CENTRAFRIQUE NEWS EXPRESS

Le président de transition centrafricain, Michel Djotodia, a annoncé dimanche la tenue prochaine d’une conférence nationale devant permettre à son pays de remédier à une profonde crise humanitaire et sécuritaire.

"Sur recommandation des chefs d’Etat de la CEAC (Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale, 10 pays), une conférence nationale sera organisée, afin de permettre aux Centrafricains de se parler et de trouver les remèdes aux maux qui gangrènent notre société et la nation tout entière", a déclaré M. Djotodia dans un discours, à l’occasion de la fête nationale.

"La réconciliation entre fils et filles de la Centrafrique est la voie incontournable à prendre", a-t-il encore dit, sans préciser la date à laquelle sera organisée la conférence nationale.

L’ancienne colonie française appelée l’Oubangui-Chari a été rebaptisée République Centrafricaine par son premier président Barthélémy Boganda, le 1er décembre 1958.

Depuis l’indépendance, le pays a connu plusieurs coups d’Etat, dont le dernier date de mars 2013, quand Michel Djotodia a renversé le général François Bozizé, avec le soutien de la Séléka, un mouvement rebelle officiellement dissous depuis plusieurs mois.

Restaurer la sécurité

La Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA) est attendue dans ce pays plongé dans une crise politique qui s’est aggravée depuis plusieurs semaines, avec des affrontements ethniques et religieux.

Quelque 500 militaires congolais ont quitté Brazzaville dimanche pour renforcer la force africaine déjà déployée à Bangui et aider à rétablir l'ordre en Centrafrique avec l'appui de la France, selon l’AFP.

La MISCA, qui bénéficiera du soutien logistique de l'ONU, comprendra 3.600 hommes. Elle sera dirigée par le général congolais Jean-Marie Michel Mokoko.

Cette force militaire internationale "devra restaurer coûte que coûte la sécurité dont ont besoin les Centrafricains pour vivre dans la quiétude et vaquer à leurs occupations", a dit M. Djotodia.

BBC Afrique