon Béloko-Bangui ne pourra jamais permettre à l’Etat de faire des recettes, avaient demandé à la FOMAC de le sécuriser. Selon nos informations, le général Akaga aurait demandé au gouvernement centrafricain une somme de quarante million de FCFA pour, selon des sources proches de la FOMAC, assurer les primes des éléments qu’il devrait envoyer pour cette mission. Ce dernier aurait aussi voulu écarter la police et la gendarmerie dans cette entreprise. De sources bien informées, l’opposition à la proposition du général de la FOMAC serait venue d’un haut responsable des Nations-Unies en République Centrafricaine. Ce diplomate onusien aurait exigé l’implication de la police et de la gendarmerie ainsi que la réduction du montant demandé par Akaga. Selon nos informations, une somme de vingt deux millions serait déjà remise à la FOMAC pour cette mission. 

 

Le confident



23/09/2013
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